Utilisateur:Marina Dombrowski/Brouillon

Ivan Pavlovitch NIKITINE

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Biographie :

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Poète, traducteur.

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Ses parents sont issus de l’émigration russe. Sa grand-mère, native de Lorient, part en Russie où elle épouse en seconde noces un officier d’artillerie russe. En 1917, la révolution russe éclate, ils quittent la Russie pour se réfugier en Turquie avant de rejoindre la France. A Paris, le grand-père est chauffeur de taxi, puis, dans les années 20, ils achètent des terres dans le Lot-et-Garonne, à Réaup et s’y installent. Son frère, Nicolas (professeur de russe et poète), voit le jour le 26 mars 1943. Ivan Nikitine naît le 11 mai 1947 à Agen. Il a pour patronyme Pavlovitch qui lui vient de son père Paul. Il fait ses études au collège de Mézin puis au lycée de Condom où il obtient le bac de philosophie en 1965. Il obtient une licence de russe à l’université de Bordeaux puis une premier poste dont il refuse l’affectation au lycée de Bayonne. Il devient guide interprète. En 1972, il s’installe à Bruxelles. Il devient alors journaliste et imprésario pour le concours Reine Elisabeth collaborant avec les artistes suivants : Dora et Stoïka Milanova, Mikhail Faerman, Mikhaïl Bezverkhny. Il collabore également avec Maurice Béjart. Parallèlement il est professeur de langue russe à la Chambre de Commerce de Bruxelles. En 1979 il repart dans le Lot-et-Garonne. Il devient vendeur de maisons individuelles. En 1989 est fondé à Lectoure l’Institut International de l’Acteur, par Patrick Pezin. Des pédagogues viennent du monde entier diriger des stages de théâtre. Ivan Nikitine est traducteur-interprète auprès des metteurs en scène de l’école de théâtre moscovite le GITIS. Il y travaille jusqu’en 1996, date à laquelle l’institut ferme ses portes. En décembre 1992 il crée le festival de la poésie à Lectoure où se réunissent Gabriel Okoundji, Jean Pierre Siméon, Jean-Claude Pirotte, Yves Préfontaine. L’imprimeur Pierre Mréjen édite des instantanés de leurs écritures communes. Il devient professeur de russe au lycée Bernard Palissy à Agen et continue de traduire des stages de théâtre en France (ARTA La Cartoucherie, Strasbourg ) et en Russie. En 2010 il est invité au cent-cinquantenaire anniversaire de la naissance de Tchékhov à Mélikhovo avec le Laboratoire de Recherches Théatrales de Strasbourg. Retraité de l’éducation Nationale en 2012, il reçoit les palmes académiques en février 2015. En 2015 la Maison Julien Gracq reçoit Ivan P. Nikitine en résidence où il y effectue deux séjours (septembre et novembre). En 2015 il officie en tant que juré du Festival International du Film de Moscou. Il meurt d’une crise cardiaque le 15 janvier 2019 dans les locaux de la Maison de la Russie à Estillac. Il a fait don de son vivant des archives familiales (photographies, objets, livres, correspondance) à la Maison des Russes à l'étranger de Moscou. Ces biens font partie de l’exposition permanente de l’émigration russe.

Ecolier, Ivan découvre les carnets d’écriture de son frère ainé. Cette découverte lui donne envie de faire la même chose. En classe de sixième, une professeur de français lui fait aimer Jacques Prévert. « je m’aperçus à la lecture du Petit Déjeuner que l’on pouvait écrire de la poésie libre ». Son frère lui offre ainsi les œuvres de Paul Eluard en éditions de Poche. En 1968 commence sa révolution poétique et in découvre pendant sa vie étudiante à Bordeaux les œuvres de René Char. En 1973 paraît son premier recueil, Les Fenêtres du Cœur. En 1984 il crée la maison d’édition Horizon 47. En Belgique, Maurice Béjart qui travaille sur les poèmes de Réné Char lui conseille d’aller le rencontrer. Il adresse une lettre ainsi qu’un manuscrit au poète. Celui-ci lui répond et s’engage alors entre-eux une correspondance littéraire jusqu’à leur rencontre à l’Isle-sur-Sorgue en 1980. C’est cette même année qu’il rencontre également Pierre Magnan, romancier et ancien compagnon de route de Jean Giono. En 1987 Pierre Feille galiériste (Clairac, Bazens) lui fait rencontrer le peintre Manuel Ruiz Pipo avec qui il édite Collines au Vent de la Mémoire. Collaboration à la revue poétique Analogie (Limoges) dirigée par Laurent Bourdelas. En 2018 Ivan Nikitine fête ses 40 ans de poésie. Son dernier recueil publié La Petite Neige (éclairs de ma Russie – 1988-2018) est un retour aux sources.


Bibliographie

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Poésie :

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 Les Fenêtres du Coeur, Caractères, 1973
 Poèmes du Cyclope et de la fleur incendiaire, Horizon 47, 1984
 Territoire, Le Dé Bleu, 1985
 Une Nuit au bord des gouffres, Analogie, 1988
 Collines au vent de la mémoire, Galerie Feille, 1988 (illustrations de Manuel Ruiz-Pipo)
 L’ombre et la soif, Barré et Dayez, 1988 (Frontispice de Jean-Albert Bourgade)
 Hautes clôtures pour un instant, Multiples, 1989
 Eclats - Les Petits papiers, Analogie, 1991 (Avant-lire de Henry Rougier, encres de Serge Bouvier)
 Vixit ou Le Siècle malade, Mairie d’Agen, 1992 (Traces en poésie pour accompagner Jean-Albert Bourgade dans son cheminement)
 Le chant blessé de Mortemer, La 5e Marche, 1997 (Frontispice de Marina Nikitine
 L’âge immobile, La 5e Marche, 1999 (Frontispice de Gilles Briaud)
 La Petite Neige (poèmes de ma Russie - Temps I, II et III), L’indicible Frontière, 2002 (Couverture et illustrations de Jean-Albert Bourgade)
 La Trilogie de l’errance préméditée (Dans le silence des pierres nomades - L’aube retrouvée - Morceler le temps, ciseler l’heure fragile...), Gros Textes, 2008 (Couverture et étiquettes de Jean-Louis Maugrain, après-lire de Patrick Pezin)
 L’Homme repeuplé, Gros Textes, 2010 (Couverture de Jean-Louis Maugrain, poème préface de Yves Préfontaine)
 La Parole Oubliée, Mon Petit Éditeur, 2013 (Lettre préface de Renée Char)
 À l’écoute des sentiers de la mémoire suivi de Poèmes du passant désaltéré, Édilivre, 2013 (Dessins de Peter Deluca) 
 Me vuelvo suivi de Avec sous le bras un petit livre ouvert, Mon Petit Editeur, 2015 
 Alba, Bulle Impression, 2016 (Couverture et illustrations Françoise Nikitine) 
 Aux confins de l’embellie suivi de Le testament de Lacmor, Les Editions du Bord du Lot, 2017 (Couverture de Françoise Nikitine) 
 La petite neige (éclairs de ma Russie) , Les Editions du Bord du Lot, 2018 (Couverture de Vladimir Bataïev, poème préface de Alexis Litvine, après-lire de Claudie Bertin) 


Traductions :

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Spécialiste du dramaturge russe Anton Tchékhov

 James et Samuel suivi de Merci à toi, fleuve de Alexis Litvine, Les Editions du Laquet, 2002 
 La poste populaire russe de Oleg Bagaïev, Les Editions du Laquet, 2002 
 La cabale des dévôts de Michael bougakov, non publié
 Le chant du Cygne de Anton Tchékhov, non publié

Ses écrits sont conservés par la BNF.