The Wall Street Journal

quotidien américain
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The Wall Street Journal
Image illustrative de l’article The Wall Street Journal

Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue Anglais
Périodicité Quotidienne
Genre économique et financier
Prix au numéro 2 $
Diffusion 2,4 million ex. (mars 2013[1])
Fondateur Charles Dow, Edward Jones et Charles Bergstresser
Date de fondation
Ville d’édition New York

Propriétaire News Corporation (2007 à 2013)
News Corp (depuis )
Directeur de publication Almar Latour (en)
Directrice de la rédaction Emma Tucker (en)
ISSN 0099-9660
Site web wsj.com

The Wall Street Journal est un quotidien économique et financier américain fondé en 1889 par Charles Dow, Edward Jones et Charles Bergstresser.

Il est généralement abrégé en WSJ. Son nom vient de Wall Street, le district financier de New York.

Il est avec le New York Times et USA Today un des 3 quotidiens les plus des Etats-Unis.

Le journal est réputé pour ses informations exclusives qui lui valent d’être un des journaux les plus influents dans le monde économique et financier.

Selon une étude de 2018, 41% des lecteurs du WSJ sont des millionnaires et le revenu annuel moyen du foyer d'un lecteur du WSJ est de plus de 240 000 dollars[2].

Grace à ses enquêtes, il a remporté 38 prix Pulitzer (en 2023)[3].

Le Wall Street Journal est aussi connu pour sa ligne éditoriale de droite conservatrice qui prône un libéralisme radical.

Filiale du Dow Jones, il est détenu depuis par Rupert Murdoch.

En 2020, des journalistes du Wall Street Journal signent une lettre ouverte à la direction, affirmant que les mensonges et la malhonnêteté des éditoriaux et des opinions est en train de nuire sérieusement à la crédibilité des informations du journal. Le journal s'était alors illustré par son soutien au candidat d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro en 2018, ainsi que par des éditoriaux niant ou minimisant le changement climatique.

Histoire modifier

 
Première édition du 8 juillet 1889.

Jusqu'à 1889, le journal originel de la bourse de New York, Wall Street, s'appelait le Customers' Afternoon Letter (Lettre de l’après-midi des clients littéralement).

Le journal a pris sa forme moderne et son importance dans les années 1940, une période d’expansion industrielle pour les États-Unis et ses institutions financières à New York[4].

Site web modifier

En 1995, The Wall Street Journal Online est créé en complément du journal imprimé. Son accès nécessite un abonnement payant [5].

En 2004, Oasys Mobile et le Wall Street Journal ont lancé une application permettant aux utilisateurs d'accéder au contenu du Wall Street Journal Online via leur téléphone portable[6].

Éditions internationales modifier

Il existe une édition paneuropéenne et une édition pan-asiatique du Wall Street Journal. À la différence de l'édition nationale du Wall Street Journal, les éditions internationales ont adopté un format compact depuis .

La diffusion du Wall Street Journal Europe est de 75 896 exemplaires, celle du Wall Street Journal Asia de 85 822 exemplaires par jour du lundi au vendredi[7].

En , une enquête du Guardian montre que les chiffres de publication du WSJ Europe sont truqués (environ 41 % des journaux vendus n'étant pas effectivement achetés) et que certains articles sont écrits afin de promouvoir les activités d'un client. Le directeur exécutif de WSJ Europe, supposé à l'origine de ces pratiques, démissionne[8].

Le , le Wall Street Journal Europe publie sa dernière édition en format papier en Europe[9].

Ligne éditoriale modifier

Le Wall Street Journal est réputé pour la fiabilité de ses informations économiques, mais sa ligne éditoriale a toujours été considérée comme de droite ultra-conservatrice.

Le Wall Street Journal a ainsi soutenu des figures controversées d'Amérique latine, comme les dictateurs Augusto Pinochet, Alberto Fujimori et Jorge Rafael Videla. Le journal, qui les juge moins nocifs que les dirigeants démocratiquement élus, écrit ainsi au sujet du dictateur Augusto Pinochet à sa mort en 2006 :

« Il est responsable de morts et de tortures qui ont eu lieu sous son égide, mais si jamais Salvador Allende avait réussi à transformer le Chili en un autre Cuba, beaucoup plus auraient pu mourir »[10].

Depuis son rachat par Rupert Murdoch, la ligne éditoriale se durcit davantage.

En 2018, un éditorial de la direction du Wall Street Journal apporte son soutien au candidat d’extrême droite brésilien Jair Bolsonaro, malgré ses propos sur la torture, le viol, ou les homosexuels[11].

Dans sa section opinions, il donne de la visibilité aux discours niant la réalité du changement climatique, tels ceux de Fred Singer et Frederick Seitz dans l'objectif de discréditer les scientifiques[12],[13],[14],[15].

Le Wall Street Journal publie plusieurs dizaines d'éditoriaux officiels niant ou minimisant la réalité du changement climatique[12],[16],[15],[17].

Les pages éditoriales du Wall Street Journal ont été décrites par The Guardian comme un temple du climato-scepticisme[18],[16].

Le Wall Street Journal affirme que les baisses d’impôts de Donald Trump n'ont pas du tout bénéficié aux riches[19]. Son principal rival, le Financial Times affirme pourtant l'exact contraire et s'alarme d'une dérive ploutocratique[20].

Lors de l'été 2020, des journalistes du Wall Street Journal signent une lettre ouverte à la direction, affirmant que les mensonges et la malhonnêteté des éditoriaux et des opinions du journal sont en train de sérieusement nuire à la crédibilité de la partie informationelle[21].

Notes et références modifier

  1. (en) « Total Circ for US Newspapers » [archive du ], Alliance for Audited Media (consulté le ).
  2. https://images.dowjones.com/wp-content/uploads/sites/183/2018/05/09164150/WSJ.com-Audience-Profile.pdf
  3. (en) « The Wall Street Journal », sur Dow Jones (consulté le ).
  4. (en-US) Cynthia Crossen, « It All Began in the Basement of a Candy Store », Wall Street Journal,‎ (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le )
  5. « WSJ.com », sur www.wsj.com (consulté le )
  6. (en-US) « News & Press », sur Oasys (consulté le )
  7. Source : Audit Bureau of Circulation, janvier/juin 2009.
  8. (en) « Wall Street Journal circulation scam claims senior Murdoch executive », The Guardian, 12 octobre 2011.
  9. « C'est la fin du Wall Street Journal version papier en Europe », sur L'Echo, (consulté le ).
  10. « Le soutien du « Wall Street Journal » à Bolsonaro au Brésil s’inscrit dans la tradition du quotidien », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « WSJ endorses far-right Brazilian presidential frontrunner who said an 'ugly' female colleague didn't 'deserve to be raped' », sur Business Insider,
  12. a et b Naomi Oreskes et Erik M. Conway (trad. Jacques Treiner, préf. Stéphane Foucart), Les Marchands de doute [« Merchants of Doubt »], Le Pommier, (1re éd. 2010) (ISBN 978-2-7465-2273-2), p. 384-389, 394.
  13. (en) Benjamin Horton, Chris Roberts, Ernst Schrama, Keven Roy, Stefan Rahmstorf et Emmanuel Vincent, « Wall Street Journal commentary grossly misleads readers about science of sea level rise », sur climatefeedback.org, Climate Feedback, .
  14. (en) Dana Nuccitelli, « The Wall Street Journal keeps peddling Big Oil propaganda », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  15. a et b (en) Steve Mirsky, « Prime Time Fox News and WSJ Editorial Climate Coverage Mostly Wrong », Scientific American,‎ (lire en ligne).
  16. a et b Physics Today, « Wall Street Journal opinion editors are attacked for deep climate bias »,
  17. NATHAN J. ROBINSON and ROB LARSON, « How capitalists talk about climate change… », sur currentaffairs.org,
  18. (en) John S. Dryzek (ed.), Richard B. Norgaard (ed.), David Schlosberg (ed.), The Oxford Handbook of Climate Change and Society,
  19. Bob Bryan, « Wall Street Journal editorial board complains the GOP tax bill favors the poor and hurts the wealthy », sur Business Insider, .
  20. Martin Wolf, « A Republican tax plan built for plutocrats », sur Financial Times,
  21. « Letter to the Publisher », sur Wall Street Journal,

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier