Utilisateur:Violette Gautier/Brouillon

L'almanch Vermot pendant la Première Guerre mondiale :

L’Almanach Vermont n’a pas interrompu sa parution malgré les événements et les restrictions de papier, de 1914 à 1919. L’exemple des dessins de Robida dans cette revue permet de comprendre l’évolution éditoriale de l’Almanach Vermont pendant la Première Guerre mondiale.

Un numéro annuel se préparant en avance, celui de 1914 fut conçu en 1913 donc avant l’entrée en guerre. Robida publie 20 dessins dans cet almanach dont 3 couleurs (6 février, 13 aout, 6 septembre). Il ne semble préoccupé par les bruits de la guerre et se concentre sur des sujets tel que la femme et ses mondanités, le père qui cherche a marier sa fille, les progrès de l’automobile et de l’aviation.

Pour 1914, la guerre commence à peine à entrer dans la revue, avec des rubriques illustrées comme « La guerre européenne ». Tous auteurs confondus, les premiers dessins sur la guerre apparaissent au mois de juin avec Henriot et Radiguet. Robida, pour sa part, a donné 17 dessins, aucun ne parlant de la guerre.

L’édition de 1916 comportant 392 pages présente le ministère de la défense nationale et consacre un long article à la guerre européenne. Robida livre 16 dessins tous en rapport avec la guerre, souvent teintés de propagande. Il traite de l’assassinat des enfants, la mégalomanie de Kronprinz, le bombardement de sites historiques et d’ambulances : autant de démonstrations de la barbarie ennemie. Parallèlement il met en avant l’esprit gai et entreprenant du soldat français ainsi que le courage des alliés. Il met par exemple en scène la réception de colis abondants expédiés par la famille des soldats français ou encore les « écossais indiens, Spahis marocains et tirailleurs sénégalais » travaillant en harmonie.

Steinlen pendant la Première Guerre mondiale :

Théophile Alexandre Steinlen a cinquante-cinq ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Trop âgé pour être mobilisé, il se rend toutefois deux fois au front en mai puis juillet 1915 sur des initiatives personnelles. Sous son crayon, est dépeint le quotidien des soldats.

En 1917, il est officiellement missionné par La Mission Artistique aux Armées qui chargea les artistes de rapporter des œuvres graphiques du front. Il se concentre tout particulièrement, dans ses dessins, sur la misère dans laquelle étaient plongés les soldats (faim et froid dans les tranchées) et sur l’exode des civils français (représentés sur les routes ou devant leur maison en ruines).

Le Rire pendant la Première guerre mondiale :

Le 21 septembre 1914, Le Rire sort une édition de guerre. Albert Robida qui avait déjà collaboré a quelques numéros avant guerre donne 5 dessins. L’ennemi est marqué du sceau de l’infamie que représente la croix de fer.

-> mettre l'illustration de Robida.

Albert Robida pendant la Première Guerre mondiale :

Henri Béraldi a parlé en 1916 de Robida comme un caricaturiste prophète de la guerre de 1914.

Alors que ses enfants risquent leur vie pour la France, il s’engage lui aussi à sa façon, au travers de ses dessins qu’il relaie notamment par la presse. On peut noter sa participation à plusieurs périodiques. On peut citer l’édition de guerre du Rire, le 21 septembre 1914, dont il fait la couverture. Ce travail lui permet également lui-même de se défendre : suspecté de dessiner au profit de l’ennemi, il participe au n°7 de La Baïonnette sur le thème « Leurs espions », le 19 aout 1915.