Utilisateur:Zakke/Brouillon1

À la fin de 1963, la Beatlemania commence à s'exporter hors du continent européen. En particulier, le single I Want to Hold Your Hand entre dans les hit-parades américains le 18 janvier 1964, s'écoulant à 1,5 millions d'exemplaires en trois semaines. Le mois suivant, les Beatles se rendent pour la première fois aux États-Unis pour une tournée de deux semaines, émaillée par des passages à la plus importante émission musicale du pays, le Ed Sullivan Show, leur assurant une visibilité maximale. Les scènes de liesse et le tourbillon médiatique générés par le groupe, caractéristiques de la Beatlemania et déjà coutumières en Europe, se généralisent aux États-Unis. L'hystérie des fans se manifeste aussi bien pendant les concerts que lors des déplacements du groupe, dans le train, à l'hôtel, ce qui occasionne d'importants problèmes de logistique et d'organisation pour les organismes en charge de les accueillir - à un point tel que le Plazza de New York en vient à les refuser.

Un tel succès de la part d'un groupe anglais est inédit sur le sol américain ; la percée des Beatles de l'autre côté de l'Atlantique entraîne bientôt un changement significatif dans le paysage de la musique populaire aux USA : de nombreux autres groupes britanniques vont réussir à s'y exporter, marquant le début et l'essor du phénonème de la British Invasion. La Beatlemania américaine se traduit surtout par un succès commercial jamais démenti, le groupe ayant occupé la première place du classement singles pendant 59 semaines au cours de leur carrière, depuis I Want to Hold Your Hand et sa première semaine au sommet (1 février 1964), jusqu'à la dernière semaine en premier place de leur dernier single, Let It Be (4 juillet 1970). Dans le même temps, ils ont passé 116 semaines en tête du classement albums. Rapportés à leur carrière, ces chiffres signifient que les Beatles ont eu un single numéro un toutes les six semaines en moyenne, et un album numéro un toutes les trois semaines.