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Jean Trembley (* 13 avril 1749 à Genève ; † 18 septembre 1834 au Mas-d'Agenais (Aquitaine)). Mathématicien, philosophe et psychologue genevois, il contribua au développement des équations différentielles et au calcul des probabilités, appliqua la géométrie à des problèmes de physique et de mécanique, et publia des travaux de psychologie.

Biographie

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Fils de Jacques-André, pasteur et professeur de mathématiques, puis de théologie à l’Académie de Genève. Epousa en 1790 Marie-Elisabeth de Ribeaupierre. Disciple de Charles Bonnet, il rédige d’abord une thèse sur la génération avec Horace Bénédict de Saussure (1767) avant de faire des études de droit à l'académie de Genève. A partir de 1773, il sert d’assistant à Jacques-André Mallet, directeur de l’Observatoire de Genève. Il accompagne également Saussure dans certaines courses alpines et établit pour lui une formule de mesure des altitudes à l’aide du baromètre. Il s’intéresse ensuite à la philosophie et à la psychologie, toujours dans le prolongement des œuvres de Charles Bonnet. En 1781, il publie dans les mémoires de la Société des sciences de Haarlem un important mémoire sur l’utilité de la psychologie et sur la manière de la perfectionner. En 1786, il entreprend un voyage dans le nord de l'Europe, puis s’installe en 1794 à Berlin, où il est nommé membre ordinaire de l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Prusse. Il y reste jusqu'au début de 1807, avant de s'établir en France. Figure typique des Lumières helvétiques, Trembley établit une sorte de lien entre les cultures française et germanique, présentant par exemple en français l'œuvre du savant et philosophe de langue allemande Johann Heinrich Lambert. En mathématiques, physique, psychologie, esthétique, théologie et politique, Trembley a constamment défendu la valeur morale et cognitive des faits empiriques à l’encontre de l’esprit de système dans lequel il voyait l’origine des préjugés. Il est d’ailleurs l’auteur d’un Essai sur les préjugés: où l'on traite principalement de la nature et de l'influence des préjugés philosophiques (1790), ainsi que d’une trentaine d’articles parus dans les Mémoires de l’Académie de Berlin, ainsi que de quelques articles parus dans le Berliner Astronomisches Jahrbuch de Bode et dans d’autres périodiques. Jean Trembley était membre résident de l’Académie de Berlin (1794 ; honoraire en 1807), correspondant de l’Académie des Sciences de Paris (1784) puis de l’Institut de France (1804), membre honoraire de l’Académie impériale des sciences de St-Pétersbourg (1793).