Utilisateur:Sciences de l'éduc/Brouillon

Un réseau social se définit comme les liens que peuvent avoir des individus entre eux. Les réseaux sociaux s’expriment sous différentes formes comme les groupes d’amis, la famille, soit les individus formant un groupe dans une discipline sportive et bien d’autres. Cependant, nous allons nommer pour ce sujet, réseaux sociaux en tant que réseaux internet au sein desquels les individus peuvent échanger.

Un réseau social, nommé aussi réseau communautaire[1], regroupe un ensemble de personnes utilisant un site internet dans le but de partager et d’échanger un ensemble de données personnelles (images, photos, vidéos, etc.)[2] avec d’autres utilisateurs de la plateforme. La communication peut être établie avec une ou plusieurs personnes par le biais du réseau social.

Tout type de personne peut accéder aux réseaux sociaux, de même qu’à n’importe quel âge. Certains réseaux sociaux attirent des catégories d’âge, par exemple avec Snapchat qui rassemble principalement des adolescents, ou par types de publications avec par exemple Instagram qui s’adresse plus particulièrement aux (amateur-)photographes[3] . Cependant, il y a des conditions d’accès que tous les utilisateurs sont en mesure de connaître avant l’emploi. Outre cela, des enfants accèdent de façon défendue à ces réseaux sociaux, pouvant ainsi se mettre en danger.

Contextualisation d'âge modifier

En âge préscolaire, pour parler de l’enfance, on aborde des aspects sociaux du jeu.

Vers trois, quatre ans, se met en place le jeu coopératif entre deux ou trois enfants, avec un but. Le jeu peut être constructif ou symbolique.

Par le jeu, les enfants acquièrent des habiletés sociales. Les premières amitiés sont importantes pour le développement social de l’enfant à l’âge scolaire (Maguire et Dunn, 1997 ; Sebanc, 2003). Les enfants en âge préscolaires s’attachent à des amitiés avec des enfants de mêmes sexes. Dès cet âge-là et peut-être même avant, les enfants entrent dans des cercles que l’on peut appeler, au niveau des sciences sociales, des réseaux sociaux.

Pendant l’âge dit scolaire, d’après Bee et Boyd (2011), dans les relations familiales, les enfants bien qu’ils soient encore bien attachés à leurs parents commencent petit à petit à s’éloigner d’eux. Même s’ils prennent de l’indépendance, ils considèrent toujours leurs parents comme des figures de sécurité et ont besoin encore de leur présence (Buhrmester, 1992).

En âge scolaire, les enfants acquièrent de plus en plus des habiletés d’autorégulation qui se caractérisent par la capacité à anticiper les règles avant qu’elles ne soient dites, le plus souvent par un adulte. Mais ces habiletés changent, tout de même, selon la maturité de l’enfant et de sa culture d’appartenance (Savage et Gauvain, 1998).

Pendant la période scolaire, l’importance de l’amitié est grandissante. C’est à l’âge de trois ans que certains enfants vont manifester des préférences pour désigner des camarades de jeu (Hay, Payne et Chadwick, 2004).

L’amitié n’existe plus seulement selon des particularités physiques mais plutôt lorsqu’il s’agit de relation de confiance réciproque.

Les enfants, d’âge primaire, vont être plus polis avec des étrangers ou des personnes qui ne sont pas leurs amis. Ils seront plus tactiles, souriants et ils diffuseront par exemple leurs émotions. A l’inverse ils seront aussi moins indulgents et émettront plus de critiques avec eux (Hartup, 1996). Mais, ils sont attentifs pour régler leurs différends.

Pendant la période de l’adolescence, il y a de plus en plus de conflits. L’adolescent s’oppose à ses parents sur le sujet de l’autonomie. Cependant, ces conflits n’altèrent pas sérieusement les relations avec les parents.

Dans une recherche menée par Mary Levitt et ses collègues (1993) auprès d’enfants américains âgés de 7, 10 et 14 ans, on constate que l’attachement aux parents ne change pas et les relations amicales avec leurs pairs prennent une place de plus en plus importante. Ces derniers deviennent des soutiens. Les amitiés sont plus constantes et positives que celles des enfants.

La volonté de ressembler à son groupe de pairs se développe vers l’âge de 13, 14 ans. Le groupe de pairs exerce une pression sociale qui influencera l’enfant lorsqu’il fera des choix.

Les adolescents ont pour comportement “des signes de brutalité, de provocation et de désobéissance” (Bee, Boyd, 2011, p. 285) et peuvent aller jusqu’à enfreindre la loi. Les délinquants sont ceux avec un manque d’empathie.

Pour conclure, ce qui est appelée enfance pour ce sujet portera sur la période d’âge suivante : 3 à 18 ans. En effet, c’est vers deux ans et demi/trois ans que l’enfant commence réellement à avoir des liens sociaux avec autrui puisque c’est à cet âge là que les enfants peuvent être scolarisés et se socialiser avec leurs groupes de pairs. L’arrêt de la période de l’enfance va être à 18 ans car c’est à partir de cet âge que l’individu est reconnu comme adulte par la loi.

Les différents réseaux sociaux modifier

Les réseaux sociaux en générale modifier

Les 10 principaux types de réseaux sociaux[4] utilisés, en 2020, par le plus grand nombre de personnes, se classent ainsi :

 
Représentation, (en %), de la présence des réseaux sociaux dans le monde.

Les réseaux sociaux n’ont pas la même ampleur en fonction des pays. En fonction de leur localité, on perçoit ce type de classement[5] :

  • 70% : Amérique du Nord et Asie de l’Est,
  • 67% : Europe du Nord,
  • 66% : Amérique du Sud,
  • 61% : Asie du Sud-Est,
  • 53% : Europe de l’Ouest (67% : France)

Le graphique ci-joint représente les chiffres présentés précédemment.

 
Classement des réseaux sociaux les plus utilisés en 2018, en France.

YouTube et Facebook étaient, et encore aujourd’hui, les réseaux sociaux les plus exploités. Facebook Messenger s’est fait remplacer, comme nous pouvons le voir dans les données plus haut, par WhatsApp[6].

Les réseaux sociaux pour enfants modifier

Il existe des sites internet et des applications spécialement dédiés à l’utilisation de réseaux sociaux pour la catégorie des enfants (qui se traduit soit par un âge inférieur à 13 ans [âge légal pour la plupart des réseaux sociaux], soit, pour certains réseaux sociaux, avant 18 ans).

Nous pouvons en citer quelques-uns comme Lifestage, Habouki et Youtube Kids[7].

Lifestage modifier

Lifestage est une application très peu connue. Elle a été créée par Facebook dans le but de concurrencer Snapchat qui a vu ses chiffres augmenter depuis sa création (en 2011). Instagram, faisant partie de Facebook, se dote de la fonctionnalité Story que Snapchat avait déjà depuis sa création. Or, Lifestage ne peut publier que des vidéos qui ont pour visée d’être toutes publiques.

Lifestage a été lancé en août 2016. Elle a pour but de cibler les 13-21 ans[8].

Les jeunes utilisateurs de la plateforme n’ont pas la possibilité de maîtriser l’audience de leurs publications, aucun paramètre de confidentialité ne permet de limiter la visibilité des vidéos.

Le but de l’application est de rassembler les élèves d’un même établissement afin que tous les adolescents puissent voir les profils des uns et des autres (sauf ceux qui ont plus de 21 ans) à conditions qu’au moins 20 élèves du même établissement soient eux aussi inscrits sur le réseau.  

Les désagréments de cette application sont :

  • Le fait que rien ne prouve que les personnes qui utilisent l’application soient du même établissement ou même encore scolarisé tout simplement.
  • Ceux de 21 ans se voient être limités seulement à la vue de leur profil personnel et plus à ceux des autres. Mais là aussi, il n’y a rien qui prouve que l’utilisateur donne son âge réel.

Pour résumer, les publications Facebook sont rédigées et celles de Lifestage sont remplies d’images animées (il n’y a pas possibilité d’envoyer des messages écrits). Les premières vidéos que les jeunes publient sur la plateforme sont là pour qu’ils se présentent pour exprimer leurs goûts, leurs émotions, leurs loisirs, etc. Ces dernières permettent d’avoir une description de leur personnalité. On est en présence d’une application 100% vidéo. Ne faisant pas de messagerie instantanée, Lifestage offre une rubrique “me contacter” dans laquelle l’utilisateur peut faire partager ses autres comptes comme Snapchat, Twitter, Facebook, etc.

Cette application a été pensé par un adolescent (M. Sayman, 19 ans, chef de produit chez Facebook, a appris à coder à l’âge de 13 ans avec des tutoriels internet) pour des adolescents.

Lifestage n’a été disponible que sur IPhone et aux Etats-Unis. Elle a été retirée en août 2017[9].

Habouki modifier

Habouki est un réseau social pour les enfants âgés de 5 à 16 ans. Ce dernier a été conçu dans la ville de Lyon par un père de famille (Fouad Riskalla). Il pense important que ses enfants puissent connaître les moyens de communication sur internet et qu’ils se familiarisent avec. L’application a été mise en place durant l’année 2013. Ce père de famille a travaillé en collaboration avec des psychologues et des enseignants afin que ce réseau social soit complet[10].

Habouki est le seul réseau social combinant les liens sociaux (conversation, publication de données quelconques, des jeux, des activités culturelles et un soutien scolaire en ligne gratuit) des enfants avec leur entourage mais aussi un soutien psychologique et scolaire. Alors que d’autres réseaux sociaux se créent pour les plus jeunes, Habouki met en avant le fait que les enfants allant sur ce réseau social sont réellement sécurisés[11].

Au niveau des frais d'inscription, il n’y a pas beaucoup d’information, mis à part qu’il faut payer 5€ pour pouvoir adhérer à ce dernier. Ce paiement offre un droit d’entrée unique et définitif pour identifier chacun sur le réseau.

Habouki est un site à portée internationale. Les enfants peuvent s’exercer à l’anglais ou maintenir des liens avec des amis à longue distance[12].

YouTube Kids modifier

YouTube Kids est une application proche de l’originale (YouTube). Elle est sortie en février 2015 aux Etats-Unis et en novembre 2016 en France. Elle est dotée de vidéos avec un système d’orientation afin que les vidéos proposées aient un contenu proche des vidéos déjà aimées ou regardées. Pour protéger leur communauté, les créateurs de YouTube Kids se soucient des retours des parents, ils élaborent des examens manuels et présentent des filtres automatiques recherchés par leurs ingénieurs (ils se basent sur la vignette de la vidéo, les titres et les contenus de celle-ci).

Les vidéos publiées sur Youtube Kids viennent directement de l’application mère YouTube, ces dernières ont été choisies minutieusement par les créateurs du réseau social. Chaque parent peut même prendre le temps de sélectionner des vidéos ou des chaînes inappropriées selon eux pour leurs enfants.

Les vidéos qui peuvent apparaître sur le fil d’actualité de l’application sont choisies selon l’historique des vidéos déjà regardées.

Avec ce réseau social, les parents peuvent limiter le temps d'utilisation de leurs enfants. L’application indiquera qu’il est temps de la fermer. Une fois le délai dépassé, l’application affiche une alerte et s’éteint.  

Youtube Kids comme Youtube est garni de publicité pour pouvoir garder cette application gratuite. Cependant, les publicités diffusées sur Youtube Kids sont choisies pour ne pas laisser des publicités inadaptées à un jeune public[13].

Les Conditions Générales d’Utilisation (CGU) vis-à-vis des enfants modifier

Les Conditions Générales d’Utilisation sont les modalités posées par le fournisseur pour permettre une interaction avec ses utilisateurs.

Lorsque l’utilisateur veut accéder à un réseau social, il n’a pas à négocier les CGU. C’est un document regroupant les règles du réseau social. Il sert de contrat d’adhésion pour ces utilisateurs. Il atteste même d’une licence d’utilisation.

Des modifications peuvent être faites en cours d’utilisation sans que l'internaute en soit informé. Les CGU peuvent être lues à tout moment et sont tenues publiques.

Concernant YouTube, il est indiqué, depuis un jugement du Tribunal de Grande Instance de Paris soit le 29 mai 2012, dans ses CGU, que leur licence d’utilisation avait possibilité d’être contredite “au regard du droit d’auteur faute de préciser les limites temporelles et spatiales de la cession à titre gratuit”.

Les clauses des CGU forment une importante différence entre les obligations et les droits des parties. Les consommateurs appuient sur certaines clauses qui peuvent être abusives. Les clauses portent principalement sur “la protection de la vie privée et des données personnelles”. Il existe une commission des clauses abusives, et notamment celle n° 2014-02 du 7 novembre 2014 qui préconise que soit enlevé ce qui relève de “la lisibilité du contrat, les droits de propriété intellectuelle ou encore les modifications des CGU" La lisibilité du contrat concerne la langue dans laquelle le consommateur ou le non professionnel aura accès en lisant le contrat, ils insistent sur le fait que la langue doit être étudiée en fonction du public qui lit. De plus, ils insistent sur le nombre de documents contractuels qui peuvent être envoyés et être considérés comme exagérés. Les droits de propriété intellectuelle appuient sur le droit d’auteur et un droit d'utilisation gratuite. Pour ce qui concerne les modifications des CGU, on parle du “droit de modifier unilatéralement le site ou les conditions générales d’utilisation hors les cas prévus par l’article R. 132-2-1, IV et V du code de la consommation”[14].

En France, la loi Hamon du 17 mars 2014 introduit dans le Code de la consommation, la permission aux consommateurs d’obtenir justice des préjudices dits individuels provoqués par les réseaux sociaux ayant enfreint ses “obligations légales ou contractuelles”.

Pour l’exemple de Facebook, il a eu une injonction le 26 janvier 2016 par la CNIL (la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) pour cause de ne pas avoir respecté “la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978 en matière de collecte et d’utilisation des données des internautes”. Il a été accusé d’espionner la navigation de ses utilisateurs sans leur consentement. A ce jour, il n’y a pas eu plus d'information sur l’issue de cette mise en demeure. La CNIL est chargée de protéger les données personnelles[15].

Les réseaux sociaux Les informations importantes
Facebook Pour s’inscrire il faut :

-         Fournir des informations réelles sur son identité

-         Avoir un seul compte

-         Avoir plus de 13 ans

-         Ne pas être un délinquant sexuel condamné[16]

YouTube Pour utiliser YouTube il faut :

-         Avoir minimum 15 ans

-         Si l’âge est inférieur à l’âge obligatoire il faut avoir un consentement d’un tuteur légal.

On peut utiliser YouTube avec un compte google ce qui entraine une modification de la loi :

-         Avoir au minimum 18 ans

-         Si l’âge est inférieur à la majorité il faut avoir le consentement d’un tuteur légal

YouTube Kids Il n’y a pas de limite d’âge pour utiliser YouTube Kids cependant il faut que cette application ait été « activée » par un tuteur de l’enfant.
Instagram Il faut avoir au moins 13 ans. Il est important de faire remarquer qu’à aucun moment dans les CGU d’Instagram, il y a la mention de consentement parental si les utilisateurs ont moins de 13 ans.
Snapchat Il existe des règles différentes pour les états unis et le reste du monde.

En Europe notamment il faut :

-         Avoir plus de 13 ans et pour ceux dont l’âge est inférieur à 13 ans ils n’ont pas la possibilité d’y accéder même avec le consentement d’un parent.

-         Ne pas être un délinquant sexuel


Statistiques modifier

Des données essentielles ou parfois complémentaires ont pu être trouvées pour comprendre les points évoqués au-dessus sous forme de diagrammes à bâtons.

 
Proportion d'utilisateurs des réseaux sociaux selon l'âge (2018)

Sur ce diagramme, nous pouvons observer que les enfants (en âge inférieur à la majorité de 18 ans, en France) occupent une place importante dans la proportion d’utilisateurs. Nous avons vu, au-dessus, que les conditions générales d'utilisation interdisent, dans la majorité des cas, les enfants de moins de 15 ans de s’inscrire sur les réseaux sociaux. Cependant, s’ils ont le consentement de leurs parents, ils peuvent, selon les réseaux sociaux, s'inscrire à partir de 13 ans. Or, cette étude nous montre que sur la totalité des 12-17 ans 76% étaient présents sur les réseaux sociaux.

 
Les réseaux sociaux les plus utilisés par les jeunes de 11-14 ans (2017)

L'étude faite ici est très intéressante car nous pouvons voir que, sur 8362 enfants sondés, de 11 à 14 ans, aucun d’entre eux utilisent les réseaux sociaux spécialisés pour les enfants comme, par exemple, ceux que nous avons énuméré précédemment. Selon les CGU, aucun des enfants n’a le droit d’aller sur les réseaux sociaux sauf s’ils ont une autorisation parentale (inconvénient que le graphique ne nous donne pas cette information complémentaire).

 
Les réseaux sociaux les plus utilisés par les jeunes de 15-18 ans (2017)

Les réseaux sociaux utilisés à cette tranche d'âge-là n’est pas forcément pour eux. On peut constater que la même étude a été réalisée sur la tranche d’âge 15-18 ans et que ces enfants utilisent les mêmes réseaux sociaux mais, cette fois-ci, ils sont en âge légal de les utiliser. D’après Statista, +60% des utilisateurs de Snapchat ont entre 8 et 34 ans. D’après medium, 26% des utilisateurs de TikTok, en France, concerne les 15-17 ans[17].

Dangers face aux réseaux sociaux modifier

L'exclusion social modifier

D’après l’Institut Mines-Télécom (IMT), qui aborde l’actualité scientifique et technologique, ils constatent que 84% des français majeurs bénéficient d’Internet, pour le restant (16%) leurs arguments sont :

  • On ne voit pas d’intérêt
  • On ne sait pas s’en servir[18]

Une étude réalisée par l’université de Pittsburgh, en Pennsylvanie, en 2014, s’intéresse au temps passé sur les réseaux sociaux et l’isolement que cela peut produire à ces utilisateurs. Les recherches sont publiées dans l’American Journal of Preventive Medicine[19].

D’après l’American Journal of Preventive Medicine (AJPM) l'isolement social est cause de mortalité[20]. Les médias sociaux peuvent améliorer cet isolement social.

Cette personne isolée ne se ressent pas liée à une appartenance sociale, il n’a pas de relation de plénitude, ce qui cause ces phénomènes de morbidité et mortalité. Cet isolement a un impact sur la santé avec par exemple l’obésité, des perturbations du sommeil. Les réseaux sociaux peuvent réduire en partie cet isolement, notamment si le problème de cet isolement est physique.

Pour conclure, les personnes qui utilisent moins de trente minutes les réseaux sociaux par rapport à celles qui compte plus de 121 minutes, ces dernières ont plus de probabilités d’être en situation d’isolement social.

Les personnes qui côtoient les réseaux sociaux moins de neuf fois par semaine par rapport à celles qui y vont plus de 58 fois ont plus d’éventualité d’éprouver un isolement social important.

Les chercheurs de cette étude proposent comme hypothèses que :

  • Le fait de passer du temps sur les réseaux sociaux numériques nous font échapper des interactions de la vie réelle
  • Montrer sa vie en ligne ferait ressentir parfois un sentiment d’exclusion puisqu’on peut voir que l’on n’en fait pas partie
  • Idéaliser la vie des autres nous provoquerait un sentiment de nullité en comparaison

Passer du temps sur les réseaux sociaux se révèle être un moyen d’être à l’actualité de ce qui se passe.  

Pour dire, l’utilisation des réseaux sociaux :

  1. Favorise l’isolement
  2. Permets d’avoir des possibilités de faire d’autres rencontres sociales, qui ne sont pas pour autant idéales
  3. Les interactions en ligne ne se traduisent pas par de vraies relations sociales dans la réalité
  4. Ces interactions doivent avoir pour destinée d’évoluer vers des relations plus imposantes et effectives.

Le cyberharcèlement modifier

E-Enfance est une association créée en 2005 reconnue par le ministère de l’éducation nationale qui l’a établie d’utilité publique. Elle sensibilise les jeunes pour utiliser correctement les pratiques numériques. Elle conseille aussi les parents et professionnels pour transmettre ce qui est juste. Elle se bat contre le cyberharcèlement entre les élèves.[21]

L’association intervient avec la coopération des écoles et d’autres professionnels. Elle laisse un numéro gratuit (0800 200 000) et reste confidentielle. Elle agit pour donner des aides, conseils utiles, et appui psychologique pour ceux qui seraient touchés de cyberharcèlement. Le programme de Net Écoute est cautionné par la Commission européenne et le Ministère de l’éducation nationale[22].

Leurs actes de préventions, auprès des jeunes, comptabilisent, en 2017, 89 000 jeunes rencontrés pendant leurs interventions en France.

L’association rencontre des parents lors de conférences-débats pour qu’ils arrivent à prendre conscience lorsque leur enfant est dans des cas de harcèlement.

Elle organise des journées de formation auprès des professionnels, dans plus de 200 structures par an. Dans le but d’informer les professionnels de la pratique des jeunes aux usages numériques.

Elle publie des vidéos diffusées aussi sur Youtube, pour émettre les bons moyens d'utilisation d’Internet. Elle est en partenariat avec de nombreux réseaux sociaux tels que Facebook, YouTube, Instagram, etc. Le cyberharcèlement se pratique via les téléphones, les messageries instantanées, forum, chats, etc. Il est présent à partir du moment où on a un lien avec d’autres personnes sur ces types de réseaux.

E-Enfance site plusieurs formes de cyberharcèlement, tels que :

  • « Les intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne ;
  • La propagation de rumeurs ;
  • Le piratage de comptes et l’usurpation d’identité digitale ;
  • La création d’un sujet de discussion, d’un groupe ou d’une page sur un réseau social à l’encontre d’un camarade de classe ;
  • La publication d’une photo ou d’une vidéo de la victime en mauvaise posture ;
  • Le sexting (c’est la contraction de « sex » et « texting ». On peut le définir comme « Des images produites par les jeunes (17 ans et moins) qui représentant d’autres jeunes et qui pourraient être utilisées dans le cadre de la pornographie infantile »[23].

Les cyberviolences se manifestent de cette façon :

  • « Les propos diffamatoires et discriminatoires ou à visée diffamatoire ou discriminatoire ;
  • Les propos humiliants, agressifs, injurieux ;
  • La divulgation d’informations ou d’images personnelles (volées et/ou modifiées et/ou choquantes) ;
  • La propagation de rumeurs ;
  • Les intimidations, insultes, moqueries, menaces ;
  • Les incitations à la haine ; l’usurpation d’identité, le piratage de compte… »[24].

Comparaison avec un autre pays modifier

Dès le départ, nous voulions comparer la France et les Etats-Unis. Après avoir fait plusieurs recherches, nous nous sommes rendu compte que la loi concernant l'âge minimal d'accès à une réseau social est le même entre ces deux pays.

“Depuis son adoption le 25 mai 2018, le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) renforce le consentement et la transparence sur l’utilisation des données. L’article 8.1 concerne la collecte des données personnelles des mineurs, qui seront désormais traités différemment selon leur âge. Pour les 13-14 ans le consentement des parents est désormais requis. Et conjointement à celui du mineur suite à un amendement recommandé par l’Association E-Enfance. Les 15 ans et plus peuvent consentir seul, comme un majeur.”[25]  

Introduction sur la Chine modifier

Malgré nos recherches, il y a très peu d’informations concernant les réseaux sociaux en Chine et plus particulièrement : l’accès aux enfants sur ces derniers.

Les réseaux sociaux occidentaux ne peuvent pas s'implanter partout dans le monde. La Chine est un des pays ayant créé ses propres plateformes d’accès à des réseaux sociaux[26]. Dans ce pays la censure est surement une des plus forte du monde. Il est vrai que rien n'échappe au contrôle. Les réseaux sociaux aussi sont très régulièrement contrôlés pour pas que des fausses informations circulent ou ne fassent peur à la population. Si en tant que français nous accédons facilement aux pages internet souhaitées, les Chinois par exemple ne peuvent pas accéder à des pages web tel que l’accès à Facebook par exemple. Nous allons donc voir ici quelques réseaux sociaux chinois[27]. Pour renforcer cette sensation de contrôle, une application de propagande est sortie pour inciter les individus à faire “bien” selon la volonté du président[28]. Cette application a été dupliquée pour en donner une version aux enfants.

Même si les informations sont minimes, nous tenons à les présenter étant donné qu’elles sont assez proches de certains réseaux sociaux que nous pouvons utiliser.

Les grands géants américains Facebook ou Twitter n’ont pas leur place en Chine et laissent place plutôt à des réseaux sociaux numériques locaux comme QZone et Sina Weibo pour des raisons de censure du pays chinois. D’après le blogdumoderateur.com, en 2019, Facebook (2,45 milliards d’utilisateurs actifs) devançait QZone (554 millions) et Sina Weibo (486 millions). En parallèle, Twitter comptait un nombre d'utilisateur actif moindre (330 millions) par rapport à ces réseaux sociaux cités ci-dessus[29].

La prospérité des réseaux chinois repose essentiellement sur des achats virtuels et les nombreux jeux présents sur ceux-ci.

Les réseaux sociaux présentent de nombreux règlements qui peuvent engendrer des sélectivités comme le filtrage ou même le blocage et des punitions comme un accès restreint à Internet.

Le gouvernement peut agir de manière drastique lorsqu’il s’agit de contrôler la population qui utilise les réseaux sociaux, pouvant même aller jusqu’à menacer ou agir en conséquence.

Il faut savoir que TikTok (développé par une entreprise chinoise) en février 2019 s’est retrouvé à devoir payer une amende auprès des Etats-Unis. Il est reconnu coupable d’avoir collecté, illégalement, des données d’enfants de moins de 13 ans[30].

Exemples de réseaux sociaux chinois modifier

Sina Weibo modifier

Weibo, lancé en 2009, est le réseau social numéro 1 en Chine, il est l’équivalent de Twitter[31]. Malgré la présence de censure, celui-ci relève d’une vraie participation d’influence sociale et culturelle. Il a été appliqué récemment une loi interdisant ces utilisateurs de répandre des rumeurs dessus. La censure d’une rumeur se fait à plus de 500 partages et 5 000 vues pour être condamnée.

Les utilisateurs de Weibo font plus confiance à ce réseau social plutôt qu’aux médias chinois traditionnels puisque ceux-ci sont extrêmement contrôlés par le gouvernement et censurés. En effet, il est alors le réseau social n°1 que la population chinoise utilise pour s’informer. Les grandes marques profitent de ce réseau social pour se faire de la publicité.

L’utilisation de Weibo a baissé en interactivité, le gouvernement ayant demandé aux utilisateurs de donner leur numéro d’identité pour plus contrôler leur activité. Donc beaucoup de comptes ont été abandonnés. Cependant la majorité de la population est plutôt jeune.

WeChat modifier

WeChat est un réseau social chinois, qui équivaut en France à Facebook mais bien plus encore avec ses nombreuses utilisations[32].

Il s’utilise sur mobile. Il est connu pour sa fonctionnalité de messages instantanés. Il est aussi possible de passer des appels, jouer à des jeux avec des amis et d’utiliser des modes de paiement mobile, etc[33]. D’après le blogdumoderateur.com, en 2019, WeChat comptait 1,133 milliard d’utilisateurs actifs[34].

La Chine est, comme nous l’avons dit au-dessus, un pays “strict” avec beaucoup de censures. Étant donné que nous pouvons télécharger cette application chinoise depuis la France, nous avons pu accéder aux conditions générales d’utilisation et voir que l’âge minimum pour s'inscrire. Cette application ne peut pas être utilisée par des enfants de moins de 16 ans. S'ils veulent utiliser cette application ils ont besoin d’une autorisation parentale.

Bilibili modifier

Bilibili est un réseau social de partage de vidéo qui est majoritairement construit pour les jeunes. Il consiste à partager de vidéos qui peuvent s'accompagner de commentaires postés par des usagers. En effet, celui-ci compte 50 millions d’utilisateurs dont 75% de jeunes de moins de 24 ans, en 2015. Pour ce réseau social, nous n’avons pas d’équivalent à proprement dit mais par rapport aux caractéristiques émises nous pouvons le rapprocher à l’application Youtube.

Notes et références modifier

  1. Guillaume Belfiore, « Réseau social » (consulté le )
  2. « Réseau social : Définition simple et facile du dictionnaire », sur www.linternaute.fr (consulté le )
  3. Guillaume Belfiore, « Réseau social », sur Futura (consulté le )
  4. « Chiffres réseaux sociaux - 2020 », sur BDM, (consulté le )
  5. « Chiffres réseaux sociaux - 2020 », sur BDM, (consulté le )
  6. « Réseaux sociaux les plus utilisés en France 2018 », sur Statista (consulté le )
  7. « Les réseaux sociaux pour les -13 ans », sur Castor & Pollux (consulté le )
  8. « Lifestage : Facebook enterre déjà son application pour ados », sur Toms Guide : actualités high-tech et logiciels, (consulté le )
  9. « Lifestage : Facebook enterre déjà son application pour ados », sur Toms Guide : actualités high-tech et logiciels, (consulté le )
  10. Julie Robveille, « Le réseau social pour les 5-16 ans : Habouki », sur Social Media For You (consulté le )
  11. Cmon école, « Habouki, le réseau social sécurisé pour enfants », sur https://www.cmonecole.fr/
  12. Sitanet LM, « Habouki, réseau social sécurisé destiné aux enfants de 5 à 16 ans », sur www.sitafamille.com (consulté le )
  13. (en) « A Safer YouTube Experience For Kids », sur YouTube Kids (consulté le )
  14. admin, « France : la Commission des clauses abusives émet des recommandations à l’égard des fournisseurs de services de réseaux sociaux – dreyfus » (consulté le )
  15. « La CNIL, c'est quoi ? | Besoin d'aide | CNIL », sur www.cnil.fr (consulté le )
  16. « Règlements de Facebook », sur Facebook (consulté le )
  17. talkwalker.com, « 40 statistiques réseaux sociaux en France », sur Talkwalker (consulté le )
  18. « Entre inclusion et exclusion, l’impact social réel du numérique en France », sur I'MTech, (consulté le )
  19. « Plus on utilise les réseaux sociaux, plus on se sent seul », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. (en) Brian A. Primack, Ariel Shensa, Jaime E. Sidani et Erin O. Whaite, « Social Media Use and Perceived Social Isolation Among Young Adults in the U.S. », American Journal of Preventive Medicine, vol. 53, no 1,‎ , p. 1–8 (ISSN 0749-3797 et 1873-2607, PMID 28279545, DOI 10.1016/j.amepre.2017.01.010, lire en ligne, consulté le )
  21. « Association de protection de l'enfance sur internet | e-Enfance », sur Association de protection de l'enfance sur Internet- e-Enfance (consulté le )
  22. « Net Ecoute 0800 200 000 - Ecoute contre le cyber-harcèlement », sur Netecoute (consulté le )
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Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

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