Valeriu Traian Frențiu

eveque greco-catholique roumain

Valeriu Traian Frenţiu, né le à Reșița et mort le à Sighet, était un évêque gréco-catholique roumain, évêque d'Oradea. Emprisonné par les autorités communistes pour être resté fidèle au pape, il mourut des suites des mauvais traitements subis en prison. Reconnu martyr par l'Église catholique, il a été proclamé bienheureux le .

Valeriu Traian Frenţiu
Bienheureux catholique
Image illustrative de l’article Valeriu Traian Frențiu
Biographie
Naissance , Roumanie
Reșița
Ordination sacerdotale
Décès 11 juillet 1952, Sighet, Roumanie
Prison de Sighet (en)
Bienheureux de l'Église catholique
Béatification , à Blaj, par le pape François
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Administrateur apostolique de Făgăraş et Alba Iulia
Évêque d'Oradea
Évêque de Lugoj

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie modifier

Fils d'un prêtre nommé Joachim et d'une mère nommée Rozalia, il a étudié la théologie à Université de Budapest, entre 1894 et 1898. En 1902, il a reçu son doctorat en théologie, à l'Institut Saint Augustin de Vienne (en actuelle Autriche).

Il est ordonné prêtre le . Il a travaillé dans le diocèse de Lugoj en tant que recteur, doyen de Drastic.

Évêque grecque-catholique modifier

 
Mgr Frentiu avec ses séminaristes à Rome.

Le , à l'âge de 37 ans, a été nommé évêque de Lugoj. Le , Frentiu est transféré à Oradea et monté le de la même année.

Après la mort de l'évêque Alexandru Niculescu en 1941, Frentiu fut transféré au poste d'administrateur apostolique de l'Archéparchie de Făgăraş et Alba Iulia, y exerçant son ministère pendant toute la durée de la guerre. En 1947, il est retourné à Oradea.

Sous la persécution communiste modifier

À Oradea a été arrêté le et est allé au camp à Dragoslavele, puis il refuse de passer à l'Église orthodoxe roumaine en , il est envoyé au monastère Căldăruşani.

À Căldăruşani, Valeriu Traian Frenţiu a consacré l'évêque Ioan Cherteș pendant la nuit de Noël 1949.

Fin de vie modifier

Incapable de supporter la dureté du régime d'extermination, il mourut le à la prison de Sighet. D'autres évêques également morts à Sighet furent enterrés en une nuit, sans cercueil dans une fosse du Cimetière des pauvres qui sera rasé pour éviter les pèlerinages sur les tombes des martyrs de Sighet.

Il n'avait pas été jugé, ni condamné.

En 2008 un procureur du Tribunal Militaire de Cluj a identifiéé la fosse commune et a trouvé les ossements de l'évêque[1].

En 2011, il a été élu citoyen d'honneur de Resita, sa ville natale.

Béatification modifier

 
Portrait de Mgr Traian Frențiu

La cause pour la béatification et la canonisation de Valeriu Traian Frenţiu et de 6 autres évêques débute le , à Alba Iulia. L'enquête diocésaine récoltant les témoignages sur leur vie et les conditions de leur mort se clôture le , puis envoyée à Rome pour y être étudiée par la Congrégation pour les causes des saints. Après le rapport positif des différentes commissions sur la sainteté et le martyre de Valeriu Traian Frenţiu et des 6 autres évêques, le pape François procède, le , à la reconnaissance de leur mort en haine de la foi, les déclarant ainsi martyrs et signe le décret permettant leur béatification.

Valeriu Traian Frenţiu et les six autres évêques martyrs ont été proclamés bienheureux au cours d'une Divine Liturgie, célébrée sur le Champ de la Liberté à Blaj par le pape François, le , au cours de son voyage apostolique en Roumanie.

Références modifier

  1. Episcopii uciși la Sighet așteaptă Învierea sub un nuc secular, romanialibera.ro, 14 iunie 2008. Consulté le 1er décembre 2018.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier