Utilisateur:Maghémite/brouillon3

L'état standard d'un composé physico-chimique est défini par son état physique stable à la température T, sous la pression standard : p0 = 1 bar = 105 Pa. Il n'y a donc pas un état standard mais des états standard à chaque température T, pour laquelle le composé est stable. Le plus souvent la température de référence de 298 K (25 °C) est choisie pour constituer des tables de grandeurs thermodynamiques standard.

Remarques:

  • Dans certaines anciennes tables, les données se réfèrent à la pression normale de 1 atm = 1,01325.105 Pa. Cette pression n'est plus la pression standard, même si la différence est minime[1],[2].
  • L’état standard est un état physique conventionnel presque toujours hypothétique.


  • Pour un corps pur gazeux, on choisit le gaz parfait comme état standard. En fait, c'est un état hypothétique car un gaz n'est parfait que lorsque la pression est infiniment faible alors que la pression standard est de 1 bar.
  • Pour une phase condensée (solide ou liquide), l'état standard est le corps pur stable dans le même état physique.
  • Pour un solide cristallisé, c'est la variété allotropique stable à la température choisie.
exemple: le carbone graphite est l'état standard dans les conditions normales de température, contrairement au carbone diamant qui est métastable.

Exemples d'état standard de quelques corps purs

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L'état standard correspond à leur forme stable à la température choisie; par exemple ici, T = 298K.

Carbone Graphite C(graphite)
Hydrogène Dihydrogène H2 (g)
Oxygène Dioxygène O2 (g)
Azote Diazote N2 (g)
Cuivre Solide Cu(s)
Phosphore Solide P4 (s)

L'état standard dans une solution solide ou liquide, diffère selon la nature solvant ou soluté de ce composé.

  • Le solvant qui est en grand excès par rapport au soluté est considéré comme une phase pure.
  • L'état standard du soluté à la température T sous la pression P° = 1 bar, correspond à l'état de ce composé dans une solution supposée infiniment diluée pour que la solution soit considérée comme idéale alors que la concentration standard est égale par convention à C° = 1 mol.L-1. On retrouve ici la même problématique que pour le gaz parfait et l'état standard est un état hypothétique.

Notes et références

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  1. Avant 1985 la pression standard était égale à la pression normale 1 atm = 101 325 pa ; cet écart a des conséquences pratiquement négligeables pour les données des tables thermodynamiques
  2. Voir aussi Conditions normales de température et de pression

Voir article Enthalpie de formation


Energie interne

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L’énergie interne d’un système thermodynamique est une fonction d'état extensive, associée à ce système.

Elle est égale à la somme de l’énergie cinétique de chaque entité élémentaire de masse non nulle et de toutes les énergies potentielles d’interaction des entités élémentaires de ce système. En fait, elle correspond à l'énergie intrinsèque du système, définie à l'échelle microscopique, à l'exclusion de l'énergie cinétique ou potentielle d'interaction du système avec son environnement, à l'échelle macroscopique[1][2].

 


L’énergie interne est donc une composante de l’énergie totale d'un système, définie par la relation suivante :

 


La valeur de l’énergie interne n’est ni mesurable ni calculable. On peut néanmoins, avoir accès à des variations d'énergie interne   car elle est une fonction d'état du système.

Références

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  1. P.W. Atkins ; Chaleur & Désordre - Le Second Principe de la thermodynamique, Collection "L'univers des sciences", Belin/Pour La Science (1987) 216 pp. Par le célèbre professeur de chimie-physique de l'Université d'Oxford, un remarquable ouvrage de vulgarisation de la thermodynamique des points de vue macroscopique et microscopique. Niveau premier cycle universitaire
  2. P.W. Atkins, Physical Chemistry, third ed., Oxford University Press, 1985

Énergie globale et énergie interne d'un système

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L'énergie totale d'un système thermodynamique constitué de particules, molécules ou atomes, peut être décomposée en deux catégories :

  1. Les énergies cinétiques correspondant au mouvement du système dans son ensemble ainsi qu’aux mouvements des particules qui le constituent.
  2. Les énergies potentielles dues aux interactions du système avec le milieu extérieur par l’intermédiaire de champs, gravitationnel, électriques ou magnétiques mais aussi dues aux interactions entre les molécules, ions, atomes, électrons, noyaux, nucléons… qui constituent ce système.

Chacune de ces catégories peut être séparée en deux niveaux :

  1. Un niveau macroscopique, sensible à nos sens c’est-à-dire à notre échelle humaine, correspondant à l’énergie cinétique macroscopique du système en mouvement dans un référentiel donné :   et aux énergies potentielles macroscopiques du système placé dans des champs de gravitation, électriques ou magnétiques :  .
  2. Un niveau microscopique inaccessible à nos sens, correspondant aux énergies cinétiques microscopiques que l’on peut assimiler à l’agitation thermique des particules :   et à toutes les énergies potentielles d’interactions microscopiques que l’on peut assimiler, entre autres, aux énergies de liaison chimique et aux énergies d’interactions entre les nucléons (énergies nucléaires) :  .

L’énergie globale d'un système peut donc s’écrire :

 

Énergie interne

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Par définition, la somme des énergies microscopiques constitue l’énergie interne   du système, c’est-à-dire son énergie propre :

 

Étant donné la complexité des interactions au niveau microscopique, l’énergie interne   n’est pas calculable et c’est ce qui explique que la plupart des fonctions d’état du système, qui en dépendent (exceptée l’entropie  ), ne sont pas connues de façon absolue. On peut uniquement calculer leur variation. L’énergie interne est une fonction d'état du système. Sa variation ne dépend que de l’état final et de l’état initial d’équilibres et non pas de la nature de la transformation. Sa différentielle   est une différentielle totale exacte.


Maghémite

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La maghémite est une espèce minérale, formée d'oxyde de fer de composition Fe2O3. Elle est obtenue par thermolyse de la lépidocrocite: γ-FeO(OH). La thermolyse de la lépidocrocite ne donne en effet, jamais directement naissance à l’hématite α-Fe2O3, qui est pourtant le composé le plus stable et qui constitue la phase terminale de l’oxydation du fer. Un composé intermédiaire se forme, appelé maghémite (contraction de magnétite et de hématite), de formule γ-Fe2O3. Il possède en effet, une structure cristalline similaire à celle de la magnétite de formule, Fe3O4 mais avec, en revanche, la même formule chimique que l'hématite, Fe2O3. Elle peut également être obtenue par oxydation de la magnétite, en particulier pour la synthèse des ferrofluides.

Structure cristalline

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La magnétite est un oxyde mixte de fer(II) et de fer(III) de structure spinelle ( aluminate de magnésium: Mg(II)[ Al(III)2O4] ) ; le cation divalent Mg(II) se trouvant en sites tétraédriques et le cation trivalent Al(III) en sites octaédriques. Dans le cas de la magnétite Fe(III)[Fe(III)Fe(II)O4], le spinelle est inverse car les sites tétraédriques sont occupés par un cation trivalent. Pour ce qui concerne la maghémite, le fer se trouve entièrement dans l’état trivalent d’oxydation ce qui se traduit par l’apparition de lacunes cationiques, notées □.


 


La formule de la maghémite en relation avec celle de la magnétite peut s’écrire :

Fe(III)tétra[(Fe(III)5/3 □1/3)octaO4].

La maghémite peut donc être considérée comme une magnétite oxydée. Les structures de la magnétite et de la maghémite présentent évidemment une grande similitude même si leur groupes spatiaux sont différents.



La magnétite cristallise dans le système cubique, groupe d'espace Fd-3m (n° 227),

  • a = 8,396 Å.

La présence de lacunes cationiques ordonnées dans la maghémite se traduit par la cristallisation dans le système quadratique de groupe P41212 (n° 92) et de paramètres

  • a = 8,35 Å,
  • c = 3•a = 25,05 Å.

Les deux structures sont construites à l’aide d’octaèdres FeO6 et de tétraèdres FeO4.

 


Chaque octaèdre est relié à six autres octaèdres par six côtés et à six différents tétraèdres par six sommets. Quant à l’environnement tétraédrique du fer, chaque tétraèdre est relié à douze octaèdres par ses quatre sommets (fig. 12). L’environnement de l’oxygène est constitué de quatre atomes de fer, trois en sites octaédriques et un en site tétraédrique. Les atomes d’oxygène définissent des couches à empilement compact de type cubique à faces centrées (cfc : ABC )[1]. À l’état naturel, la magnétite se présente sous la forme de cristaux gris foncé d’éclat métallique.


Propriétés magnétiques

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Présente avec la magnétite dans des dendrites nerveuses du bec des pigeons, elle serait liée à leur faculté d'orientation[2].

Voir aussi

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Références

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  1. Y. Cudennec, A. Lecerf, Solid State Sciences, 7 (2005), pp.520-529 [(en) lire en ligne].
  2. Résumé en français de l'article original

Liens externes

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  • Structures cristallines des oxydes, oxy-hydroxydes et oxydes de fer

http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1576802