Utilisateur:Xavxav/Indépendance (neutralité) des économistes

Les économistes occupent une place importante au sein de nos sociétés, tant par leur rôle de conseillers des gouvernements et des institutions financières que par leur position dominante au sein des sciences sociales[1] et par l'aura médiatique dont ils bénéficient[2]. Or, avec la crise économique dite de la Grande Récession (2008 et après), le rôle des économistes a été remis en question sur plusieurs points, notamment sur leur incapacité à prévoir cette crise[3],[4] et sur l'existence d'un possible conflit d'intérêts avec l'industrie bancaire et financière. Des économistes occupant des place importantes au sein d'institutions financières peuvent en effet être influencés dans leurs travaux et recommandations qu'ils présentent aux gouvernements et au grand public[5] : c'est donc la question de l'indépendance des économistes on encore de la neutralité des économistes qui est soulevée.

La critique du conflit d'intérêt chez les économistes modifier

Les économistes constituent sans doute la profession qui a le plus d'influence sur les hommes politiques, c'est pourquoi l'indépendance de leurs travaux peut être sujet à caution lorsque ces mêmes économistes occupent des fonctions autres qu'académiques[6]. Un économiste rémunéré par une institution privée pourra ainsi être influencé dans le choix de ses travaux et dans l'orientation de ses conclusions ; c'est même un comportement rationnel au regard du concept d'incitation économique[5] (inconsciemment ou consciemment l'économiste veillera à conserver sa fonction et sa rémunération dans l'institution).

Le philosophe et économiste américain Francis Fukuyama a ainsi analysé que de nombreux économistes travaillant pour les institutions financières ont participé à la financiarisation de l'économie car ils étaient économiquement incités à le faire. Ce conflit d'intérêts explique pourquoi les économistes n'ont pas pu prévoir la crise financière à venir :

« De nombreux économistes et professeurs de finances d'écoles de commerce sont partis travailler pour des banques d’investissement et des fonds spéculatifs, les aidant à élaborer des modèles complexes qui, rétrospectivement, se sont révélés totalement incapables de prévoir les risques. Par là même, ils ont eu un intérêt personnel dans le succès du secteur financier, sans que cela soit ne compensé par aucune incitation à penser que le secteur, dans son ensemble, détruisait davantage de valeur qu'il n'en créait. En effet, tout économiste lié à Wall Street et bénéficiant de larges rémunérations de conseil aurait une forte incitation personnelle à se rallier à une forme ou une autre de la finance dérégulée[7]. » (traduction proposée[8])

L'économiste Patrick Artus (directeur des études de la banque Natixis) a lui-même concédé que l'aveuglement des économistes à prévoir la crise financière pouvait s'expliquer par leurs liens avec le secteur financier tout en rappelant que cette thèse n'avait de sens qu'aux États-Unis et au Royaume-Uni :

« Une thèse est apparue aux Etats-Unis (...) : les économistes n'auraient rien dit parce qu'ils étaient complices de la finance. Cela serait vrai non seulement pour les économistes des banques et des fonds d'investissement, mais aussi pour les économistes universitaires, liés d'une manière ou d'une autre à la finance et aux hedge funds (fonds spéculatifs). Cette thèse a du sens aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, mais je ne crois vraiment pas qu'elle puisse s'appliquer à la zone euro[9]. »

Une illustration directe de l'encadrement de la parole des économistes travaillant pour des institutions financières peut se constater dans le cas d'un économiste travaillant précédemment pour le Crédit foncier (Jean-Michel Ciuch) et qui a été licencié pour avoir publié une opinion dans le quotidien La Tribune[10] à la tonalité générale trop négative eu égard à la stratégie poursuivie par l'institution[11].

La critique des économistes aux États-Unis et la naissance d'un code de déontologie modifier

De nombreux économistes aux États-Unis sont liés à des institutions financières, ou encore à des gouvernements ou entreprises privées. Ces liens ont été particulièrement mis en valeur par le documentaire Inside Job (Oscar du meilleur film documentaire en 2011) qui pointe du doigt des économistes influents comme Martin Feldstein (Harvard) ou encore Frederic Mishkin (Columbia Business School)[12] : le premier était membre du conseil d'administration du leader mondial de l’assurance et des services financiers American International Group au moment où le gouvernement l'a sauvé de la faillite, le deuxième est un ancien gouverneur de la Réserve fédérale qui a rédigé pour le compte de la Chambre de commerce islandaise en 2006 un rapport élogieux sur l'économie du pays, deux ans avant son écroulement.

Ce documentaire a contribué à une prise de conscience chez les économistes de l'existence de conflits d'intérêts qu'il est indispensable de révéler afin d'être complètement transparent sur la nature et les conclusions des travaux menés[12]. Cette conception de la transparence est encore loin d'être répandue : deux universitaires (Gerald Epstein et Jessica Carrick-Hagenbarth) ont ainsi examiné le cas de 19 économistes renommés et spécialistes de la finance aux États-Unis. Ces économistes ont été membres de groupes de pression (« advocacy goup ») en faveur de la promulgation de lois favorables au secteur financier, et ont été membres de conseils d'administration ou consultants pour des institutions financières. Or, sur l'ensemble des articles qu'ils ont publiés dans la presse entre 2005 et 2009, ces économistes n'ont que très rarement révélé leurs affiliations avec le secteur financier : les lecteurs ont alors pu croire que ces économistes étaient plus indépendants du monde de la finance qu'ils ne l'étaient en réalité[5].

Cette absence de transparence a conduit 300 économistes à publier une lettre le 3 janvier 2011 appelant la plus grande organisation des économistes aux États-Unis (l'American Economic Association) à adopter un code de déontologie (« code of ethics ») qui imposerait aux économistes la plus grande intégrité et la plus grande transparence[13] :

« Les économistes devraient faire preuve de la plus haute intégrité dans leur travail professionnel et éviter tout conflit d'intérêts ou même apparence de conflit d'intérêt. De surcroît, les économistes devraient dévoiler toute rémunération et toute relation personnelle ou professionnelle de nature à constituer - en apparence ou potentiellement - un conflit d'intérêts avec leurs interventions et publications auprès du grand public comme avec leurs publications académiques. » (traduction proposée[14])

Il est à noter que les signataires de cette missive comptent le prix Nobel d'économie George Akerlof et Christina Romer[5], ancienne présidente du Council of Economic Advisers dans l'administration de Barack Obama (soit l'équivalent du Conseil d'analyse économique[15]).

Suite à cet appel, l'American Economic Association a adopté la règle consistant à imposer à tout économiste soumettant un article à une des revues de l'association de révéler toutes les sources de financement pour ses travaux et toutes relations « significatives » avec des entreprises ou des individus dont les intérêts peuvent être concernés par ces mêmes travaux (une relation « significative » est définie comme une rémunération d'au moins 10 000 dollars ayant bénéficié à l'économiste en question ou à sa famille proche au cours des trois dernières années)[16].

La critique des économistes en France modifier

L'existence de conflits d'intérêts insuffisamment exposés modifier

En France, la critique de conflit d'intérêts vise particulièrement les économistes du Conseil d'analyse économique (CAE) et du Cercle des économistes (CE). Les critiques émanent notamment des économistes Jean Gadrey, Philippe Askenazy, Henri Sterdyniak, Frédéric Lordon ou encore l'ancien économiste du MEDEF Jean-Luc Gréau[2] ; elles consistent pour l'essentiel à reprocher aux économistes d'avoir des liens trop étroits avec le monde financier et les entreprises ce qui abolit toute distance et à ne pas révéler ces liens[2],[17].

Cette incitation pour un économiste à défendre le point de vue de l'institution financière qui le rémunère peut être illustré par le cas de l'économiste Daniel Cohen qui est à la fois membre du Conseil d'analyse économique, professeur d'économie à l'École normale supérieure et conseiller de la banque Lazard. Or, c'est en tant que conseiller pour cette banque qu'il a participé à plusieurs missions pour la restructuration de la dette grecque en 2010[18]. Cette double casquette d'économiste académique et de conseiller pour une banque a fait dire au président de l'Autorité des marchés financiers Jean-Pierre Jouyet et à Henri Sterdyniak que les recommandations de Daniel Cohen n'étaient pas neutres :

« Je conçois que quand vous conseillez la Grèce, vous avez intérêt à avoir une banque publique européenne qui émette des euros obligations pour aider les grecques. (...) Si j’étais conseiller du gouvernement grec et payé par eux, je plaiderais aussi pour qu’une banque publique émette des obligations aux fins de financer la Grèce[19]. » (Jean-Pierre Jouyet)
« Daniel Cohen, c'est le grand écart permanent. Il est le conseiller de Lazard, cette banque d'affaires qui conçoit des plans d'austérité pour le compte du gouvernement grec, et il publie des tribunes dans Le Monde, où il explique l'inverse : il faut privilégier la relance et pas la rigueur[2]. » (Henri Sterdyniak)

Daniel Cohen n'est pas le seul économiste concerné par cette critique puisqu'en 2009 une vive polémique a opposé Jean Gadrey (professeur émérite d’économie à l’université Lille-1) au Président du Conseil d'analyse économique (Christian de Boissieu) et au Président du Cercle des économistes (Jean-Hervé Lorenzi)[20]. Jean Gadrey reprochait en effet à ces deux économistes d'entretenir des « liaisons dangereuses » avec le secteur privé et s'interrogeait en conséquence sur l'indépendance de leurs analyses :

« De telles positions sociales dans les réseaux du pouvoir économique et financier sont-elles susceptibles d’influer sur les représentations et les analyses des économistes qui les occupent ? (...) Si en plus vous avez des gens qui passent leur temps, contre rémunérations substantielles, dans les conseils d’administration, de surveillance ou scientifiques des banques et des grandes entreprises, comment les valeurs embarquées dans leurs analyses pourraient-elles ne pas être affectées ? »[21]

Enfin la question de l'indépendance des économistes se conjugue avec la question de leur représentation dans les médias (question soulevée par exemple par le documentaire Les nouveaux chiens de garde) où les journalistes mentionnent souvent le profil académique des économistes-experts mais omettent d'indiquer leurs implications directes au sein du monde économique et financier[22],[23],[24].

Liste d'économistes français visés par la critique modifier

Le tableau ci-dessous dresse une liste (non exhaustive) d'économistes visés par la critique et détaille leurs liens avec le secteur privé et financier.

Codes utilisés dans ce tableau : CAE = Conseil d'analyse économique, CE = Cercle des économistes, CLC = Commission pour la libération de la croissance française

Nom et prénom Membre du CAE[25] ? Membre du CE[26] ? Membre de la CLC[27] ? Institution financière (privée ou publique), entreprises, think tank
Aghion, Philippe Oui (2006-) Non Oui
  • Ancien vice-directeur des études économiques à la Banque européenne de reconstruction et de développement en compagnie de Jacques Attali (1990-1991) [28]
Aglietta, Michel Oui (1997-2003)[29] Oui (1997-2003)[réf. souhaitée] Non
Artus, Patrick Oui (1997-)[31] Oui Non
  • Directeur de la recherche et des études de la banque Natixis[26]
  • Membre du conseil d’administration de Total[26]
  • Ancien conseiller scientifique à la direction générale des études de la Banque de France[32]
  • Ancien chef du service des études économiques et financières, Caisse des dépôts et consignations[32]
Attali, Jacques Non Non Oui (Président)
  • Fondateur et président de PlaNet Finance depuis 1998[33]
  • Fondateur et président de Attali et Associés depuis 1994, cabinet spécialisé en conseil stratégique, corporate finance et capital risque [34]
  • Fondateur et ancien président de la Banque européenne de reconstruction et de développement (1991-1993)[35]
Betbèze, Jean-Paul Oui (2004-) Oui Non
  • Directeur des études économiques et membre du Comité exécutif de Crédit Agricole depuis 2005[25]
  • Ancien conseiller du Président et du Directeur général de Crédit Agricole (2003-2005)[25]
  • Directeur des études économiques et financières du Crédit Lyonnais (1989-2003)[25]
Brender, Anton Non Oui Non
  • Chef économiste de Dexia Asset Management[26]
Chalmin, Philippe Oui (2006-) Non Non
  • Président fondateur de CyclOpe depuis 1985[25] (société d’études spécialisée dans l’analyse des marchés mondiaux des matières premières[36])
  • Ancien directeur des études de la Société française d’assurance-crédit (SFAC, devenue Euler-Hermes) (1991-1993)[25]
Cohen, Daniel Oui (1997-) Non Non (mais auditionné[37])
  • Conseiller de la banque Lazard[18]
Cohen, Elie (économiste) Oui (1997-) Non Non
  • Membre du conseil d’administration du groupe Pages Jaunes[38] depuis 2004[39]
  • Membre du conseil d’administration du groupe EDF Energies Nouvelles [40] depuis 2006[39]
  • Membre du conseil d’administration du groupe Steria depuis 2000[39]
  • Ancien président du conseil scientifique de Vigeo (2003-2007)[41], expert européen de l’analyse, de la notation et de l’audit-conseil des organisations[42]
Cohen, Elie (professeur) (décédé en 2008[43]) Non Oui Non
De Boissieu, Christian Oui (1997-) et président depuis 2002 Oui Oui

Christian de Boissieu a démissionné des activités extra-académiques incompatibles avec sa qualité de membre du collège de l'Autorité des marchés financiers qu'il a rejoint en juin 2011.

  • Ancien conseiller scientifique de Coe-Rexecode (jusqu'en 2011)[46],[21],[2]
  • Ancien président de la Commission de contrôle des activités financières de la Principauté de Monaco (jusqu'en 2011)[21],[2]
  • Membre du Conseil de surveillance de la banque Neuflize OBC[21],[2]
  • Ancien conseiller économique pour le fonds spéculatif (hedge fund) HDF Finance (jusqu'en 2011)[21],[2]
  • Ancien conseiller économique pour Amundi (jusqu'en 2011)[2] (société de gestion d'actifs issue du rapprochement des deux groupes Crédit Agricole et Société Générale[47]).
  • Ancien conseiller économique pour Ernst & Young France (jusqu'en 2011)[21],[2]
  • Membre du conseil scientifique et éthique d'Areva[48]
  • Ancien membre du conseil d'administration de la banque d'investissement JP Morgan (France) (jusqu'en 1997)[49]
Debonneuil, Michèle Oui (1997-1999 puis 2004-2010) Non Oui
  • Conseil d’orientation de France Investissement[25]
Delpla, Jacques Oui Non Oui
  • Senior advisor, fixed income pour BNP Paribas depuis 2005[25]
  • Ancien économiste Europe pour Barclays Capital (1998-2005)[25]
Didier, Michel Oui Oui Non
  • Président de Coe-Rexecode depuis 1990[25], institut de recherche en économie qualifié de « patronal » par le quotidien Le Monde[50]
Garnier, Olivier Oui (2004-) Non Non (mais auditionné[37])
  • Chef économiste et membre du Comité de direction du groupe Société Générale (depuis 2010)[25]
  • Ancien directeur général adjoint de Société Générale Asset Management (2005-2009)[25]
  • Ancien directeur de la stratégie et de la recherche économique de Société Générale Asset Management (1998-2004)[25]
Godet, Michel Oui Non Non
  • Membre du Comité directeur de l'Institut Montaigne
  • Administrateur du groupe Bongrain et administrateur d’AGIPI
  • Créateur du Cercle des entrepreneurs du futur
Lemoine, Mathilde Oui Non Oui
  • Directeur des études économiques et de la stratégie marchés d’HSBC France
Lorenzi, Jean-Hervé Oui (2001-) Oui (Président) Non
  • Depuis 2006 Président du Conseil de Surveillance de la Société Edmond de Rothschild Private Equity Partners[21]
  • Depuis 2004 Membre du Conseil de Surveillance de la Compagnie Financière Saint-Honoré[21]
  • Depuis 2000 Conseiller du Directoire de La Compagnie Financière Edmond de Rothschild[21]
  • Membre du CA d’Eramet, de GFI informatique, de BNP Paribas assurance, de Pages Jaunes à France Telecom[21]
  • Membre du conseil scientifique de COE Rexecode[21]
  • Membre du comité d’audit du Crédit foncier[21]
Pastré, Olivier Non Oui Non
  • Président d’IM Bank (Tunisie)[26]
  • Membre de la Commission de Surveillance de la Caisse des Dépôts et Consignations[26]
  • Ancien Directeur général de GP Banque[26]
  • Ancien administrateur de Medifin et MSIN (Maroc)[26]
  • Ancien administrateur d’Union Bank (Algérie)[26]
Pisani-Ferry, Jean Oui (2001-) et président de 2001 à 2002[51] Oui Non (mais auditionné[37])
  • Directeur du think tank Bruegel (sans but lucratif, mais financé en partie par le privé)
Saint-Etienne, Christian Oui Oui Non
  • Plusieurs postes de responsabilité au Crédit Lyonnais (1987-1995)
  • Fondateur de Conseil Stratégique Européen SA

La défense des économistes modifier

Les économistes concernés par la critique opposent plusieurs arguments. En premier lieu, ces économistes comptent sur leur conscience professionnelle pour ne pas être influencés dans leurs travaux[52]. En deuxième lieu, travailler pour des banques ou des fonds spéculatifs leur permet de mieux comprendre le fonctionnement de l'économie[5]. Et en troisième lieu, la biographie des économistes est dans une certaine mesure publique donc leurs liens avec le secteur privé et financier ne sont pas cachés[13].

Références modifier

  1. Maxence Brischoux, La royauté des économistes, Éléments pour une sociologie de l’analyse économique in Le Débat n° 166, 2011-4.
  2. a b c d e f g h i et j Le Point, Quand les économistes perdent le sens commun, 15 septembre 2011.
  3. Jean-Marc Vittori, Les Echos, Dieu, Keynes et les dentistes, 20 octobre 2011.
  4. Alternatives économiques, Chère reine, le roi est nu, octobre 2009.
  5. a b c d et e (en) The Economist, Dismal ethics, An intensifying debate about the case for a professional code of ethics for economists, 6 janvier 2011
  6. Le Monde, La crise remet en cause le savoir et le statut des économistes, 5 septembre 2009 (texte de l'article reproduit ici).
  7. (en) Francis Fukuyama, The American Interest, What Were They Thinking? The Role of Economists in the Financial Debacle, septembre-octobre 2009 (texte de l'article reproduit ici).
  8. Texte original en anglais : "Many economists and business school finance professors went to work for investment banks and hedge funds, helping them to devise the complex models that, in retrospect, have proven so inadequate in predicting risk. They thereby acquired a personal stake in the success of the financial sector, not balanced by any incentives to think that the sector as a whole was destroying value rather than creating it. Indeed, any Wall Street-connected economist pulling in large consulting fees would have a strong personal incentive to believe in some version of liberalized finance."
  9. Patrick Artus, Le Monde, Si les économistes ont sous-estimé la crise, ce n'est pas par complicité avec les financiers, 10 septembre 2009.
  10. La Tribune, Immobilier d'entreprise, le marché de la location dévisse, 4 juillet 2009
  11. Le Monde, Un analyste du Crédit foncier licencié pour des propos "à la tonalité trop négative", 11 novembre 2009.
  12. a et b (en) Wall Street Journal, Stung by 'Inside Job,' economists pen a code of ethics, 12 octobre 2011.
  13. a et b (en) Lettre de 300 économistes à l'attention de l'American Economist Association appelant à adopter un code de déontologie, 3 janvier 2011.
  14. Texte original en anglais : "Economists should maintain the highest degree of integrity in their professional work and avoid conflicts of interest and the appearance of conflict. Moreover, economists should disclose relevant sources of financial support and relevant personal or professional relationships that may have the appearance or potential for a conflict of interest in public speeches and writing, as well as in academic publications."
  15. Alternatives économiques, Etats-Unis: les économistes d'Obama, janvier 2009.
  16. (en) Wall Street Journal, Economists set rules on ethics, 9 janvier 2012.
  17. Bertrand Rothé, Comment la finance contrôle le débat économique, 16 novembre 2011.
  18. a et b Le Figaro, Lazard Frères dopé par la Grèce, 4 juillet 2011.
  19. Marianne, Jean-Pierre Jouyet balance un scud à Daniel Cohen, 14 septembre 2011.
  20. Le Monde Diplomatique, Au four et au moulin, novembre 2009.
  21. a b c d e f g h i j k et l Jean Gadrey, Les liaisons dangereuses, 21 septembre 2009.
  22. Télérama, Pourquoi les journalistes sont-ils fâchés avec l'économie ?, 13 novembre 2010.
  23. Acrimed, Un expert médiatique : Christian de Boissieu, économiste engagé... dans la finance, 13 décembre 2010.
  24. Blog Tout va bien, Jean-Hervé Lorenzi: « Je suis un chien tout court », 6 janvier 2012.
  25. a b c d e f g h i j k l et m Liste et biographie des membres du CAE consultés en janvier 2012.
  26. a b c d e f g h et i Liste et biographie des membres du Cercle des économistes consultés en janvier 2012.
  27. Rapport d'information de l'Assemblée nationale sur le bilan de la mise en œuvre des propositions formulées en janvier 2008 par la Commission pour la libération de la croissance française, 5 mai 2010.
  28. Présentation de Philippe Aghion sur le site du CNRS, page consultée en janvier 2012.
  29. a et b CV archivé de Michel Aglietta sur le site du CAE, consulté en janvier 2012.
  30. Présentation de Michel Aglietta sur le site Confrontations, page consultée en janvier 2012.
  31. Biographie de Patrick Artus sur le site Slate, consulté en janvier 2012.
  32. a et b CV de Patrick Artus sur l'Université Paris-1, consulté en janvier 2012.
  33. CV de Jaques Attali sur le site de PlaNet Finance, consulté en janvier 2012.
  34. Présentation de Attali et Associés, consulté en janvier 2012.
  35. CV de Jacques Attali sur le site Concurrences, consulté en janvier 2012.
  36. Présentation de la société CyclOpe, consulté en janvier 2012.
  37. a b et c Commission pour la libération de la croissance française, Une ambition pour dix ans, une mobilisation générale pour libérer la croissance et donner un avenir aux générations futures, 15 octobre 2010.
  38. Composition du conseil d'administration du groupe Pages Jaunes, consulté en janvier 2012.
  39. a b et c Présentation du groupe Pages Jaunes par Bloomberg BusinessWeek, consulté en janvier 2012.
  40. Composition du conseil d'administration du groupe EDF Energies Nouvelles
  41. Site d'Elie Cohen, consulté en janvier 2012.
  42. Présentation de Vigeo, consulté en janvier 2012.
  43. Faire-part de décès publié dans Le Monde et Le Figaro du du 26 novembre 2008.
  44. Archive de la composition du conseil d'administration de Société Générale, consulté en janvier 2012.
  45. Bloomberg BusinessWeek, consulté en janvier 2012 (Bloomberg BusinessWeek semble confondre avec son homonyme Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS).
  46. Plaquette de présentation de Coe-Rexecode, consulté en janvier 2012.
  47. Présentation du groupe Amunid, page consultée en janvier 2012
  48. CV de Christian de Boissieu sur le site de l'ambassade France à Malte, consulté en janvier 2012.
  49. Présentation de Christian de Boissieu sur le site de la Chambre de commerce de l'Union européenne en Corée du Sud, consulté en janvier 2012.
  50. Le Monde, Améliorer la compétitivité de l’industrie française a un coût, 30 janvier 2012.
  51. Bertrand Lemennicier, Analyse du conseil d'analyse économique, mars 2011, consulté en février 2012.
  52. Réponses de Christian de Boissieu et Jean-Hervé Lorenzi à Jean Gadrey, 25 septembre 2009.

Voir aussi modifier