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Ardument modifier

J'appose le bandeau signifiant que de nombreuses parties et assertions de cet article constituent des travaux inédits, l’échafaudage de théories personnelles ou archi-minoritaires - non émise par des historiens - et, plus grave, l'orchestration du référencement à certains chercheurs au crédit de ces thèses alors qu'ils ne les évoquent ni de près, ni de loin.

Ces thèses inédites sont essentiellement un rapprochement artificiel de Pilate et Barrabas dans une célébrité toute factice (thèse disséminée par ailleurs sur le projet et présentée comme une évidence). Les spéculations sur les datations sont la traduction de théories ultra-minoritaires surreprésentées et explicitées par le menu, ne reposant sur aucun état de l'historiographie actuelle et appuyée par un agrégat spéculatif de sources qui généralement ne traitent pas de ce sujet mais servent à appuyer l'argumentaire personnel du contributeur (principe même du TI).

Le texte est truffé de digressions sur des sujets qui n'ont en commun aucunement Pilate mais ont pour seul objet l'appui des théories défendues par le contributeur.

Il est fait mention également de la présence fallacieusement affirmée d'actes du procès de Pilate à Rome qui n'est attesté à ma connaissance par aucun historien sérieux, et l'on trouve ainsi d'autres hypothèses originales et hypothético-déductive personnelles ou archi-minoritaires (impossible de savoir puisque rien n'est référencé à ces sujet) reprises et diffusées dans plusieurs articles notamment ici.

Il est - parmi de nombreux problèmes et spéculations - expliqué que l'humiliation que Pilate a fait subir au « fou », Jésus Barabbas [?], qui se prétendait roi des Juifs ou que l'on présentait comme tel, avait déjà fait le tour de la Méditerranée alors que je doute qu'aucun historien sérieux ne tire une pareille conclusion (mis à part de l'apologétique) et que Baslez explique clairement que (d'autant que cela ne concerne pas Agrippa directement mais une pantalonnade orchestrée à travers un simple d'esprit) que cela témoigne d'un épisode de stigmatisation - ici antisémite et antiroyal - dont sont coutumiers les Grecs : il n'y a pas de lien d'influence à tirer des épisodes et encore moins de conclusion à tirer au-delà mais le contributeur en tire deux (dépendance de Philon et mutation du nom de Barabbas en Karrabas) et diffuse sa théorie sur le projetnotamment ici (sans aucune source).

Tous les passages sur la célébrité de Pilate sont purement hypothétiques et des conclusins comme celle qui prétend que Pilate semble avoir été très célèbre, au prétexte que Tacite peut en parler à ses lecteurs sans avoir besoin de fournir la moindre précision complètement artificielles (cela contredit d'ailleurs l'autre thèse du contributeur qui argue de l'existence d'actes de Pilate à Rome - et méconnais l'usage chronographique des archives romaines, assez fréquent sans impliquer une quelconque célébrité).

Je relève un mésusage complet et une suinterprétation flagrante d'auteurs repris, qui ne parlent aucunement de Pilate, sinon dans des proportions insignifiantes pour en tirer toute conclusion ou appuyer aucune théorie développée ici. Par exemple Ilaria Ramelli et l'affaire de l'onction de Béthanie ou dans cet autre document sert à introsduire facticement un rapprochement tout artificiel avec le Satyricon (là encore une théorie personnelle disséminée sur le projet) alors que rien ne le permet (ni personne ne le fait, à ma connaissance). Et tout cela avec une conclusion énorme d'affirmation sur ces bases (célébrité de Pilate/Barrabas... et de Jésus).

On peut aussi relever l'usage arbitraire de l'autorité d'un Jean-Paul Michaud dont voici l'article pour étayer la réponse allusive - dont on ne trouvera nulle trace dans la référence mentionnée - à une question oratoire du contributeur.

En outre, il existe un évident biais sur la présentation des datations avec une rédaction qui développe essentiellement les thèses minoritaires, une surexploitation de sources premières sans discernement critique (notamment Josèphe qui doit à de nombreuses occasions être relativisé, fut-ce pour ses options partisanes bien attestées) souvent dans un agencement au services de démonstrations ainsi qu'une surexploitation de chercheurs hétérodoxes croisée avec des non-chercheurs aux productions épisodiques, à l'instar de Mordillat et Prieur, alors qu'il existe une recherche académique de pointe.

Voilà pour le moment.

Cela implique que tout ce qui est inédit doit être retiré à moins d'être documenté et précisément attribué aux chercheurs qui développerait ces hypothèses car la dissémination de ces théories à travers le projet et la mise en avant de celles-ci par le truchement d'une surexposition des liens renvoyant vers ces travaux pose un réel problème de fiabilité et d'exposé neutre de l'état de l'art au profit de théories minoritaires ou inédites, en contradiction avec les des deux premiers WP:PF.

Je déplacerai ici ce qui est problématique afin de laisser tout loisir de produire des sources de référence concernant le sujet traité par des auteurs reconnus dans le domaine. Il serait intéressant à cet égard d'expliciter les variations historiographiques qui ont eu cours depuis le début du XXes et à travers celui-ci, plutôt que de laisser accroire qu'il y aurait une opposition plutôt qu'une évolution.

Changement modifier

Selon Flavius Josèphe, Vitellius vient en Judée et à Jérusalem au moment de la Pâque 36[1]
  1. Jean-Pierre Lémonon, Ponce Pilate, éd. Atelier, 2007, pp.  224-225, extrait en ligne
  • C'est contradictoire avec ce qu'expose la source prétendue. Qui plus est, ce sont les historiens qui ont analysé la question qui doivent êtres exposés et non les analyses de sources premières qui - particulièrement concernant Josèphe - doivent être mises en perspective. J'ai réécrit d'après les sources en rajoutant hadas-Lebel.
  • Le paragraphe sur le départ de Pilate est désormais redondant avec ce qui est écrit plus haut sous Vitellius (c'est déjà moi qui avait précédemment apporté Lebel et reformulé, avec les mêmes épisodes. je supprime donc cette partie.
  • La théorie sur la datation du départ est un exposé in extenso d'un auteur archi minoritaire (Kokkinos) proposant en 1989 des datations absolument hétérodoxe qui n'est d'ailleurs cité ni chez Lémonon ni chez Hadas-Lebel qui pourtant cite nombre d'auteurs. Je le mentionne en note dans la partie concerné.
  • Je déplace ci un paragraphe sous le titre Un désaveu total, qui relève de l'essai : c'est une analyse bourrée de Josèphe d'« étonnements » et de considérations (et de conclusion avec une « quasi impossibilité de  » sans se référer à des chercheurs reconnus qui développeraient cela.

« Un tel renvoi d'un gouverneur romain de Judée est exceptionnel et même unique chez Flavius Josèphe. Il existe d'autres épisodes où des procurateurs ou des préfets sont envoyés à Rome pour s'expliquer sur plainte de la population, mais à chaque fois il est procédé tout à fait autrement. Dans un premier temps des délégués juifs ou samaritains sont envoyés à Rome, ceux-ci étant pris parmi des personnalités importantes porteuses de ces doléances[N 1] et seulement ensuite le gouverneur les rejoint pour l'audience auprès de l'empereur. Cette fois-ci, seul Ponce Pilate est envoyé à Rome sans qu'aucun des membres du « conseil des Samaritains » qui se sont « rendus auprès de Vitellius » ne l'accompagne ou ne le précède.

Ce désaveu de Ponce Pilate est d'autant plus étonnant que Flavius Josèphe précise bien que « croyant véridiques les paroles [d'un prédicateur, les Samaritains] prirent les armes », et se regroupèrent en masse « dans un village nommé Tirathana ». D'un point de vue romain, si des samaritains se sont regroupés en armes, l'intervention de Pilate est non seulement légitime mais c'est, au contraire, s'il n'était pas intervenu qu'il aurait dû être sanctionné. Rien donc qui justifie une sanction et encore moins la procédure exceptionnelle qu'a choisie Vitellius.

Ce qui est étonnant aussi c'est que Flavius Josèphe semble confondre les samaritains et les juifs. Flavius Josèphe est lui même juif, pharisien d'une grande famille de prêtre au Temple, ayant été lui même un des grand-prêtres, il a en outre été un général ayant dirigé la Galilée pendant la révolte de 66 - 70, il est quasiment impossible qu'il puisse associer la phrase « ce que lui reprochaient les juifs » avec le fait que ce sont des Samaritains qui se sont révoltés et l'affirmation que c'est « le conseil des samaritains » qui s'est rendu auprès de Vitellius pour se plaindre. »

  • Ainsi que le paragraphe qui entend en découler (Quel est le motif du renvoi de Pilate), pour les mêmes raisons d'absence de sources de références et pour spéculations.

« Ces interrogations sur le texte de Flavius Josèphe conduiraient naturellement à essayer de trouver ces informations chez d'autres auteurs antiques et notamment chez Tacite qui fait une relation précise de tout ce qui se passe à Rome. Puisque Ponce Pilate a été renvoyé à Rome « pour renseigner l'empereur sur ce dont l'accusaient les Juifs », la relation de cette explication a vraisemblablement été faite par Tacite. Malheureusement, les livres des Annales de Tacite qui couvrent la période des empereurs Caligula et le début du règne de Claude ne nous ont pas été conservés, ses livres s'interrompent justement avec la mort de Tibère, pour ne reprendre qu'au cours du règne de Claude[N 2]. Cela conforte l'opinion de ceux qui pensent que chez Flavius Josèphe, le départ de Pilate a été déplacé et le motif de ce départ changé car ce renvoi avait un rapport avec les événements relatés par les Évangiles. »

  1. Le fait d'être choisi comme délégué comportait une certaine dose de risque. Par exemple, dans un conflit qui mettait en cause le procurateur Antonius Felix, le grand prêtre Ananias sera ensuite retenu à Rome, l'obligeant à démissionner de sa fonction de grand-prêtre, alors même que l'empereur a semblé donner raison aux plaignants.
  2. Aucun livre d'auteur latin ou grec parvenu jusqu'à nous ne parle de Ponce Pilate. Au Ier siècle, seuls des livres d'auteurs juifs en parlent. À partir de 150 seuls des auteurs chrétiens en parlent. La phrase de tacite qui mentionne Ponce Pilate, ne nous apprend rien sur le point de vue romain à son sujet.
  • Je retranche la question oratoire suivante : « Peut-on imaginer qu'un auteur juif d'Alexandrie ait pu prendre un tel risque en s'exprimant sur un haut responsable romain, « membre de la classe équestre » et ancien Préfet, si celui-ci n'avait pas été disgracié ? » du paragraphe sur l'Hypothèse d'un procès.
  • Je retire également le paragraphe sur le Satyricon qui est hors sujet comme en témoigne une lecture des sources en référence. Il veut servir à la démonstration personnelle sur la célébrité Pilate/Barrabas, et introduit une conclusion... disons étonnante dans cette construction.

« Venant après d'autres, les recherches de littérature comparée du professeur italien Ilaria Ramelli montrent que le Satyricon de Petrone, écrit vers 64-65, contient une parodie flagrante de l'histoire de Jésus, en particulier de la scène que les chrétiens appellent souvent « l'onction de Béthanie »[1],[2]. Ilira Ramelli signale des éléments parodiques chez d'autres auteurs antiques, notamment chez Cariton d’Aphrodisie (déjà analysés par G. Bowersock ou C. P. Thiede)[N 1], chez Juvénal et probablement chez Apulée (IIe siècle), notamment dans les Métamorphoses souvent appelé « L'Âne d'Apulée »[N 2]. Ce ne serait alors plus seulement Pilate et Jésus Barabbas qui auraient été célèbres à l'époque, mais Jésus de Nazareth lui-même et donc probablement l'histoire de cette crucifixion. »

  1. Ilaria Ramelli, Indices de la connaissance du Nouveau Testament chez les romanciers de l’Antiquité et autres auteurs païens du Ier siècle, Intervention au congrès sur « La Contribution des Sciences Historiques à l’Étude du Nouveau Testament », (Rome, 2-6 octobre 2002), traduction: Nouvelles de l’Association Jean Carmignac.
  2. (en) Ilaria Ramelli, « The Ancient Novels and the New Testament: Possible Contacts », Ancient narrative, vol. 5,‎ , p. 41-68 (ISBN 978-90-77922-26-2).
    1. « Cariton d’Aphrodisie, qui, chronologiquement, se place tout près de Pétrone, présente des scènes de crucifixion, de vol de cadavre et de résurrection, toutes apparentes : spécialement à propos de la résurrection ». cf Ilaria Ramelli, op. cit.
    2. Ilaria Ramelli sort de cette étude avec « l’assurance, indubitable dans certains cas, probable dans d’autres, que les romanciers grecs et latins connaissaient le Christianisme, et le connaissaient aussi dans les siècles postérieurs au Ier siècle. » cf Ilaria Ramelli, op. cit.
      • Je déplace ici également ce paragraphe qui constitue une digression sans référence sinon personnelle bien loin du sujet ou alors mal expliqué et en tout cas sans aucune source. Je ne vois pas de plus ce que vient faire l’ambiguïté (?) du nom ni en quoi elle est satisfaisant, sans explicitation sourcées.

      « Cette célébrité semble confirmée et toujours présente, lorsque Flavius Josèphe écrit la Guerre des Juifs et que pour tenter d'expliquer pourquoi la ville a été prise et le Temple de Jérusalem détruit, il raconte le sort qu'un Procurateur a fait subir à un Jésus (qu'il appelle Jésus d'Ananias), et les malédictions lancées par celui-ci sur Jérusalem pendant tout le temps où il est flagellé[1]. Comme pour Jésus Barabbas, après la flagellation, Jésus d'Ananias est libéré.

      L'ambiguïté résultant de l'usage du seul surnom Pilate, semble satisfaire les évangélistes, peut-être était-elle recherchée[N 1]. »

      1. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, Livre VI, V, 3.
        1. Lorsque l'auteur de l'évangile attribué à Matthieu veut un tout petit peu sortir de cette ambiguïté, il écrit « Pilate, le Procurateur », ce qui renvoie la mort de Jésus Christ après 45, moment où le titre de certains gouverneurs de provinces romaines devient: Procurateur.