Utilisateur:Swaghettios/Brouillon

Répression politique

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Répression dans les pays démocratiques

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Bien que la répression soit généralement associée aux régimes autoritaires, les autres types de gouvernement peuvent également en être coupable. En fait, une théorie propose qu'il y aurait « plus de [répression] dans le [centre idéologique] »[1], c'est à dire que les pays qui sont ni entièrement démocratiques ni entièrement autoritaires seraient plus répressifs que les régime appartenant aux deux extrêmes. Les démocraties n'auraient pas beaucoup d'opportunité de pratiquer la répression, puisque le modèle démocratique incite plutôt l'échange d'idée et le débat. De plus, le droit au suffrage permet de limiter les motivations aux actions radicales ou violentes, puisqu'un gouvernement coupable d'abus serait susceptible de perdre les faveurs de son électorat.[2] Les régimes entièrement autoritaires ne seraient toutefois pas ceux qui sont les plus répressifs , notamment parce que les citoyens vivant sous régimes autoritaires savent que des actions dissidentes sont systématiquement punies par le régime. Ainsi, les régimes mixtes qui empruntent des caractéristiques autant de la démocratie et de l'autoritarisme seraient les plus susceptible de pratiquer la répression.[1]

Aux États-Unis

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Les États-Unis voient, dès le début de XXe siècle, une répression ouvrière s'opposant au mouvement syndicaliste.[3] Par exemple, en 1905, les membres du syndicat l'Industrial Workers of the World (IWW) sont emprisonnés pour désobéissance civile non-violente.[3] L'opposition de l'État Américain continue pendant plusieurs années: la répression anti-syndicaliste augmente après la Première Guerre mondiale, notamment à cause de la «peur rouge» suivant la révolution bolchévique et du chauvinisme américain.[3]

La « peur rouge » mène à plusieurs exemples de répression politique. En 1919, la General Intelligence Division (GID) est mise sur pied dans le but de faire de l'espionnage parmi les groupes révolutionnaires américains.[3] Le FBI reprend la charge de surveillance politique de la GID après sa dissolution en 1924.[3] Après la Seconde Guerre mondiale, la "peur rouge" s'intensifie avec la Guerre froide et le maccarthysme.[3] Entre 1947 et 1954, les individus employés dans la fonction publique sont soumis à des enquêtes visant à déterminer leur loyauté aux États-Unis en s'intéressant à leurs opinions et affiliations politiques passées.[3]

Motivations

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Un acteur politique pourrait pratiquer la répression dans l'objectif d'éliminer une menace à l'état, à ses infrastructures ou à sa population. Toutefois, la menace qui s'oppose directement au régime est celle qui comporte le plus de risque d'être répondue par des méthodes répressives.[2] La répression peut également être utilisée comme un outil de contrôle. En effet, un État peut forcer l'obéissance de la population par l'extermination et l'affaiblissement des acteurs qui l'oppose.[4]

  1. a et b (en) deMeritt, Jacqueline H. R., « The Strategic Use of State Repression and Political Violence », sur Oxford Research Encyclopedia of Politics, (DOI 10.1093/acrefore/9780190228637.013.32, consulté le )
  2. a et b (en) Davenport, Christian, « State Repression and Political Order », Annual Review of Political Science, vol. 10, no 1,‎ , p. 1–23 (ISSN 1094-2939 et 1545-1577, DOI 10.1146/annurev.polisci.10.101405.143216, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d e f et g Rogin, Michael, « La répression politique aux États-Unis », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, vol. 120, no 1,‎ , p. 32–44 (DOI 10.3406/arss.1997.3234, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Hassan, Mai, Mattingly, Daniel et R. Nugent, Elizabeth, « Political Control », Annual Review of Political Science, vol. 25,‎ , p. 155-174 (lire en ligne)