Yvonne de Ricke

chanteuse et artiste de café-concert
Yvonne de Ricke
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Léontine Marie Louise De Rycke
Pseudonyme
Yvonne de Rycke, Léo de Rycke, Léo de Ricke
Activités
Autres informations
Cheveux
Distinction

Yvonne de Ricke, née Léontine Marie Louise De Rycke le à Suresnes et morte le à Triel-sur-Seine, est une artiste française de café-concert de la Belle Époque.

Biographie modifier

Jeunesse et famille modifier

Léontine Marie Louise De Rycke naît à Paris en 1870, de parents belges nés à Bruges, Léopold François De Rycke et Léontine Philomène Bertine Van Macle, tous deux tailleurs d'habits, mariés à Paris en 1864[1],[2].

Elle a deux sœurs cadettes : Hortense Octavie (1872-1899[3]) et Blanche (1879-avant 1929[4]) qui deviendra brièvement demi-mondaine et artiste de café-concert, sous les noms de Blanche de Ricke ou Blanche des Fresnes[5],[6]. Hortense et Blanche sont naturalisées françaises en 1892[7].

En 1886, devenue fleuriste, Léontine De Rycke épouse Charles Louis Despiegelaere, un tailleur né à Bruges[8]. À la requête de ce dernier, leur divorce est prononcé en 1891[9],[10]. Léontine de Rycke est alors déclarée « sans domicile ni résidence connus ».

Parcours modifier

Elle commence sa carrière publique sous le nom de Léo de Rycke en 1892, peu après son divorce[11],[6]. Le pseudonyme d'Yvonne de Rycke (puis de Ricke) apparaît en 1894, cité parmi ceux d'autres actrices et demi-mondaines de l'époque[12]. En 1897, elle se produit au théâtre des Variétés puis joue dans quelques spectacles, jusqu'en 1902.

De 1901 à 1909, elle réside 91, rue de Prony[13],[14]. Au début des années 1910, elle s'établit dans une villa, dite La Tour, à Triel-sur-Seine, au nord-ouest de Paris[15].

En 1915, pendant la guerre, elle transforme sa villa de Triel en « maison de convalescence de blessés »[16] . Elle y organise des galas de charité, où se succèdent des artistes de la Comédie-française ou de l'Opéra-Comique. De 1916 à 1917, elle est trésorière de l’œuvre des artistes français et belges[17].

Dès lors, elle ne fait plus parler d'elle qu'au travers d’œuvres de bienfaisance à Triel-sur-Seine, notamment comme dame patronnesse de l’amicale post-scolaire de Triel-l'Hautil, et au sein de diverses associations consacrées à l'enfance. En 1927, elle fonde la consultation de nourrissons de Triel.

Son engagement lui vaut de nombreuses récompenses, comme en 1929 la médaille d'honneur du Comité national de la défense contre la tuberculose. En 1932, elle est faite officière d'académie pour services rendus aux services scolaires[18] et, en 1934, elle est récompensée par le ministère du Travail d'une médaille de bronze en tant que présidente de section de la Société de secours mutuels Mutualité maternelle de Triel-sur-Seine[19]. L'année suivante, le président Albert Lebrun la fait chevalière de la Légion d'honneur pour avoir fondé l’œuvre des nourrissons de Triel[20],[21].

Léontine De Rycke meurt à Triel en 1952[1].

Théâtre modifier

(liste non exhaustive)

Distinctions modifier

Bibliographie modifier

  • Guide des plaisirs à Paris, Paris, 1908, p. 250[30]
  • Dossier de la Légion d'honneur, no 206 731, base Léonore, Archives nationales[17]

Iconographie modifier

Ses photographies sont publiées dans le catalogue La Référence des portraits contemporains, publié par la Librairie Nilsson, en 1900[31].

Notes et références modifier

  1. a et b Acte de naissance no 3, , Suresnes, Archives départementales des Hauts-de-Seine (avec mention marginale de décès)
  2. Acte de mariage no 587, , Paris 5e, Archives de Paris
  3. Acte de naissance no 2616, , Paris 18e ; acte de décès no 1761, , Paris 4e, Archives de Paris
  4. Acte de naissance no 1352, , Paris 18e ; acte de mariage de son fils, no 879, , Paris 7e, Archives de Paris
  5. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  6. a b et c « La Lanterne », sur Gallica, (consulté le )
  7. « 218° De Rycke », sur Gallica, Bulletin officiel du Ministère de la Justice, (consulté le ), p. 16-17
  8. Acte de mariage no 272, , Paris 1er (avec mention marginale de divorce), Archives de Paris
  9. « Étude de Me Delepouve », Le Droit,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  10. Transcription de divorce no 194, , Paris 1er, Archives de Paris
  11. « Menus-Plaisirs », sur Gallica, L'Orchestre, (consulté le ), p. 1
  12. « Au bois de Boulogne... », sur Gallica, Le Mondain, (consulté le ), p. 8
  13. « Ricke (Yvonne de) », sur Gallica, Paris-adresses, (consulté le ), p. 2255
  14. « Ricke (Mme Y. de) », sur Gallica, Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, (consulté le ), p. 302
  15. « Rycke (Mlle Yvonne de) », sur Gallica, Paris-Hachette, (consulté le ), p. 322
  16. R. de Montreux, « Patriotisme & charité », sur Gallica, Le Gaulois, (consulté le ), p. 3
  17. a et b Dossier de la Légion d'honneur, no 206 731, base Léonore, Archives nationales, lire en ligne https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/
  18. « Mlle Rycke (de) », sur Gallica, Journal officiel de la République française. Lois et décrets, (consulté le ), p. 9685
  19. « Mme de Rycke », sur Gallica, Journal officiel de la République française. Lois et décrets, (consulté le ), p. 8558
  20. « Au grade de chevalier », sur Gallica, Revue des établissements & des œuvres de bienfaisance, (consulté le ), p. 320
  21. « Remise de la croix de chevalier de la Légion d'honneur », Le Journal,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  22. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  24. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le ).
  25. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le ).
  26. « L'Écho de Jarnac », sur Gallica, (consulté le )
  27. a et b « Almanach de la Rampe », sur Gallica, (consulté le ).
  28. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  29. « Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical », sur Gallica, (consulté le )
  30. Guide des plaisirs à Paris, Paris, (lire en ligne), p. 2550
  31. La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne)

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