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Alix de Joinville
modifierAlix de Joinville (v. 1275 - après 1336), fille de Jean de Joinville, sénéchal de Champagne et compagnon de saint Louis lors de la Septième Croisade, et d'Alix de Reynel.
Biographie
modifierJean de Joinville, qui a accompagné Louis IX lors de la Septième Croisade, a épousé le 11 décembre 1261 en secondes noces l’héritière de la seigneurie de Reynel, Alix de Reynel. Alix de Joinville est la dernière des six enfants issus de cette union.
Elle épouse en 1300 Jean d’Arcis et de Chacenay. Son père lui accorde en dot 3 000 livres, et 300 livres de rentes en terres. Veuve en 1307, elle peut contracter avant juillet 1312 un mariage hypergamique avec Jean de Lancastre, seigneur de Beaufort. Jean est en effet le troisième fils de Blanche d’Artois, reine de Navarre et comtesse de Champagne (et mère de la reine de France Jeanne I de Navarre) et d’Edmond de Lancastre, fils d’Henri III d’Angleterre. Après son mariage, Alix se qualifie du seul titre de dame de Beaufort. Ses deux unions sont sans descendance.
Proche de la famille royale par son mariage (Jean de Lancastre est cousin germain du roi Edouard II d’Angleterre), Alix de Joinville fait sûrement partie des invitées au banquet des dames offert par Philippe le Bel le 5 juin 1313 à l’occasion des fêtes de l’adoubement de ses fils, et présidé par sa belle-fille Marguerite de Bourgogne, reine de Navarre et sa fille Isabelle, reine d’Angleterre.
A l’occasion du sacre de Jeanne de Bourgogne et Philippe V en janvier 1317, elle reçoit des étoffes. Elle participe l’année d’après à un grand banquet donné le 5 avril 1318 par Mahaut d’Artois, comtesse d’Artois et de Bourgogne, pour fêter les fiançailles du duc Eudes V de Bourgogne et de Jeanne de France, fille du couple royal alors âgée de dix ans.
Après la mort de son père Jean de Joinville, le 24 décembre 1317, le roi Philippe V arbitre un différend sur la succession qui oppose Alix à son frère Anseau, héritier du titre de Joinville. Son dernier acte connu est un accord passé le 19 avril 1336 avec l’abbaye de la Chapelle-aux-Planches en Haute-Marne, où elle avait fait en 1312 avec son époux Jean de Lancastre une fondation de quatre messes par semaine.