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Germaine LACAZE Germaine Lacaze est une artiste peintre française, née le 20 décembre 1908 au Bouscat près de Bordeaux et décédée le 1er janvier 1994 à Paris. Elève de Lucien Simon (1861-1945) à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et d’Othon Friesz (1879-1949) à l’Académie de la Grande Chaumière, son œuvre colorée et figurative la rattache au mouvement de la Réalité Poétique. Natures mortes, bouquets, compositions, portraits, nus, plages, Paris, Venise, le bassin d’Arcachon, l’Espagne, le Guatemala et le Mexique en sont les principaux thèmes, traités à l’aide de techniques maitrisées : huile, gravure, encre de Chine, gouache …. A 9 ans, elle s’installe avec ses parents à Paris Vème (au 27, puis au 41 rue Monge et enfin au 2 rue des Arènes à partir de 1947) et dispose dès 1934 d’un atelier à Montparnasse au 115 rue Notre-Dame des Champs (Paris VIème), puis elle quitte en 1974 le quartier Latin pour un appartement d’artiste de la ville de Paris dans le XIIème (au 283 rue de Charenton) près du bois de Vincennes. Elle passe de nombreux étés sur le Bassin d’Arcachon, fait de fréquents voyages à l’étranger et, de 1937 jusqu’à la fin de sa vie, peint dans sa maison de campagne à Villeneuve-le-Comte en Seine-et-Marne. Sommaire 1. Biographie 2. Œuvre 3. Récompenses 4. Critique de l’oeuvre 5. Muséographie 6. Bibliographie 7. Notes et références 8. Articles connexes


1. Biographie (source Cécile Ritzenthaler. Germaine Lacaze. Editions de l’Amateur. 1991) Après une enfance bordelaise et arcachonnaise au hameau du Mayne sur la commune de Salles, Germaine avec sa mère Jeanne rejoint en 1918 son père Pierre-Georges parti comme œnologue, puis directeur de chai, à la Halle aux vins de Jussieu à Paris. Le trio familial s’installe dans le quartier Latin à Paris. Germaine Lacaze découvre le dessin et l’aquarelle avec Enerstine Cablet-Rinn et se prépare dès 1924 à entrer à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle y est admise comme élève définitive en 1927 avec le rang de première dans sa dix-neuvième année et rejoint l’atelier de Lucien Simon, en même temps que Roger Bezombes (1913-1994), Yves Brayer (1907-1990), Jacques Ceria Despierre (1912-1995), Lucien Fontanarosa (1912-1975), Robert Humblot (1907-1962), Henry Jannot (1909-2004) et Georges Rohner (1913-2000). Au-delà, en 1931, elle poursuit sa formation en suivant les cours d’Othon Friesz à la Grande Chaumière. Elle se lie avec plusieurs autres artistes dont le peintre-sculpteur Sébastien (1909-1990), les photographes Jean Seeberger (1910-1979), Albert Seeberger (1914-1999), fils d’un des trois frères Seeberger, Louis Seeberger, le peintre François Desnoyer (1894-1972) et la peintre Jacqueline Cerrano (1920-2007). En parallèle, en 1930, elle obtient ses diplômes de professeur de dessin et va enseigner au lycée Paul Bert à Paris (XIVème) de 1934 à 1972. Elle commence ses premiers voyages en Espagne notamment en Andalousie et ses premières expositions personnelles parisiennes en 1935 chez Yvonne Guillon (au 22 rue de Pontoise), puis en 1939 à la galerie Alvaro Barreiro (au 30 rue de Seine). Elle commence sa participation aux grands salons parisiens en exposant au Salon des Artistes Français en 1931 et au Salon des Tuileries en 1939. En 1940, pendant l’exode, elle se réfugie avec ses parents à Bordeaux, puis au hameau du Mayne à Salles, près d’Arcachon. Retour à Paris après l’armistice. Dès 1945 elle expose régulièrement, et pendant toute sa carrière, au Salon des Indépendants, au Salon des Femmes Peintres et Sculpteurs, au Salon d’Automne, au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts et au Salon du Dessin et de la Peinture à l’eau. En 1948, elle découvre l’Italie, puis en 1949 la Castille et la Navarre qui la marquent. Ses premières expositions à l’étranger ont lieu à la galerie Pellas de Lausanne en 1950 et à la galerie Aranaz Darras de Saint-Sébastien en 1952. Sa mère décède en 1953, puis son père, en 1955. Sociétaire du Salon d’Automne en 1957, puis de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1960, elle multiplie tout au long des années 60 les expositions personnelles et de groupe : galerie du Fleuve à Bordeaux en 1961, galerie Cimaise du Vieux-Colombier à Paris en 1962, galerie Mirage de Montpellier en 1963, exposition de groupe avec Yvette Alde et Simone Julienne à la galerie Mirage de Montpellier en 1964, exposition de groupe « 7 ateliers parisiens, 7 femmes » à La Calade en Avignon en 1965, exposition de groupe à la galerie Findlay à New York en 1966, exposition à la galerie Motte en 1968 à Genève et exposition de groupe à la galerie 65 de Cannes en 1969 et à la galerie Romanet de Paris en 1970. En 1971, Germaine Lacaze fait l’objet d’une émission de télévision « Peinture en liberté » en Ile de France par Micheline Sandrel avec une visite de son atelier d’artiste à Villeneuve-le-Comte. Elle participe à plusieurs salons de la banlieue parisienne (salons de Fontainebleau, de Montrouge, de Courbevoie et de Juvisy) et une grande exposition lui est consacrée au musée de Saint-Maur-des-Fossés en 1974. A la retraite de l’Education nationale, elle enchaîne les voyages lointains : le Guatemala et le Mexique en 1973, l’Iran en 1974, l’Inde en 1978, le Japon en 1976, la Chine en 1979, Vienne, Budapest et Prague en 1984 et le Maroc en 1986, sans négliger les expositions personnelles : galerie Michel Perrier à Chateaurenard-de-Provence en 1978, galerie Hérouet à Paris en 1979, galerie Triade à Barbizon en 1980, galerie Vasquez del Rio à Arcachon en 1981, galerie Kaganovitch à Paris en 1982, galerie Michel Perrier en Avignon en 1983 et galerie Bellion à Rennes en 1985. Toujours fidèle à Bordeaux, elle participe à une exposition de groupe « Les maîtres de l’Ecole de Paris : Chapelain Midy, Brayer, Caillard, Planson, Jansem, Lacaze » à la galerie du Parlement à Bordeaux en 1982. A la fin des années 80, le temps des rétrospectives et des ventes d’atelier est venu : une exposition à l’Orangerie du Sénat en 1985, une rétrospective à la galerie Bülher à Munich en 1987 et un hommage au Salon d’Automne en 1988 alternent avec deux grandes ventes d’atelier, la première en 1987 et la seconde en 1988, à l’Hôtel Drouot à Paris, avec au total près de 570 lots dispersés, qui rencontrent les enchères des amateurs sous le marteau de Maitre Claude Robert. La parution du catalogue raisonné de son œuvre peint aux Editions de l’Amateur (préface de Jacques Chaban-Delmas, texte de Cécile Ritzenthaler) en 1991 précède sa dernière exposition en 1993 à la galerie Roland Maréchal - L’ami des lettres à Bordeaux. Victime d’une attaque vasculaire cérébrale en décembre 1993, elle décède à Paris le 1er janvier 1994 et est inhumée avec ses parents et grands-parents maternels au cimetière du Bouscat, près de Bordeaux. Des hommages lui sont rendu au Salon d’Automne, au Salon du Dessin et de la Peinture à l’eau et au Salon de Saint-Maur de la même année. Sa culture littéraire, son amour du verbe et du théâtre, sa pratique de l’espagnol et de l’italien ont laissé d’elle le souvenir d’une femme de caractère et d’engagement, dont la vie a été passionnément consacrée à son art. 2. Œuvre (source Cécile Ritzenthaler. Germaine Lacaze. Editions de l’Amateur. 1991) L’œuvre de Germaine Lacaze est riche de plus 1400 huiles sur toile et de plusieurs centaines de dessins, gouaches, aquarelles et gravures. Les thèmes sont ceux d’un regard heureux et humaniste posé sur le monde réel : la nature, les paysages, les jardins, les fleurs, les fruits, les portraits, la plage, les nus, l’eau, les maternités, les villes, la rue, les marchés, la fête … même dans le cas de ses toiles en hommage : Au vote des femmes, à Goya, à Vivaldi, à François Couperin, à Miguel Angel Asturias, à Odilon Redon, à Gérard de Nerval, à Othon Friesz, à Scarlatti, à Federico Garcia Lorca ou à Paganini. Ayant surtout créé à Paris de 1926 à 1993 et exposé dans les salons de la capitale régulièrement après la seconde guerre mondiale, son œuvre fait partie de l’Ecole de Paris, celle de la deuxième génération qui s’est affirmée après 1945. Son respect d’une certaine tradition picturale, son statut de femme-peintre, son indépendance des mouvements artistiques de l’après-guerre les plus en vogue, son amour de la couleur, le caractère figuratif et heureux de son œuvre la font se rattacher au mouvement de la Réalité poétique, mouvement informel de huit peintres de la génération précédente (Maurice Brianchon, Christian Caillard, Jules Cavaillès, Raymond Legueult, Roger Limouse, Roland Oudot, André Planson et Kostia Térechkovitch), obsédés par la lumière, modestes mais tenaces dans leurs engagements picturaux en opposition avec l’abstraction dominante d’alors, atteignant ainsi au niveau poétique. Peintures (liste non exhaustive) Portrait de Françoise Lacaze, née Plantey, grand-mère de l’artiste, 1926, hst sbd, 61 x 46 Au café-concert, 1928, hst, sbg, 50 x 61 La solitude, 1930, hst, sbd, 46 x 55 Portrait de la mère de l’artiste, 1931, hst, sbg, 65 x 50 (Musée des Beaux-Arts de Bordeaux) Autoportrait au vase de fleurs, 1931, hst, sbd, 94 x 75 Sur la plate-forme de l’autobus, 1932, hst, sbg, 55 x 46 Portrait du Robert T. Coliez, 1938, hst, sbg, 73 x 60 Raymonde à l’atelier, 1942, hst, 92 x 73 Portrait de Jacqueline Cerrano, 1951, hst, sbg, 92 x 73 La lecture, Marcelle, 1952, hst, sbd, 146 x 97 Le 14 juillet à Villeneuve-le-Comte, 1955, hst, sbg, 130 x 195 (Mairie de Villeneuve-le-Comte) Les confitures, 1955, hst, sbd, 195 x 130 A la plage des Abatilles, 1956, hst, sbg, 130 x 162 Les volailleux, 1956, hst, sbd, 195 x 130 (Musée de Saint-Maur-des-Fossés) Le torero vert, la prière du torero, 1957, hst, sbg, 130 x 97 Le nu aux coquillages, Juliette, 1957, hst, sbd, 146 x 114 Michou, la chaise longue orangée, 1957, hst, sbd, 130 x 81 Aldea de Navarre, 1957, hst, sbg, 38 x 46 La route landaise, 1958, hst, sbd, 100 x 65 Tolède, 1958, hst, sbd, 81 x 100 Puente la Reina, 1958, hst, sbg, 73 x 92 Les ostréiculteurs à la Teste-de-Buch, 1959, hst, sbd, 130 x 195 Bouquet à l’atelier, 1959, hst, sbg, 92 x 73 Hommage à Goya, portrait de Juana-Mari à l’éventail, 1960, hst, sbd, 116 x 73 Coin d’atelier de Villeneuve-le-Comte, 1960, hst, sbd, 70 x 74 Jardin de la Teste le soir, 1960, hst, sbd, 73 x 54 Le modèle au petit chien, 1960, hst, sbg, 100 x 81 La pinasse rouge, 1960, hst, sbg, 50 x 61 Les deux baigneuses, 1961, hst, sbg, 97 x 130 Grande nature morte : Pâques à Villeneuve-le-Comte, 1961, hst, sbg, 89 x 130 Les lys rouges à la Teste, hst, 1961, sbd, 100 x 81 Tableau de chasse : les faisans, 1961, hst, sbg, 65 x 100 Le vote des femmes, 1962, hst, sbd, 130 x 97 Printemps, Marie, 1962, hst, sbd, 130 x 97 L’automne : pichet bleu et feuillage de marronnier, 1962, hst, sbd, 100 x 81 Nature morte à la mandoline, 1962, hst, sbg, 100 x 81 Le goûter, Marie et Annie, 1962, hst, sbg, 81 x 65 La brioche briarde, 1962, hst, sbg, 73 x 92 La petite Marie épluchant les fruits, 1962, hst, sbg, 65 x 54 Amaryllis, 1963, hst, sbd, 73 x 60 Claire à l’atelier, 1964, hst, sbg, 146 x 97 Chrysanthèmes et raisins noirs, 1964, hst, sbd, 92 x 73 Portrait de Pierre-Camille Lacaze à Villeneuve-le-Comte, 1964, hst sbg, 162 x 97 Petit nu à la tenture, 1964, hst, sbg, 24 x 19 Printemps, église de Villeneuve-le-Comte, 1965, hst, sbd, 65 x 81 Michèle à dix-sept ans, 1965, hst, sbd, 130 x 97 Grazzia au grand chapeau, 1965, hst, sbd, 73 x 92 Harpagon, portrait de Georges Chamarat, sociétaire de la Comédie-Française, 1965, hst, sbd, 81 x 65, (Comédie Française) La duègne, portrait de Denise Gence, sociétaire de la Comédie-Française, 1965, hst, sbg, 73 x 60, (Comédie Française) Portrait de Catherine Hubeau, pensionnaire de la Comédie Française, 1965, hst, sbg, 73 x 60 Portrait de Paule Noël, pensionnaire de la Comédie Française dans un rôle de Labiche, 1965, hst, sbd, 46 x 27 Les Abatilles sur la dune, 1965, hst, sbd, 55 x 46 La nappe rose, 1965, hst, sbg, 89 x 116 La bruine, square du Bon Marché, hst, sbd, 33 x 24 Le petit marché de Reuilly, 1966, hst, sbg, 73 x 50 Arrivée à New-York, 1966, hst, sbd, 55 x 46 Quai des Grands-Augustins au printemps, 1967, hst, sbg, 46 x 27 L’œuf de Pâques, 1967, hst, sbd, 100 x 81 Paris, kiosque bleu le soir, 1967, hst, sbg, 46 x 27 Le petit roi, portrait d’Emmanuel Seeberger, 1967, hst, sbg, 100 x 81 Venise au vaporetto, 1968, hst, sbg, 70 x 35 Palazzo Dario, crépuscule, 1968, hst, sbg, 92 x 73 Venise, lanternes au ponton, 1968, hst, sbd, 73 x 92 Venise au couchant, 1969, hst, sbg, 46 x 27 Septembre à Villeneuve-le-Comte, 1969, hst, sbd, 116 x 89 La poupée Jumeau, 1970, hst, sbg, 41 x 24 Paulette et les jumeaux, la lecture, 1971, hst, sbd, 195 x 97 Après-midi d’été, Françoise et Isabelle, 1971, hst, sbg, 195 x 97 Venise, le soir, 1972, hst, sbd, 46 x 61 Paris, printemps mouillé, 1973, hst, sbg, 55 x 46 La Contrescarpe, pluie d’avril, 1973, hst, sbd, 130 x 97 Venise, la VIème flotte, 1973, hst, sbd, 81 x 100 La leçon de musique, les frères Le Bitoux, 1973, hst, sbd, 146 x 114 Portrait de Xavier Lacaze en shérif, 1974, hst, sbd, 130 x 97 Isabelle à vingt ans, 1974, hst, sbd, 114 x 146 Mexique : les arums, 1975, hst, sbd, 116 x 81 Oaxaca, Mexique, Las Verjas, 1975, hst, sbg, 46 x 38 Guatémaltèques, Chichicastenango, les âges de la vie, 1975, hst, sbg, 38 x 46 Au Luxembourg, 1975, hst, sbd, 130 x 162 Pastorale sous les lilas en fleurs, 1975, hst, sbg, 114 x 146 La mandoline aux mufliers, 1976, hst, sbg, 97 x 97 Hommage à Miguel Angel Asturias, 1976, hst, sbd, 130 x 162 Hommage à François Couperin, 1976, hst, sbg, 116 x 89 Hommage à Odilon Redon, 1976, hst, sbg, 92 x 73 Norange et les poupées, 1977, hst, sbd, 22 x 14 Aux Champs-Elysées, 1977, hst, sbd, 130 x 162 Goûter printanier, 1978, hst, sbg, 130 x 162 Hommage à Gérard de Nerval, roses trémières aux citrons verts, 1978, hst, sbg, 114 x 146 Autoportrait, racines, 1978, hst, sbd, 162 x 130 Rue à Calcutta, la foule, 1978, hst, sbd, 89 x 116 Hommage à Othon Friesz, 1979, hst, sbg, 162 x 130 Noël à l’atelier, 1980, hst, sbg, 97 x 130 Arcachon, petite baigneuse sous le parasol, 1981, hst, sbg, 22 x 27 Géraldine et Norange endormis, 1981, hst, sbg, 130 x 162 Après-midi d’été, 1982, hst, sbd, 130 x 162 Hommage à Scarlatti, 1982, hst, sbd, 114 x 146 Vue de la dune du Pyla, 1982, hst, sbd, 65 x 81 Place Maubert sous la neige, 1983, hst, sbg, 81 x 60 Hommage à Federico Garcia Lorca ou « Balo la luna gitana », 1984, hst, sbg, 116 x 89 Jardin d’hiver, Michèle et Olga Seeberger, 1984, hst, sbd, 162 x 130 Place Furstenberg sous la neige, 1984, hst, sbd, 81 x 60 Farniente au jardin, 1985, hst, sbd, 162 x 130 Le Dôme vert de San Simeone Piccolo, 1986, hst, sbg, 92 x 73 Les mimosas, 1987, hst, sbg, 130 x 162 Paris, après-midi d’hiver, vue sur le square des Arènes de Lutèce, Virginie à la poupée, 1988, hst, sbg, 162 x 130 Portrait d’Hélène en arlequine, 1989, hst, sbg, 130 x 197 Beau mois de mai, 189, hst, sbg, 130 x 97 La fête des Rois ou bouquet roses rouges et orchidées, 1989, hst, sbg, 116 x 89 Hommage à Paganini, 1991, hst, sbd, 162 x 130 Paris, quai Malaquais, les bouquinistes, 1992, hst, sbd, 46 x 55 Fleurs du jardin et bigarreaux, Villeneuve-le-Comte, 1992, hst,sbd, 92 x 73 Portrait de Milena au cyclamen, 1993, hst, sbd, 811 x 100 Coin d’atelier, le modèle, 1993, hst, sbg, 162 x 130

3. Récompenses (source Cécile Ritzenthaler. Germaine Lacaze. Editions de l’Amateur. 1991) • 1950 : Prix de la Nature Morte au Salon des Femmes Peintre et Sculpteurs • 1953 : Grand Prix de l’Union des Femmes Peintres et Sculpteurs • 1957 : Médaille d’Argent à la Biennale de Menton. Grand Prix international de peinture de Vichy • 1958 : Prix Poussielgue du Nu à la Société Nationale des Beaux-Arts • 1959 : Prix de la Ville de Fontainebleau • 1960 : Prix Farman de la Nature morte au Salon National des Beaux-Arts. • 1961 : Médaille de bronze du Conseil Général de Seine au Salon de Montrouge. • 1962 : Grand Prix Charles Cottet à la Société Nationale des Beaux-Arts • 1963 : Grand Prix du Conseil Général de Seine-et-Marne au Salon de Fontainebleau. Médaille d’or à la Biennale de Menton • 1965 : Officier des Palmes Académiques • 1976 : Médaille d’Argent au Salon des Artistes français • 1979 : Prix Finez Planard de la Fondation Taylor au Salon des Artistes Français • 1980 : Prix du Mérite Artistique Européen. Prix de la Ville de Fontainebleau • 1986 : Médaille d’Or du Salon Violet et Médaille d’Argent de la Ville de Paris.

4. Critique de l’oeuvre Fortement influencée par le fauvisme et la mise en perspective de Matisse, l’œuvre de Germaine Lacaze est celle d’une peinture figurative haute en couleur, alliant avec autorité le souci de la composition et celui de la lumière. Dès le début, l’œuvre de Germaine Lacaze ne passe pas inaperçue et sa filiation avec celle d’Othon Friesz est remarquée. « Il est amusant de trouver de la virilité chez le peintre exposé à la Galerie Pellas, qui est pourtant une femme. »1 Peintre de couleur, « Germaine Lacaze peint comme les Fauves à grand renfort de couleurs pures. »2 Munie d’une solide formation classique, Germaine Lacaze montre son « hérédité occitane : saine sensualité, goût allègre de la couleur, des tons chauds, de la lumière, exaltation des joies de la vie, amour de la nature. »3 Cette artiste est « restée en réalité comme on pourrait dire en religion. Qu’elle peigne des paysages, des natures mortes ou des nus – ces trois aspects de la réalité – Germaine Lacaze semble toujours obéir à deux soucis, celui de la composition et celui de la matière … et pour elle, la matière, c’est la couleur. »4 Certains s’étonnent « Comment peut-il se faire qu’une Germaine Lacaze soit encore à peu près inconnue ? Elle a évidemment peint pour son plaisir, sans trop se soucier d’en tirer parti. »5 « Elle est de la famille de la Réalité poétique … et c’est un peintre du bonheur avec une rare autorité dans la touche » 6 affirme Roger Bouillot, auteur d’un ouvrage sur les huit peintres fondateurs de ce mouvement. Pour Jacques Adelin Brutaru qui a consacré un livre à Germaine Lacaze en 1983 « sa peinture, univers ensoleillé, resplendissant de fleurs, débordant de vie et d’humanité s’explique comme une réponse à une époque pourvue à tout moment de drames. … L’artiste se révèle de cette souche des « femmes des Landes » décrites par le bordelais François Mauriac, … fortes dans leur raison d’être par la volupté pure de vivre dans le rythme de la nature. D’où la franchise de l’expression dans l’art de Germaine Lacaze. » Pour Cécile Ritzenthaler, qui assure le texte de son catalogue raisonné en 1991, chez Germaine Lacaze, « le ton local n’existe pas, c’est l’environnement chromatique de l’atelier, le jardin fleuri qui apparait dans l’entablement d’une fenêtre, qui donne toutes les intonations colorées au modèle, qu’il soit assis dans un fauteuil ou lascivement allongé lors d’une sieste d’été chaud. » Même si elle est répertoriée légitimement comme peintre bordelais de par ses origines et de par l’importance du bassin d’Arcachon dans ses sources d’inspiration7, Germaine Lacaze appartient à l’Ecole de Paris. Elle est mentionnée dans l’index du dictionnaire des peintres de l’ouvrage « L’Ecole de Paris 1945-1965 » de Lydia Harambourg. Pour Michel Szelengowicz, auteur d’un ouvrage sur le Bassin d’Arcachon vu par les peintres, paru quelques mois après le décès de Germaine Lacaze, « la matière est dense. Le développement des volumes, l’approche des plans conduisent à penser que l’œuvre est sculptée autant qu’elle est peinte. »

5. Muséographie (source Cécile Ritzenthaler. Germaine Lacaze. Editions de l’Amateur. 1991) • Etat • Ville de Paris • Musée des Beaux-Arts de Bordeaux • Comédie Française 8 • Musée de Saint-Maur-des-Fossés • Musée d’Art et d’Histoire de Narbonne • Mairie de Villeneuve-le-Comte

6. Bibliographie • (fr) Nane Cailler. Germaine Lacaze. Editions Pierre Cailler. Les Cahiers d'art. Documentation n°186. 1963 • (fr) Jacques Adelin Brutaru. Germaine Lacaze. Editions Mayer. 1983 • (fr) Cécile Ritzenthaler. Germaine Lacaze. Editions de l’Amateur. 1991 (ISBN 2-85917-109-6) • (fr) Lydia Harambourg. L’Ecole de Paris. 1945 – 1965. Dictionnaire des peintres. Editions Ides et Calendes. 1983 (ISBN 2-8258-0048-1) • (fr) Roger Bouillot. Les peintres de la Réalité poétique. Galerie Jean-Pierre Joubert. 1987 • (fr) Michel Szelengowicz. Le Bassin d’Arcachon vu par les peintres. Editions La Huche Corne. 1994 (ISBN 2-909339-03-3) • (fr) Pierre Sanchez. Dictionnaire de l’Union des femmes peintres et sculpteurs. Editions l’Echelle de Jacob. 2010 (ISBN 978-2-35968-012-6)

7. Notes et références 1. R. de Cazenave. La Gazette de Lausanne. 13 décembre 1950 2. Jean Rollin. L’Humanité. 23 juin 1960 3. Guy Dornand. Libération. 31 mai 1962 4. André Chamson. Catalogue de l’exposition Germaine Lacaze à la Galerie Motte à Genève. Mai 1968 5. Maurice Tassart. Revue Carrefour. 7 avril 1971 6. Roger Bouillot. Revue Arts. 26 mars 1982 7. www.lespeintresbordelais.com 8. www.comedie-francaise.fr

8. Articles connexes Ecole nationale supérieure des beaux-arts Académie de la Grande Chaumière Peintres de la réalité poétique Ecole de Paris Salon d’automne Salon du dessin et de la peinture à l’eau Yves Brayer François Desnoyer Frères Seeberger