Église Notre-Dame-du-Cap-Fleuri

église située dans les Alpes-Maritimes, en France

L'église Notre-Dame-du-Cap-Fleuri est l'église paroissiale de la commune de Cap d'Ail fondée en 1908 dans le diocèse de Nice par le chanoine Auguste Sajot. Elle est canoniquement rattachée à l'archidiocèse de Monaco.

Église Notre-Dame-du-Cap-Fleuri
Image illustrative de l’article Église Notre-Dame-du-Cap-Fleuri
Vue aérienne de l'église Notre-Dame-du-Cap-Fleuri
Présentation
Culte catholique romain
Type Eglise paroissiale
Rattachement Diocèse de Nice
Archidiocèse de Monaco
Début de la construction 1908
Fin des travaux 1910
Architecte Paul Chevalier
Style dominant Néo-gothique
Belle Époque
Nombre de flèches 1
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Coordonnées 43° 43′ 20″ nord, 7° 24′ 24″ est

Carte

Historique modifier

 
Buste du Chanoine Auguste Sajot, fondateur de la paroisse

Après avoir servi pendant plus de dix ans comme missionnaire au Vietnam, le père Auguste Sajot de la Société des Missions étrangères accompagne son évêque, Monseigneur Louis-Marie Pineau, pour assister à la béatification des Martyrs du Vietnam qui a lieu à Rome en 1900. Tombé malade, il est envoyé à Marseille où il assiste le procureur de ladite société, le père Beauté jusqu'au décès de ce dernier le 7 février 1905. Le père Sajot accepte alors une nouvelle mission de la part de l'évêque de Fréjus, Monseigneur Félix Guillibert, et se voit nommer à Cap d'Ail, où il est appelé à fonder la paroisse Notre-Dame-du-Cap-Fleuri[1]. C'est à cette époque que la localité de Cap-d’Ail est créée après la division du territoire turbiasque en 1908[2] puisque la ville se développe considérablement avec l'augmentation régulière du traffic ferroviaire suite la mise à double voie de la voie ferrée entre 1890 à 1910[3]. Ernest Onimus, médecin et longtemps franc-maçon, fait don du terrain pour la construction de la nouvelle église. Auguste Sajot ou Sageot fait alors appel à l'architecte Paul Chevalier en 1908 pour construire l'église et le presbytère sous-jacente et le graveur français Eugène Leguay est recruté pour réaliser les sculptures. L'église est bénite le 17 avril 1910. Dans les années 1960, le choeur est fermé par un mur plat, percé de deux portes, pour aménager une petite sacristie[4].

Architecture modifier

L'église Notre-Dame-du-Cap-Fleuri est orientée nord-est dûe à la configuration de la rout adjacente et du terrain disponible. L'édifice est constituée d'un étage de soubassement dans lequel se trouve la salle de spectacle paroissiale ainsi que le presbytère, qui sont surmontés d'une nef unique de six travées, précédée d'une avant-nef plus haute et terminée par un choeur polygonal. Le portail, au nord, est abrité par un porche surmonté d'un clocher couronné d'une flèche moderne. La nef, voûtée d'ogives, est éclairée par des fenêtres en arc brisé à remplage et par une rosace au-dessus du portail nord. Les culots de la nef, les deux porches et la rosace portent un décor de style néo-gothique. Le presbytère, accolé au pignon ouest de l'église, a une entrée précédée d'un porche qui le relie à la sacristie[4].

Iconographie modifier

L'église se distingue par ses vitraux réalisés pour le jubilé de l'an 2000 par la famille Thomas, maitres verriers de Valence selon les cartons de Clotilde Devillers des Ateliers de la Sainte Espérance à l'abbaye du Barroux. Ils représentent Notre-Dame-du-Cap-Fleuri sous la protection de laquelle l'église est placée, et différent saints et prophètes. Les chapiteaux de la nef, à l'exception de ceux de la première travée, portent les armoiries de familles bienfaitrices : Snowden-Adair, Mme Laus de Lysier, la famille Gastaldy-Bonthour qui a donné les cloches, la famille d'Ernest Onimus qui a donné le terrain, Jules Lombart, Mme Denis Beugin, famille Scrépel, famille Leloir. Quatre blasons ne sont pas identifiés, l'un est incomplet[4].

Localisation modifier

 
Notre-Dame-du-Cap-Fleuri à Noël

L'église Notre-Dame-du-Cap-Fleuri est située le long de la route du bord de mer à Cap-d'Ail. Depuis sa construction, elle est dominée par la tour sarrasine de Cap-d'Ail et la résidence du Cap-Fleuri, qui dispose aussi d'une chapelle desservie par le curé de la paroisse[5]. Depuis la Libération, les Terrasses Jean-Moulin entourent l'église sur son flanc sud-ouest, et c'est là qu'ont lieu les cérémonies militaires après la célébration de la messe en présence des officiels de la mairie de Cap-d'Ail[6].

Références modifier

  1. « Notice biographique du Père Auguste Sajot », sur Archives de la Société des Missions étrangères de Paris (consulté le )
  2. Nelly Nussbaum, « Comment la commune de Cap d'Ail est devenue une station balnéaire », sur Nice-Matin, (consulté le )
  3. Laurent Del Rosso et Marc Heller, Cap-d'Ail: Alpes-Maritimes, Association pour le patrimoine de Provence, (ISBN 978-2-909727-05-9, lire en ligne), p. 15
  4. a b et c Laurent del Rosso, « Notice sur l'église paroissiale Notre-Dame-du-Cap-Fleuri », Recensement du patrimoine balnéaire dans l'Inventaire général du Conseil général des Alpes-Maritimes, sur Site officiel du Ministère de la Culture de la République française, (consulté le )
  5. Olivier-Vincent Maréchal, « On a visité la mystérieuse tour Sarrasine à Cap-d'Ail », sur Nice-Matin, (consulté le )
  6. Olivier-Vincent Maréchal, « Cap d'Ail: une cérémonie sur les Terrasses Jean-Moulin », sur Monaco-Matin, (consulté le )

Liens externes modifier