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Substitutions linguistiques sur le territoire québécois

(bilan de la période 1971 à 2001, bilans par décade (années 70, 80, 90), estimations de diverses périodes avant 1971 (années 60, 50, 40, première moitié du 20ième siècle, deuxième moitié du 19ième etc.)

Le tableau suivant présente des données sommaires concernant les substitutions linguistiques ayant cours au Québec :

Période 1971-2001
(A) Langue (B) Locuteurs selon la langue maternelle (C) Locuteurs selon la langue d'usage à la maison (D) Persistance et et attraction linguistiques (E) Indice de vitalité linguistique
(1) Français 5 787 012 5 897 610 110 598 1,019
(2) Anglais 582 564 733 643 151 079 1,259
(3) Autres 681 224 419 548 -261 676 0,616

Source : Charles Castonguay, Les indicateurs généraux de la vitalité des langues au Québec : comparabilité et tendances 1971-2001, 2005

La deuxième colonne en partant de la gauche montre le nombre de locuteurs natifs de chaque langue, la troisième le nombre de locuteurs qui emploient la langue principalement à la maison. Les troisièmes et quatrièmes colonnes présentent des données dérivées qu'il est nécessaire d'expliquer plus en détail :

Les nombres dans la colonne nommée Persistance et attraction linguistique correspondent, pour chaque langue, à la différence entre le nombre de locuteurs selon la langue d'usage à la maison et le nombre de locuteurs selon la langue maternelle. Par exemple, pour la langue française, il suffit de soustraire la valeur de la case B1 à celle de la case C1, donc C1 - B1 = D1

Les nombres dans la colonne nommée Indice de vitalité linguistique correspondent, pour chaque langue, au quotient de la division du nombre de locuteurs selon la langue d'usage à la maison par le nombre de locuteurs selon la langue maternelle. Par exemple, pour la langue anglaise, il suffit de diviser la valeur de la case C2 par celle de la case B2, donc C2 / B2 = E2.

Par persistance de la langue, on doit comprendre le fait qu'une personne qui la parle comme langue maternelle l'adopte comme langue d'usage dans sa vie personnelle. Le meilleur indicateur de l'adoption d'une langue comme langue d'usage est le fait de parler cette langue dans l'intimité du foyer.

Par attraction de la langue, on doit comprendre le fait que des personnes ayant une langue maternelle tierce l'adoptent comme langue d'usage dans la vie privée, reléguant leur propre langue maternelle au second rang.

Notes modifier


Bibliographie modifier