Enceinte de Bellême

enceinte de ville à Bellême (Orne)
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Enceinte de Bellême
La porte Saint-Sauveur, appelé aujourd'hui le porche, vue depuis le sud-ouest.
Présentation
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Ville de Bellême (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH (porte de ville en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
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L'enceinte de Bellême est une ancienne fortification d'agglomération, du 2e quart du XIe siècle[1], qui protégeait et enserrait l'ancien bourg médiéval dont les vestiges sont situés dans le vieux centre-ville de la commune française de Bellême dans le département de l'Orne, en région Normandie.

Localisation modifier

Les vestiges des remparts urbains sont situés dans le vieux centre-ville de Bellême, dans le département français de l'Orne.

Historique modifier

 
Le porche, vue de la rue Ville-Close.
 
Le Porche en 2016
À droite, la partie restaurée en 2015, à gauche, la partie non encore restaurée. On voit que le sel, au contact de l'humidité, a attaqué la pierre qui se transforme en grain de sable.

D'après le photographe français Frédéric Chéhu, « Bellême est une toute petite ville fortifiée » du Perche, dont « le point d'orgue […] est le porche du XVe siècle, surmonté de ses tours : le plus beau du Perche »[2].

Les fortifications furent dressées en 1027, en même temps que le château fort[3], par Guillaume Ier Talvas[1].

Parmi les vestiges, il subsiste, la porte Saint-Sauveur, restaurée par le comte de Warwick en 1417[1], la Tour de l'Horloge, de forme octogonale et des portions des remparts précédés par les fossés.

La porte Saint-Sauveur modifier

Porte d'entrée de ville au XVe siècle, la porte Saint-Sauveur abrite dès l'époque moderne le grenier à sel de la cité. En 1582, la tour sud du Porche devient maison de dépôt de sel avec les deux greniers à sel au-dessus, permettant alors de protéger le sel de la population. L'ancienne salle des gardes devient le grenier fortifié avec la salle de vente au rez-de-chaussée[4].

Toutefois, avec le temps, le sel ronge et détruit la pierre. C'est aujourd'hui un monument menacé[5].

Le porche fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [6].

Préservation

Pour préserver ce site, l'Association de sauvegarde et de promotion du patrimoine de Bellême, dit « Bellême-Patrimoine », voit le jour en 2011. Son siège social se situe à la mairie de Bellême. Sa mission est de trouver des fonds afin d'effectuer des travaux de restauration, de tous les sites patrimoniaux de Bellême, comme le porche ou encore l'église Saint-Sauveur.

Pour sauver le site, il est nécessaire de procéder, sous la direction de l'atelier Touchard architectes[réf. nécessaire], à : la désalinisation du Porche, par la pose de compresses pour absorber le sel ; à la restauration du site, en changeant notamment des pierres de taille et en refaisant les joints de maçonnerie[4].

Ainsi, la municipalité de Bellême, l'association Bellême-Patrimoine et la Fondation du patrimoine ont lancé une souscription pour financer les travaux de dessalement et de restauration du Porche[7]. De leurs côtés, les commerçants ont lancé une opération « produit-partage », en reversant de 50 centimes à 2 euros de l'un de leurs produits au profit de la restauration du porche. L'année 2014 est une année faste[8], mis en avant lors du 15e anniversaire du mécénat populaire de la Fondation du patrimoine[9]. Trente-huit commerçants ont relancé l'opération en 2016[10].

En 2015, la 1re tranche des travaux, correspondant à la salle d'artillerie et son extérieur, est effectué[11]. Ceci a permis d'effectuer un diagnostic archéologique par l'Inrap. Les structures militaires de la porte Saint-Sauveur ont été édifiées entre le XIIe (1re période de construction) et le XIVe siècle (3e période), avant sa transformation en grenier à sel à l'époque moderne[12]. En 2016, la 2e tranche a concerné la restauration de la salle d'exposition, appelée « Grenier à sel ».

La tour de L'Horloge modifier

 
La tour de l'Horloge.

La tour polygonale datée du XIIIe siècle a été munie d'une horloge d'où son nom. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [13].

Références modifier

  1. a b et c « Fortification d'agglomération », notice no IA00001480, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Frédéric Chéhu, Les capitales du Perche, dans Pays du Perche (revue de la fédération des Amis du Perche), no 11, juin 2009, p. 33.
  3. « Château fort », notice no IA00001479, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. a et b Agnès Séchet, Bellême : le Porche en danger, dans les Cahiers percherons (bulletin trimestriel des Amis du Perche), no 196 (2013-4), p. 65-71.
  5. L'emblème de la ville est menacé, mis en ligne par Amine El-Hasnaouy sur www.le-perche.fr, le 8 janvier 2014, consulté le 12 janvier 2014.
  6. « Ville Close », notice no PA00110744, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. Article sur le Porche, publié sur www.fondation-patrimoine.org, consulté le 12 décembre 2014.
  8. « Fin de l'opération des 22 produits-partage de Bellême », sur www.fondation-patrimoine.org, (consulté le )
  9. Marc Sadouni, « La Fondation du patrimoine au secours du porche de Bellême », sur france3-regions.francetvinfo.fr/basse-normandie, (consulté le )
  10. « 38 commerçants unis pour sauver le Porche de Bellême (Orne) », sur www.fondation-patrimoine.org, (consulté le ).
  11. « Bellême-Patrimoine (A la Une) : Désalinisation du Porche », sur bellemepatrimoine.fr, (consulté le ).
  12. Florian Bonhomme (Responsable du diagnostic archéologique, INRAP), « Bellême : Porte Saint-Sauveur », sur adlfi.revues.org, (DOI 10.4000/adlfi.17088, consulté le ).
  13. « Tour de l'Horloge », notice no PA00110992, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

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Articles connexes modifier

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