Utilisateur:LugdunumMTR/Brouillon

Lugdunum -Musée & théâtres romains, à l'origine musée de la civilisation gallo-romaine, est un musée archéologique situé à Lyon, en France.Construit au début des années 1970, il occupe les pentes de la colline de Fourvière, sur la rive droite de la Saône. Il etout près de deux deux théâtres romains, sur les lieux mêmes de la fondation de la ville de Lugdunum en 43 avant J.-C[1]. Le musée a en gestion plusieurs sites archéologiques, dont le théâtre romain, l'odéon, les vestiges de la basilique Saint-Just, les vestiges des thermes de la rue des Farges et ceux de Saint-Laurent de Choulans[2]. Le musée accueille régulièrement des expositions temporaires.


La présentation des collections antiques : une longue histoire

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Lyon et Lugdunum, contexte historique

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Lugdunum (Lyon), capitale de la province Lyonnaise, était une cité gallo-romaine importante et prospère qui a laissé de nombreux vestiges découverts au fil des siècles à l'occasion de fouilles préventives ou dans le cadre d'investigations systématiques.


Le musée gallo-romain de Fourvière

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Face à la richesse des découvertes de l'époque gallo-romaines, il apparaît nécessaire de créer un musée destiné à regrouper dans un lieu unique des collections qui se rapportent à cette époque. Cette volonté répond également au destin international que veut se donner la ville de Lyon[3]. Les collections du musée ont été constituées à partir des collections archéologiques du musée des Beaux-Arts de Lyon. Lors de la fouille des théâtres de Fourvière, une partie des découvertes fut exposée dans l’Antiquarium[4], un espace muséal qui perdurera jusqu'à la construction du musée actuel. Le musée actuel est construit par l’architecte Bernard Zehrfuss et inauguré le 15 novembre 1975[5]. La volonté de Zehrfuss est dès l’origine d’enterrer le bâtiment pour l’intégrer respectueusement à l’environnement exceptionnel qui l’entoure et ne pas « offenser la rigueur de ses confrères romains ». La construction commence en 1972. Un des caractères remarquables du bâtiment est la qualité plastique du béton armé, à l’intérieur comme à l’extérieur. L’architecture, volontairement très sobre, met en valeur les œuvres. Le système habituel des salles a été délaissé au profit d’espaces ouverts, suivant une large rampe hélicoïdale[6]. Le musée est aménagé de façon à offrir des vues depuis les canons de lumière sur les vestiges encore visibles du Théâtre et de l’Odéon. La muséographie est réalisée par Claude Poinssot, de la Direction des Musées de France, Amable Audin, premier conservateur et Jacques Lasfargues, son successeur.

La vie des premiers Lyonnais à l'époque romaine

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Lugdunum possède une des plus riches collections archéologiques de France. Sur une surface de 4000 m², le musée aborde tous les chapitres de la vie publique et privée d’une capitale de l’Empire : l’urbanisme, l’administration municipale, l’armée et la monnaie, les religions, les jeux du cirque, le commerce et cache de véritables trésors sur les origines de la métropole lyonnaise. Il rassemble les découvertes essentiellement faites sur le site antique de Lyon et sa proche région.

Des maquettes reconstituent les principaux monuments : temple capitolin, théâtre antique et odéon. Une maquette animée présente l'évolution de lugdunum depuis les Premiers Hommes jusqu'à la fin de l'époque romaine.

Les collections

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Les collections du musée émanent de 500 ans de fouilles. A l'origine, elles se constituent au gré de découvertes fortuites puis, dès le XXVIII siècle, dans le cadre de fouilles archéologiques. Dans le parcours permanent, les objets sont regroupés par thème qui se succèdent pour l'essentiel en ordre chronologique, de la protohistoire aux premiers temps chrétiens. Le visiteur est amené à voyager dans le temps en descendant la rampe hélicoïdale du musée. Les collections du musée se découvrent comme dans un livre d'histoire et non pas comme dans un manuel d'archéologie. Ne sont exposés, sauf cas exceptionnel (prêt, restauration ...) que des objets originaux.

Les chapitres de ce livre sont les suivants, avec pour chacun le ou les objet(s) phare suivant(s) :

- Lyon avant Lugdunum : le char de la Côte-Saint-André, le calendrier gaulois de Coligny, le dépôt d'objets en bronze de Saint-Priest

- L'empreinte de Rome : la dédicace de l'Amphithéâtre, la table claudienne

- Les monuments de spectacle : graffito sur enduit peint, mosaïque des jeux du cirque

- L'eau : fontaine dédiée à l'empereur Claude, pompe foulante en bois

- Les métiers de la ville : trousse d'ophtalmologiste, vaisselle de terre cuite

- Dans la maison : le trésor de Vaise, le trésor des Lazaristes, la mosaïque aux poissons

- La religion : statue de Neptune, tête de Jupiter

- Le culte des morts: l'épitaphe chrétienne d'Ursus, masque funéraire

Le type d'objets le plus présent dans la collection est sans nul doute les inscriptions épigraphiques : plus de 1000 textes riches d'instruction sur la vie quotidienne à l'époque de Lugdunum dont seule une partie est exposée en permanence[7].


Expositions

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Depuis la création de l'espace muséal en 1975 de nombreuses expositions temporaires ont été organisées au sein du musée.

De 2014 à aujourd'hui

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  • Ma maison à Lugdunum [8] du 05/06/2014 au 05/01/2015

Les fouilles archéologiques conduites sur la colline de Fourvière au cours de l'année 2010 ont livré des résultats intéressant permettant de documenter l'occupation humaine de la zone et son quartier urbain entre le 1er siècle av. J.-C. et le IIIe siècle apr. J.-C. L'exposition permettait de rendre compte de ces découvertes et sur la base des vestiges mis au jour envisageait la maison romaine sous ses différents aspects architectural (technique de construction, élévation, décoration) et la répartition de ses espaces en lien avec les activités domestiques et artisanale.

  • Bernard Zehrfuss architecte de la spirale du temps [9] du 15/11/2015 au 14/02/2016

Pour les 40 ans de la construction du musée, la programmation rendait hommage à son architecte Bernard Zehrfuss et à son oeuvre en présentant de nombreux documents originaux, parmi lesquels des plans et des maquettes.

  • ARCHÉOTERRA [10] du 13/07/2016 au 08/01/2017

L'exposition ARCHÉOTERRA était consacrée à la terre crue. Ce matériau de construction ancestral ayant servi à l'édification de nombreuses structures parfois monumentales sur des chronologies très larges et dans divers endroits du monde était envisagé pour ses possibilités techniques (procédés de mise en forme et techniques de construction), mais aussi sous l'angle de la conservation, de la restauration et de la mise en valeur de ces réalisations architecturales.

  • AQUA L'invention des Romains [11] du 08/11/2017 au 13/05/2018

L'exposition AQUA, l'invention des Romains était dédiée à l'eau, ressource naturelle vitale, et aux différentes techniques et inventions romaines pour en garantir l'accès et la redistribution à la population. Appliqué à la réalité archéologique de Lugdunum, le discours de l'exposition, à partir de différents supports (maquettes, vestiges archéologiques et vidéos) retraçait le parcours de l'eau pour acheminer la ville et les défis techniques mis n oeuvre pour fournir la cité en quantité suffisante.

  • L'esprit des ruines [12] du 01/12/2018 au 03/03/2019

L'exposition proposait un discours construit et poétique autour de la notion de ruines et confrontait différentes démarches artistiques pour les appréhender, en mettant en dialogue des gravures de Piranèse et les photographie de Ferrante Ferranti.

  • LUDIQUE - Jouer dans l'Antiquité [13] du 20/06/2019 au 01/12/2019[14]

L'exposition présentée à Lyon, d'après l’exposition originale "Veni, Vidi, Ludique" du Musée romain de Nyon (Suisse), sous la direction de Véronique Dasen, professeure d’archéologie classique à l’Université de Fribourg, PI du projet ERC Locus Ludi. the Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity[15] en collaboration avec le Musée suisse du jeu de la Tour-de-Peilz, revient sur l'omniprésence du jeu dans l'Antiquité. A partir de plus de 300 objets archéologiques et ethnologiques, l'exposition présente les recherches récentes autour de ces pratiques ludiques en questionnant leurs valeurs sociales (éducation, rites de passages, pratiques divinatoires ou funéraires, etc.) dans l'Antiquité et en mettant en regard ce riche patrimoine avec celui des sociétés rurales contemporaines de l'Afrique du Nord et du Sahara.

Administration

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A sa création, le musée est un musée municipal, puis en 1991 il est géré par le Département du Rhône. En conséquence de la loi MAPTAM, il est transféré à la Métropole de Lyon. Au fil du temps, le musée a connu plusieurs directeurs :

- Amable Audin de 1975 à

- Jacques Lasfargues à 2010

- Hélène Lafont-Couturier de 2010 à 2014

- Hugues Savay-Guerraz de 2014 à 2018

- Claire Iselin depuis janvier 2019

Notes et références

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