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Sana (Haute-Garonne) modifier

 

Géographie modifier

La commune de Sana est située dans la vallée de la Garonne, rive gauche, sur la basse terrasse : au pied du talus de cette terrasse dans la basse plaine coule le Bernès petit ruisseau qui change de nom en entrant dans la commune de Cazères-sur-Garonne (il devient l'Ouride) et où il se jette dans le fleuve. Sur la terrasse le château, le quartier de Choutic, l'église actuelle, la mairie et l'école. Depuis l'église une route pentue conduit à la commune de Lescuns. C'est sur ce versant de coteau, quartier de Las Bordes, que s'est installée la "clinique de soins de suite et de réadaptation" appelée Centre le Grand Selve. Depuis l'église, une autre route descend vers la commune de Mondavezan. Le village n'est pas aggloméré : plusieurs hameaux se dispersent sur la terrasse.

Toponymie modifier

D'après E. Connac[1] la communauté s'appelait Sanars sur un document daté du 26 janvier 1226. Les actes notariés du XVIème siècle la nomme tantôt Seners, Sanars, et même Save. Son étymologie est inconnue. Les noms des quartiers ne nous apprennent pas grand chose : seul le microtoponyme Les Baylacs peut indiquer qu'un bayle[2] possédait un domaine en ce lieu, à moins que le toponyme n'ait été donné par de nouveaux habitants descendants d'un bayle.

Histoire modifier

De la préhistoire, jusqu'ici, il n'a été trouvé aucun vestige contrairement au territoire de Lescuns.

C'est l'époque romaine qui a laissé un important vestige : une riche villa sur le rebord de la basse terrasse (lieu dit Le Bousquets) face aux Pyrénées. Le propriétaire, inconnu, devait être un proche du propriétaire, inconnu lui aussi, de la villa située au lieu-dit Chiragan au bord de Garonne à Martres-Tolosane. Cette riche famille de Sana, romanisée, était celle d'Aquitains, très certainement. En effet un autel votif trouvé dans la villa était dédié à la déesse Lahe, divinité topique[3] évoquée aussi dans des communes proches ; cette déesse n'était pas celte ; de même que les nombreuses divinités indigènes vénérées dans le Comminges, elle témoigne d'un culte antérieur, celui des Aquitains. En 2015 une exposition consacrée aux autels votifs des Pyrénées centrales et de leur piémont au Musée archéologique départemental de Saint-Bertrand de Comminges, commentait ainsi les dédicaces : Le laconisme des dédicaces et l'emploi très stéréotypé du formulaire témoignent de l'adoption figée d'une pratique cultuelle dont les usagers, qui eurent parfois maille à partir avec la grammaire latine, ne percevaient pas forcément tout le sens. Il est probable que le propriétaire de Sana, ayant bénéficié des largesses et du soutien des Romains, ait voulu faire allégeance sans toutefois renoncer à un culte protecteur.

 
 

La villa de Chiragan était prestigieuse : un palais peut-être impérial (ou de la famille impériale) pensent les archéologues. Sana est bien moins exceptionnelle, mais fouillée à la fin du XIXème siècle par Léon Joulin[4], elle est ornée de mosaïques polychromes, de revêtements de marbre, de colonnes de marbre (marbre blanc de Saint-Béat). La plupart des objets trouvés ont été donnés à des amateurs selon les pratiques de l'époque ou même vendus. Ainsi un fragment de bas-relief en marbre blanc ; ou deux châpitaux en réemploi dans la ferme proche[5], qui, eux peuvent aussi provenir de Martres-Tolosane Les thermes de cette villa devaient se trouver en contre-bas alimentés par une source qui ne se tarit jamais ; en témoignent de nombreux débris de tuile, de ciment gallo-romain rose, de marbre.[6]

Cette villa daterait d'après Joulin de l'époque des Antonins, au Ier siècle, et aurait été occupée jusque sous le règne de Constantin au IVe siècle. Mais comme le site n'a pas été fouillé depuis, il est difficile d'être affirmatif. Après les fouilles, le propriétaire a décidé de ne plus labourer cette parcelle pour stopper la dévastation de cet ensemble protégé par une couche de terre trop mince. La Société d'études du Comminges reste vigilante.

Sana, comme Martres-Tolosane, se trouve à la limite sud du territoire des Volques-Tectosages, peuple celte dont la capitale est Tolosa. En amont de Boussens, une autre cité, celle des Convènes, a pour capitale Lugdunum convenarum. Il faut toutefois rappeler que ces peuples se sont formés par métissage : en aval de la cluse de Boussens, de peuples aquitains ou Garumni comme l'écrit Jules César, avec des Celtes puis des Romains ou Italiens. En amont, les Convènes sont formés de peuples divers qui auraient suivis Pompée rentrant d'Espagne, d'après Strabon, un "ramassis de brigands" dira Saint Jérôme, mêlés aux populations indigènes.

 

Pendant cinq ou six siècles, Sana ne livre plus de vestiges. Puis il est plausible qu'à Sana comme dans toute la région un petit seigneur se soit taillé une minuscule seigneurie coincée entre les possessions des Templiers à Lescuns et les petites seigneuries de Martres, de Mondavezan, de Montoussin... Un château, modeste, a dû être construit ; il en restait quelques vestiges il y a une cinquantaine d'années affleurant dans "l'orangerie" du "château" actuel . Cette seigneurie n'est confirmée qu'au XVIe siècle par des sources éparpillées et très succinctes. Elle est si peu rentable qu'elle passe de mains en mains en quelques années.   Au début du XVIe siècle, si l'on en croit l'historien de Castelnau-Picampeau, le seigneur de "Seners" était Bernard de Noé, seigneur de Mondavezan, Tilhet, du Fousseret et de Sana[7]. Dans la première moitié du XVIe siècle c'est une possession des Commenge, seigneurs de Péguilhan, une branche cadette des comtes de Comminges : Arnaud Guilhem est seigneur de Marignac-Lasclare, de "Sanars" et autres. Son fils Mathieu vend la seigneurie de Sana (avec faculté de rachat[8] ) à Alexandre d'Arbas seigneur de La Sauvetat, pour 2500 livres tournois le 17 juin 1749[9] ; cette vente est reprise et précisée le 21 octobre 1550 au château de Péguilhan devant Me Montagut notaire de Martres-Tolosane[10] : les lieux et places de Sanars assise à la Comté de Comminges diocèse de Rieux et tout ce que le dit Commenges avoir eu en appartenance du dit lieu, rente, juridiction, justice haute, moyenne et basse et autres droits seigneuriaux maisons, prés, pieds de vignes, bois et autres possessions, qui appartenaient au dit lieu de Sanars, appartenances d'icelle pour le prix de 2500 livres tournois. Le prix passe à 3550 livres tournois. En 1577 Gaspard d'Arbas est toujours seigneur de Sana.[11] De même le 28 mai 1586 dans son testament[12]. Raymond d'Arbas vend un tiers de la seigneurie en 1595 toujours avec faculté de rachat[13]. Peu de temps après est engagée une nouvelle vente avec faculté de rachat à Sauxon de BOYER, sieur de Prades[14], Sauxon meurt avant d'avoir terminé la procédure ; son héritière, Antoinette de Boyer épouse d'Hector Saint-Jean, la finalise devant maître Navès notaire au Fousseret le 20 août 1597 ; puis, pour pouvoir racheter une métairie, elle revend la seigneurie (appelée alors "Save") à Reynaud de Bazon sieur de Picaye (près de Cazères-sur-Garonne) qui la revend le 24 mai 1598 à François de Tersac seigneur de Monberaud et de Palaminy toujours avec faculté de rachat. Le 11 décembre 1599, François de Tersac dans son testament précise qu'il a acheté la terre et seigneurie de Sana, metteries et autres dependances dicelle, ensemble d’une metterie dicte la metterie de Prat Condau qu’est dans la juridiction du Mont Dabezan, Pour cela il a dû vendre deux métairies du Lauragais. Cet achat enfin irrévocable est ratifié en 1606 par Antoinette de Boyer : Jean Jacques de Tersac doit rajouter 4750 livres tournois. Les Tersac, qui vivent dans leur château de Palaminy, garderont la seigneurie pendant environ 70 ans. Dans les années 1660, elle est achetée par un capitoul de Toulouse, Bernard de Pélissier, descendant d'une vieille famille de marchands toulousains qui occupa régulièrement un siège du capitoulat. Il est fort probable que le nouveau seigneur et son épouse, Marie de Rabaudy, descendante d'une autre famille de capitouls et de seigneurs très proches géographiquement,(Montoussin), construisirent, tout près de la vieille tour ruinée, la maison actuelle qui porte le titre de "château". Sur cette maison de maître très classique et très simple, avec un toit à quatre pans, une date est inscrite : 1672. Un jardin à la française avec des allées de hauts buis s'étend face aux Pyrénées. La seigneurie de Sana est mentionnée dans l’acte de nobilité de 1669. François Pélissier, qui a épousé la fille d'un autre Capitoul, Jeanne Coudougnan[15], rend hommage au roi le 7 septembre 1751[16]; il signe tous ses actes pellicier de sana. Son fils Bonnaventure Ester rend hommage le 17 décembre 1776[17]. Ses deux frères vivent à Sana, l'un, Bonneventure dans le quartier de Choutic, l'autre, Jean Marie, à Maître Martin. Aucun des trois n'aura de descendant. Le dernier seigneur Pélissier gère très mal ses biens ; couvert de dettes, le château avec ses meubles, tableaux, argenterie et ses papiers[18] ainsi que ses terres sont saisis puis achetés par un homme de loi, Auguste Duplan de Bernin qui rend hommage au roi le 24 avril 1781[19]

Auguste Duplan, originaire de la vallée du Larboust, est avocat au Parlement de Toulouse. Pendant la Révolution il n'est pas inquiété, il renonce très vite à son titre de seigneur. Le frère de l'ancien seigneur, dit le "chibalier"[20], devient juge de paix avec l'aval de la commune.

Les Sanasiens

Les registres paroissiaux ont disparu et l'état civil n'est conservé que depuis 1810. Même chose pour les recensements : le plus ancien est celui de 1896

Pour connaître les noms des Sanasiens avant 1896, une seule source : le compoix de 1778 mais il occulte les Sanasiennes : les chefs de famille sont tous masculins à Sana à cette date, même dans le cas où la terre appartient à la femme. Cet ancêtre du cadastre répertorie les biens donc sont aussi exclus ceux qui ne possèdent rien et qui, de ce fait, ne paient pas la taille (impôt).

Le 2 octobre 1774 devant Me Jean Abadie[21], sont assemblés :

Noble Ester Bonneventure de Pelissier seigneur du présent lieu et Nobles Jean Marie et Bonneventure de Pelicier , les sieurs Jean Dignat et Bertrand Durrieu consuls[22] en exercice du présent lieu assistés des Sieurs Dominique Bonneffont, Bernard Baylac, Julien Brousset, Dominique Ruffat, Étienne Baylac, Gabriel Maumus, Joseph Périssé, Bernard Bournac, Jacques Terré, Bertrand Drouet, Philippe Sourrebille, Jean Ajustroum et Jean Dignat les tous habitants et hauts taxés du présent lieu, et les Sieurs Jean Baptiste Sensébé, Gabriel Paban et François Sensébé habitants du lieu de Lescuns bientenants[23] du présent lieu.

Le compoix sera terminé en 1778

Sont d'abord cités le seigneur, noble Ester Bonneventure de Pelissier : ses terres dites « nobles » ne sont pas imposées mais il possède aussi une métairie et des terres imposables. Ses frères possèdent des terres et l'un d'entre eux une maison.

Les propriétaires de maisons et terres par quartier :

Quartier de Choutic : le chibalier Bonneventure de Pélissier, Bernard Baylac, Baptiste Escaillas, Gabriel Paban, Jean Sénac, Gabriel Maumus, Philip Sourebille

Quartier de l'église : Jean Baptiste Baylac dit Laroche

Quartier des Baylacs : Étienne Baylac, Jean et Bernard Darnaud, François Contrastin, Bertrand Durrieu, Pierre Vital, Bernard Bournac, Jean Dignat, Jean Baylac

Quartier des Micouleaux : Bernard Tachoires, Julien Brousset, Hugues Ruffat, Jean Ruffat, Jean Ajustron.

Quartier de Las Bordes : Joseph Périssé, Jacques Terré, Jean Sancan

Quartier de Los Barraquets : Bertrand Drouet et Siméon Bonnefont

Quartier de Menjuquet : Louis Abadie et Raymond Terré

Soit 30 propriétaires de maisons et de terre ; avec leurs familles cela doit faire 120 à 150 habitants ; il faut y rajouter les métayers (une seule métairie citée à Maître Martin et celles des Pélissier qui ne paient pas la taille)) et les familles de brassiers[24]. Estimation : 230 à 300 habitants, tous petits cultivateurs à l'exception des trois nobles.

Aucun n'est bien riche : celui qui paie le plus d'impôt c'est le seigneur (qui ne paie que pour les terres non nobles) : plus de 24 livres. Parmi les paysans trois familles Baylac sont les plus aisées (ou les moins pauvres) mais aussi Siméon Bonnefont, Jean Sancan, Bernard Tachoires. Ce sont tous de petits paysans ; les moins imposés n'ont suffisamment pas de terre pour vivre et sont aussi brassiers ; c'est le cas de la grande majorité des paysans de la région au XVIIIe siècle. Ils pratiquent une polyculture de subsistance : un peu de blé pour vendre et avoir ainsi quelque argent, du seigle, de l'orge, peut-être du maïs. Et de la vigne qui donne un vin à faible degré mais permet aussi d'avoir sa petite provision d'eau de vie. Quelques brebis pour le lait, les agneaux et la laine ; des vaches pour le travail ; et quelques unes pour le lait et les veaux. Des jardins et arbres fruitiers bien soignés apportent de la diversité dans l'alimentation. Les rendements sont très faibles et le manque de numéraire chronique malgré la fréquentation des marchés du Fousseret, de Martres-Tolosane ou de Cazères.

Les habitations sont dispersées et les maisons construites, peut-on supposer, en terre crue ou en pisé avec, au mieux, un soubassement en pierre. L'une d'entre elles, celle du "chibalier", en terre, a "fondu" littéralement dans les années 1930 d'après les contemporains.

L'église, placée sous le patronage de Saint Exupère, était dans un premier temps en dehors des hameaux à "La gleyze[25]" , champ situé à l'embranchement de la petite route Sana-Mondavezan (une croix en marque l'emplacement). A une date indéterminée elle a été remplacée par une autre église construite derrière l'école actuelle d'après le plan cadastral de 1825[26]. Deux visites d'évêques[27] en dressent un tableau piteux : la première visitée le 26 avril 1634 précise qu'elle est régulièrement inondée, qu'elle n'a pas de plafond et que ses murs sont fort humides ; des travaux doivent être engagés en urgence. Le 16 juin 1725 l'évêque rend compte de l'état de la nouvelle église : la partie sud menace ruine, la pluie tombe sur l'autel ; des travaux doivent être faits sinon l'église sera frappée d'interdit. Réparée, peut-on supposer, l'église durera plus d'un siècle encore.

Le XIXe siècle : La commune a été créée comme toutes les communes de France en 1789. La Révolution n'apportera que peu de changements, la coutume persistant malgré les nouvelles lois qui imposent, théoriquement, l'égalité lors des successions. Il n'y a pas de vente de biens nationaux. Le maire et le conseil municipal élus ou nommés selon les périodes remplacent les consuls. Quelques maires : Bonneventure Pélicier est maire presque jusqu'à sa mort en 1803, puis Guillaume Tachoires. En 1813 Auguste Duplan devient maire pour près de vingt d'ans. Un document de 1831 déposé aux archives départementales donne la liste des électeurs censitaires : Tachoires Guillaume, Baylac Jean Augustin, Paban Gabriel, Baylac Hugues, Durrieu Jean Baptiste, Dignat Cizi, Terré Jean-Bertrand, Brousset Julien, Vital Jacques et Souroubille Pierre. Quatre sont dits propriétaires ; un maître valet (J-A Baylac) ; 1 charpentier (JB Durrieu) et quatre sont dits « cultivateurs » G Tachoires est élu maire les autres conseillers.

Dans la série M des archives départementales les élections municipales de 1840 à la fin du siècle témoignent d'une grande continuité dans le vote des Sanasiens : Auguste Duplan élu maire en 1846 est réélu en 1848 lors du premier vote au suffrage universel, masculin, et ainsi jusqu'en 1865 ; après les deux mandats de Jacques Paban, Duplan inaugure la Troisième république en 1871 ; quelques semaines avant sa mort, lors des élections de 1881, il est remplacé par Jean Pierre Vital.

 

La fin du siècle est marquée par la construction de la nouvelle église, élégante et enrichie d'un autel et d'une chaire de marbre blanc de Saint-Béat : une paroissienne, Jeanne Cazabon épouse de Jean Pierre Vital en a donné le terrain, Auguste Duplan en offre la construction avec pour maître d'oeuvre l'abbé François de Moulor, un petit neveu qu'il avait installé dans la cure de Sana. L'église est consacrée en 1878. Quelques années plus tard un autre chantier s'ouvre : les fouilles de la villa romaine. Et en 1980, lors d'un débroussaillage est découverte une cuve baptismale sculptée, brisée, cachée par les ronces au bord du mur de chevet de l'église. Restaurée, datée du XVe siècle, elle est replacée dans l'église actuelle.

La monographie de 1885[28]

Le maire est Jean-Marie DUCOS et son adjoint Joseph Paban.

L'agriculture : Sur les terres peu fertiles : « les habitants, pour donner plus de fertilité à leurs parcelles de médiocre rapport, les complantent d'ajoncs, arbustes épineux qu'ils coupent chaque trois ou quatre ans puis ils les réunissent en fagots qu'ils vendent aux fabricants de faïence martrais. Ces parcelles deviennent des fourrés qui servent de gîte au gibier. Telles sont les raisons pour lesquelles le territoire de Sana est si giboyeux. Aussi, à l'époque de la chasse, entend-on bien avant l'aurore le son du cor, ou la voix des chasseurs appelant tayau. » Les cultures principales : céréales, pommes de terre et vigne.

L'instituteur relate une coutume peu connue dans la région : « Un usage incongru... ». "Lorsque de nouveaux mariés ou de nouvelles mariées partent de Sana ou y viennent y résider, on allume des feux sur le bord des chemins et afin de rendre la fumée plus désagréable, on mêle de la plume ou de la paille mouillée aux fagots d'ajoncs. Quel est le but de cet usage inconvenant je l'ignore. On fait aussi des caricatures représentant avec plus ou moins de goût la jeune personne évincée d'une autre dont on fait les publications de mariage. Au bas de la caricature est fixée une planchette portant diverses inscriptions qui font rire les passants. »

Il précise que jusqu'en 1865 il n'y avait pas d'école ; les enfants allaient à Martres ou Mondavezan. En 1863 le conseil municipal demande l'affectation d'un instituteur. Il est nommé le 1er mai 1865. L'école est installée dans un local exigu ; l'appartement de l'instituteur n'a qu'une pièce. En 1879 le conseil municipal décide de construire une école. S'ouvre ainsi une période de constructions : école, église, presbytère.  

RATTACHEMENTS ADMINISTRATIFS

La commune de Sana faisait partie du canton de Cazères-sur-Garonne. Elle a rejoint la Communauté de communes Cœur de Garonne. La région est la région Occitanie

DÉMOGRAPHIE

D'après les données recensées, Sana a une population de 224 habitants (2011). Avec 3 naissances, son taux de natalité est évalué à 13,39 ‰. A propos des décès, le taux de mortalité de la localité (27,15 ‰) est stable par rapport à celui de l'année précédente (26,79 ‰). Évalué à 8,35 ‰, le taux de mortalité du pays est en-dessous de celui de Sana.[1]

BIBLIOGRAPHIE

COURTIADE Renée : "Inventaire toponymique et archéologique des cantons de Cazères et du Fousseret (Haute-Garonne) pour la période gallo-romaine". Université de Toulouse. DESS 1961

HIGOUNET Charles, Le comté de Comminges de ses origines à son annexion à la couronne. Ed. L'Adret. Réédition de 1984.

JOULIN Léon : "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane" Paris 1901

MASSENDARIE Julie : "Carte archéologique de la Gaule. La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse). Paris. Académie des inscriptions et belles lettres. 2006.

OURLIAC Paul, Les pays de Garonne vers l'an mil. Éd Privat 1993

SOURIAC René : "Autonomie commingeoise et pouvoir d'État. 1540-1630" Association des Amis des archives de la Haute-Garonne. 1992.

VULLIER Maurice : "Histoire de la famille Tersac de Monberaud."

Revue de Comminges : De nombreux articles. En grande partie numérisée et en ligne sur Gallica.

geoportail : https://www.geoportail.gouv.fr/

IGN : http://www.ign.fr/

INSEE : https://www.insee.fr/fr/

Musée Saint-Raymond de Toulouse : https://saintraymond.toulouse.fr/

Musée archéologique de Saint-Bertrand de Comminges :

Notes et références modifier

  1. E;Connac "Dictionnaire topographique du département de la Haute-Garonne" Manuscrit en 4 volumes
  2. Bayle : nom de fonction. de baile du latin bajulus (chargé d’affaires) : officier de justice du pouvoir seigneurial
  3. « dieu topique : qui règne sur un lieu et le protège », sur Centre national de ressources textuelles et lexicales, (consulté le )
  4. Léon Joulin, "Les établissements gallo-romains de la plaine de Martres-Tolosane", Paris, , p 6, 13-14, 164-169
  5. Renée Courtiade, Inventaire toponymique et archéologique des cantons de Cazères et du Fousseret (Haute-Garonne) pour la période gallo-romaine., Université de Toulouse D.E.S., , p 59 à 65
  6. Julie Massendari, "Carte archéologique de la Gaule La Haute-Garonne (hormis le Comminges et Toulouse)", Paris, Académie des inscriptions et belles lettres, (ISBN 2-87754-100-2), p. 336 à 339
  7. « Castelnau-Picampeau (jadis Castelnau de Picampeau en Comminges) des origines à nos jours - Étude d'Histoire et de Géographie locales » par Louis Vié 1912 en ligne : http://christian.humbert.pagesperso-orange.fr/Castelnau/Vie.html
  8. vente avec faculté de rachat : le vendeur (mais aussi ses héritiers ou un acheteur) peut racheter le bien moyennant une somme d'argent. C'est une forme d'usure.
  9. Archives départementales de Haute-Garonne Notaire Bonety 3E15980
  10. Archives départementales de la Haute-Garonne : notaire Montagut 3E16158
  11. Sentence du 26 novembre 1577 : notaire Vésian Dupuy de Cazères 3E1586 Arrêt de la Cour du Parlement de Toulouse du 23-12-1578 obtenu par noble Gaspard DARBAS seigneur de Sana contre noble Renauld de BOZON marié à Catherine DARBAS
  12. Archives départementales de la Haute-Garonne : Registre 1B77 Darbas. Folio 23 et dans Camille Monthieu « Cazères. Notices historiques » page 125. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k145421t
  13. Maurice Vuillier : "Histoire de la famille Tersac de Monberaud" page 39 3E16153 ADHG en 1597 : vente par Marguerite GENSAC vend à François de Tersac une terre confronte noble Raymond d'ARBAS sieur de Save
  14. Archives départementales de la Haute-Garonne : 3E16157, notaire Guillaume Duprat de Saint-Michel (31)
  15. Coudougnan : famille de notables de Montpellier, protestants. Jean de Coudougnan est le fils d'Ester de Cambacérès de la même famille que Jean-Jacques-Régis de Cambacérès
  16. Archives départementales du Gers C 505
  17. Archives départementales du Gers C506
  18. Papiers et parchemins des familles Pélissier et Coudougnan ont été déposés aux Archives départementales de la Haute-Garonne.
  19. Archives départementales du Gers C507
  20. Il y a encore quelques années les vieux habitants de Sana appelaient ainsi, en occitan, Bonneventure de Pélissier qui avait sa maison au quartier de Choutic
  21. Archives de la Haute-Garonne : 2E59
  22. En Comminges, sous l'Ancien Régime, chaque communauté "élisait" pour un an 2 consuls qui étaient chargés entre autres de la répartition de la taille
  23. Biens-tenants ou bientenants : propriétaires terriens
  24. Qui ne possède que ces bras pour travailler. Journalier
  25. gleyse : église en gascon
  26. site des archives départementales de la Haute-Garonne : http://archives.haute-garonne.fr/archives_en_ligne/archives_cadastre.html
  27. Revue de Comminges de 1983  :" La cuve baptismale de Sana et son contexte religieux paroissial" par Gabriel Manière ; pages 485 à 490. en ligne sur Gallica
  28. « Monographies communales », sur Archives départementales de la Haute-Garonne