Vincent Guo Xijin, né en 1958, est un prélat catholique chinois. Membre de la branche dite « clandestine » de l'Église de Chine, il est évêque de Mindong depuis . Fidèle au Saint-Siège, il subit perpétuellement la pression des autorités communistes, qui ordonnent régulièrement son emprisonnement ou sa détention en résidence surveillée.

Vincent Guo Xijin
Biographie
Naissance
Ordination sacerdotale
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale , par
Mgr Huang Shoucheng
Évêque de Mindong
Depuis le
Évêque coadjuteur de Mindong

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Un prêtre « clandestin »

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Vincent Guo Xijin est ordonné prêtre en 1984 pour le diocèse de Mindong, qui compte environ 90 000 catholiques, pratiquant très majoritairement dans les structures dites « clandestines » de l'Église chinoise. Fidèle au Saint-Siège, il est particulièrement surveillé par les autorités communistes. Il est emprisonné à plusieurs reprises : d'abord de 1990 à 1992, puis de 1993 à 1994 et de nouveau en 1996. Depuis 2006, il est régulièrement placé en « résidence surveillée » dans des hôtels de la police[1].

Un évêque surveillé

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Consacré évêque coadjuteur de Mindong le , il succède à Mgr Vincent Huang Shoucheng à la mort de celui-ci, le [2]. Toutefois, s'il est reconnu comme l'évêque légitime du diocèse par la papauté, il ne l'est pas par les autorités communistes chinoises, qui ont préféré désigner Mgr Zhan Silu, ordonné le en dehors de la communion avec Rome. En avril 2017, Mgr Guo Xijin est ainsi emmené par la police en même temps que son vicaire général, le père Zhu, et son chancelier, le père Xu[1]. Selon l'agence Ucanews, le Bureau provincial des Affaires religieuses a demandé à ces prêtres d’assister à des « sessions d’études » durant une vingtaine de jours. L'objectif serait d’empêcher l'évêque de présider les célébrations de la Semaine sainte, tout en cherchant à faire pression sur lui pour qu’il s’aligne sur la politique religieuse du gouvernement[3].

En , à la suite de l'accord provisoire signé entre Rome et Pékin, le Saint-Siège demande à Mgr Guo Xijin de démissionner au profit de Mgr Vincent Zhan Silu — évêque excommunié, membre de l'« Église officielle » et, jusqu'ici, jugé illégitime par la papauté —, pour devenir l'évêque auxiliaire ou coadjuteur de ce dernier[4]. Dès lors, le prélat accepte, afin de ne pas nuire à l'accord suscité, qui pourrait mettre fin à un schisme datant de 1957. Le régime communiste demeure néanmoins insatisfait et, malgré l'accord diplomatique, interdit à Mgr Guo de remplir ses fonctions épiscopales tant qu'il n'aurait pas adhéré pleinement à l'« Église officielle », qui demeure une Église schismatique. Mgr Guo précise alors qu'il « n'envisage pas de faire ce que les fonctionnaires lui demandent »[5]. Il précise : « Le gouvernement a déjà décidé de persécuter les prêtres qui refusent de signer la demande [d'adhésion à l'Eglise officielle]. Si je ne peux pas les protéger, cela ne vaut pas la peine d'être reconnu comme évêque auxiliaire. Je suis prêt à faire face à la persécution avec d'autres prêtres. »

Notes et références

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  1. a et b Dans le Fujian, à l’approche de la Semaine Sainte, un évêque « clandestin » est soustrait à son diocèse par la police
  2. ASIE/CHINE - Retour à la Maison du Père de S.Exc. Mgr Huang Shoucheng, évêque de Xiapu
  3. Chine – La police soustrait un deuxième évêque à son diocèse
  4. (en) John Baptist Lin, « The Vatican asks legitimate bishops to step aside in favour of illegitimate ones », Asia News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Claire Lesegretain, « Un évêque chinois empêché de concélébrer la messe chrismale », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).