Utilisateur:Maxime Pollet/Brouillon

Définition

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La littératie informationnelle est définie comme celle qui « englobe la connaissance de ses préoccupations et de ses besoins en matière d’information, ainsi que sa capacité à identifier, localiser, évaluer, organiser et créer, utiliser et communiquer efficacement des informations pour résoudre les problèmes qui se posent » Cette définition est établie en 2003 par un rassemblement multinational de l’UNESCO, organisé par « The US National Commission on Library and Information Science and National Forum on Information Literacy ».

Historique

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Le concept de littératie informationnelle apparaît aux États-Unis en 1970, dans le domaine de la bibliothéconomie (library science) et dans le contexte des réformes de l’éducation.

Dans les années 1980, avec l’avènement de l’informatique personnelle (the advent of personal computing), le concept de la littératie informationnelle est utilisé pour décrire l'écart entre deux types d'individus : ceux capables de manipuler efficacement ces technologies pour traiter, stocker ou transmettre des informations et ceux qui ne le peuvent pas. Ce concept commence donc à entrer en concurrence avec d’autres, tels que la littératie digitale (Digital Literacy) ou la littératie informatique (Computer Literacy), et à être utilisé non seulement par les bibliothécaires, mais également par les porte-paroles du secteur, les éducateurs et les chercheurs en communication.

Mais ce n’est qu’en 1989 que le terme « littératie informationnelle » est créé et adopté par l’Association Américaine des Bibliothécaires (American Library Association). Il est tout d'abord décrit comme un ensemble de compétences permettant d’identifier les besoins d’information et de localiser, évaluer et utiliser les informations pour la résolution de problèmes ou la prise de décision. Même si le concept fait largement référence aux environnements de travail impliquant des ressources d’informations, son application initiale se limite essentiellement aux bibliothèques ou aux initiatives du secteur privé, telles que les banques de données et les éditeurs.

Dans le domaine des affaires, la gestion de l’information devient un sujet important avec l’avènement des technologies de l’information. Cependant, dans ce contexte, le premier centre d’information se limite souvent à la gestion des données (data management). Avec le développement des technologies de l'information en réseau multimédia (development of multimedia networked information technologies), les exigences en matière de compétences en information traditionnelles (sélection, interprétation ou synthèse) s’étendent à un éventail plus large de données organisées dans des systèmes conçus pour masquer des indices de sa structure ou de son contexte de production. Graduellement, à l'intérieur et à l'extérieur des bibliothèques, l'accent passe des contenus spécifiques basés sur du texte à diverses sources.

La littératie informationnelle évolue également au-delà des questions d'accès, de gestion ou de transmission de l'information, pour inclure les compétences en création du contenu. Peu à peu, après avoir été en mesure d’utiliser divers systèmes d’information existants, les utilisateurs connaissant bien l’information sont définis comme étant capables de s’adapter à l’évolution de leur environnement d’information. Considérant la littératie informationnelle comme un ensemble de compétences de survie alimentant un processus d'apprentissage tout au long de la vie, certains auteurs soulignent la nécessité de lier la littératie informationnelle à la compréhension, au sens et au contexte (d'apprentissage). Plus généralement, les analystes des médias de masse commencent à utiliser ce concept également pour indiquer la capacité des gens à se libérer des discours institutionnalisés des médias de masse.

En résumé, l'évolution de l'utilisation du concept suggère une transition des capacités procédurales dans des contextes spécifiques (tels que les bibliothèques) vers des compétences plus générales et adaptatives et vers la participation sociale ou la citoyenneté.

Littératie Informationnelle et société

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La littératie informationnelle a un rôle sociétal important. Ainsi, les auteures de l’article « », identifient trois axes selon lesquels la littératie informationnelle influe sur l’individu en société. Il s’agit d’un axe démocratique, d’un axe économique et d’un axe d’apprentissage. La littératie informationnelle doit ainsi, selon ces auteures, permettre au citoyen une participation à la démocratie et donc une citoyenneté active. Elle doit également lui permettre de connaître l’économie et de comprendre la compétitivité et les choix qui s’offrent à lui sur le marché économique. Enfin, la littératie doit favoriser un apprentissage ininterrompu, une expression culturelle et un accomplissement personnel du sujet.[3] Weber et Johnston estiment également que la littératie informationnelle a un rôle particulièrement important au niveau du parcours de vie des individus.[4] Nous pouvons donc voir la place de la littératie dans le parcours individuel. Bill Johnston affirme d’ailleurs la nécessité de la littératie et, plus précisément, de la littératie informationnelle, au sein d’une société évolutive.[5] Il est également intéressant de s’attarder sur les questions d’accès au sein de la société. Les auteurs s’accordent à ce sujet pour dire qu’il y de véritables disparités en termes d’accès. Enfin si l’on a défini l’importance de la littératie informationnelle au sein de la société, il faut également définir sa place par rapport à la société. Le débat à ce sujet est prégnant. Si certaines écoles pensent que la littératie informationnelle doit se tenir éloignée de la société qu’elle étudie et se comporter uniquement comme un observateur extérieur, d’autres estiment cependant qu’elle fait partie intégrante de la société. A ce titre, ils pensent qu’il est du devoir de la littératie informationnelle d’opérer une influence sur les gouvernements dans le but de protéger le public et ce, par exemple, à travers la législation en matière de moyens de communications technologiques. Il n'y a, à l'heure actuelle, pas de courant dominant en ce qui concerne la Littératie informationnelle selon Livingstone.