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Élisabeth Martin
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Peintre, photographe, religieuse, gestionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata

Élisabeth Martin, en religion Soeur Marie-Hélène-de-la-Croix est une une religieuse québécoise de la congrégation des Soeurs de Sainte-Anne née en 1861 à Saint-Jacques-de-l'Achigan et décédée en 1956 à Lachine. Elle est connue en tant peintresse et photographe, ainsi que pour avoir assuré la gestion de l'atelier de peinture et photo de la maison-mère de la communauté située à Lachine entre 1903 et 1956.

Biographie

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Née en 1861 à Saint-Jacques-de-l'Achigan dans la région de Lanaudière[1], Élisabeth Martin devient pensionnaire à l'âge de 10 ans chez les Soeurs de Sainte-Anne, dans sa localité de naissance. En 1880, elle poursuit ses études en tant que pensionnaire dans la communauté située à Lachine, puis décide d’entrer au noviciat quatre ans plus tard. Son éducation est confiée à sœur Marie-Arsène, maitresse du studio-atelier, auprès de laquelle ÉlisabethMartin perfectionnera ses techniques de dessin et de peinture.

Élisabeth Martin prend le nom de sœur Marie-Hélène-de-la-Croix en 1886, année où elle débute sa vocation de religieuse-artiste au sein de la maison mère de la congrégation. En plus de son rôle d'enseignante auprès des membres de sa congrégation, sa longue carrière l'amène à devenir à la fois gestionnaire du studio-atelier de la maison-mère située à Lachine ainsi qu'à agir en tant qu'artiste officielle de la communauté.[2]

Dans sa pratique artistique, elle réalise principalement des natures mortes, des scènes religieuses ainsi que des portraits. Soeur Marie-Hélène-de-la-Croix utilise souvent la photographie à titre de support créatif à ses peintures ou encore comme médium à part entière dans le cadre de projets spéciaux tels que la création d'un album-souvenir composé de plus de 1 000 portraits de religieuses afin de souligner le cinquentième anniversaire de fondation de la Congrégation[3]. La majorité de ses toiles appartiennent aux différentes maisons religieuses des Sœurs de Sainte-Anne au Québec, en Alaska, en Haïti et même au Vatican.[4] Soeur Marie-Hélène-de-la-Croix décède en 1956[1].

Carrière

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Aux débuts de la photographie, il n'était pas permis aux religieuses de la communauté de poser devant un appareil photographique. Cette interdiction fut levée par Mgr Fabre, troisième évêque du diocèse catholique de Montréal. En 1884, la communauté achète un appareil photographique usagé afin de réaliser des portraits de membres de la communauté, mais l'appareil est dans les faits peu utilisés. Le 4 juin 1886, un photographe fut autorisé pour la première fois à photographier les religieuses dans la salle de communauté de la congrégation.[2]

Avec l'aide d'une ancienne élève de l'Académie de Sainte-Cunégonde devenue photographe, Joséphine Loupret, soeur Marie-Hélène-de-la-Croix apprend les techniques de la photographie argentique et aménage une chambre noire dans un petit débarras sans lumière ni évier de 2.4 x 1.5 mètres.

Vers 1900, afin de célébrer le cinquantième anniversaire de la fondation de la Congrégation, sœur Marie-Hélène-de-la-Croix entreprend un projet ambitieux, soit la création d’un album de photographies où figure chacune des religieuses ayant fait profession de foi chez les Sœurs de Sainte-Anne.[3] Un vaste chantier se met alors en branle, nécessitant la prise de portrait des 800 sœurs toujours vivantes.  Afin d'inclure également celles qui sont décédées, soeur Marie-Hélène-de-la-Croix organise des recherches afin de recueillir les portraits d’environ 290 sœurs disparues. Une fois les portraits des soeurs disparues retrouvés, soeur Marie-Hélène-de-la-Croix découpe le visage puis lui superpose la coiffe du costume de religieuse, rehausse les détails au crayon noir et finalement photographie à nouveau l’ensemble afin de créer un portrait reconstitué qui puisse être intégré à l'album collectif.  Cette initiative s’est poursuivie après le décès de soeur Marie-Hélène-de-la-Croix et rassemble aujourd’hui le profil des plus de 3 000 religieuses, constituant un témoigne d’importance sur les personnes de cette congrégation[3].

En 1903, sœur Marie-Hélène-de-la-Croix devient la tête dirigeante de l’atelier de peinture et photo. Lors de la construction de la maison mère de Lachine en 1909, un nouveau studio de peinture et de photographie est conçu selon ses indications. [2]

 
Deux femmes prenant le thé en 1900.

Les documents de gestion de l’atelier consignent le travail de recherche de sœur Marie-Hélène-de-la-Croix avec la photographie. Elle expérimente avec le médium et invente même des révélateurs pour les pellicules. Comme beaucoup d’artistes de l'époque, elle utilise la photographie comme support de référence pour la réalisation d’œuvres peintes, et réalise des portraits à partir de photographies.  Pour ce faire, elle exige parfois qu'un portrait photographique lui soit envoyé par la poste mais, le plus souvent, elle prend ses sujets en photo dans le studio-atelier.[2]

Une de ses oeuvres peintes les plus connues est un tableau intitulé Saints Martyrs Canadiens, réalisé en grande partie grâce aux portraits photographiques d’hommes importants du clergé qui se sont déplacés au studio de l’artiste afin d'être photographié dans le but de servir de modèles aux personnages peints.[2]Elle est également connue pour avoir réalisé le portrait quasi-grandeur nature du cardinal Paul-Émile Léger en 1955.[5]

Publications

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Exposition posthume :

Wood & Wheeler, Musée Lac-Brome Museum, 28 avril 2021-11 avril 2022

Notes et références

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  1. a et b David Karel, Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord: peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, photographes et orfèvres., Québec, Musée du Québec, Presses de l’Université Laval, , 964 p. (ISBN 2763772358)
  2. a b c d et e Hélène Raymond Amyot, Soeur Marie-Hélène-de-la-Croix (Élisabeth Martin 1861-1956), peintre-photographe : Context de production, théorie d'une reception et etude iconographique des Saints Martyr canadiens. (mémoire de maîtrise), Montréal, Université du Québec à Montréal, (ISBN 2763813038 et 9782763813035, OCLC 31168994)
  3. a b et c Francesca Désilets, Anne-Florence Bisson et Valérie Vachon-Bellavance, « Les Sœurs de Sainte-Anne et la photographie d'hier. », sur Le patrimoine immatériel religieux du Québec, (consulté le )
  4. (en) « MARTIN, Élisabeth », sur Canadian Women Artists History Initiative, (consulté le )
  5. Auteur inconnu, « Agée de 93 ans, une religieuse peint le portrait du cardinal. », La Patrie,‎ , p. 65, 75

Annexes

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Bibliographie

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  • Hélène Raymond Amyot, Soeur Marie-Hélène-de-la-Croix (Élisabeth Martin 1861-1956), peintre-photographe : Context de production, théorie d'une reception et etude iconographique des Saints Martyr canadiens. (mémoire de maîtrise), Montréal, Université du Québec à Montréal, .  

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes

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  • Culture et communications Québec, « Martin, Élisabeth », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le ).
  • Autorité - Wikidata

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