Utilisateur:Loicdeangelis/Brouillon

Max Touret

modifier

Artiste-Peintre et Ingénieur

Max Touret
Naissance
Versailles (France)
Décès
(à 90 ans)
Nationalité
Français
Activités
Artiste peintre
Autres activités
Ingénieur
Maître
Mouvement
post-impressionnisme,pointillisme
Influencé par
Œuvres principales
vues de Normandie, Nus, Natures mortes, Fleurs, Japonisme

Max Touret, né le 26 mai 1872 à Versailles et mort le 26 février 1963 (90 ans) à Viroflay, est un peintre et ingénieur Français.

 
Paysage Normand

Il a grandi dans une famille de la haute société française. Son grand-père fût nommé Préfet de Seine et Marne par Louis-Philippe et plus tard Napoléon III lui confie l’inspection générale des Chemins de Fer Français.

En 1876, Max Touret embarque au Havre avec son père Eugene Touret et sa mère Jehanne de Saint Genis afin de s’installer à New York.

Aux Etats-Unis, son père représente des sociétés industrielles françaises à la première exposition universelle Américaine de Philadelphie.

A New York, Eugène dépose des brevets et investît dans la brasserie, chocolaterie et la confiserie de son ami Henry Maillard. La famille habite au 55W25th STREET.

A la Foreign Exhibition de Boston de 1883, Max Touret admire les toiles de Pissarro, Monet, Boudin, Sisley, Manet et également un buste de Rodin. L’accrochage a été confié à son père. C’est à se moment que son sens artistique a commencé à se développer. Max en compagnie de sa mère, fréquente les galeries d’art à New York.

En 1886, le marchand de tableaux Paul Durand-Ruel organise l’exposition « Oil and Pastel by the Impressionnists of Paris. Toute la bonne société New-Yorkaise et la petite communauté Française se pressent devant les cimaises. C’est la première reconnaissance internationale des impressionnistes. Max admire les paysages normands de Claude Monet et les vues d’Honfleur d’Eugène Boudin.

Eugène Touret décède brutalement. Max Touret rentre à Paris

  Max a baigné toute son enfance dans un milieu qui promeut les nouvelles techniques et aussi l’Art. Très brillant élève, Il incorpore l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, promotion 1893-1896.

En 1899, il retourne aux Etats-Unis à New York, Cleveland, Boston afin de nouer des contacts avec de grandes entreprises américaines, dans le domaine electrique.

De retour à Paris pour l’Exposition Universelle de 1900, Max Touret représente des compagnies américaines.

En 1902, Max Touret est membre de l’American institute of American Engineer.

En 1905, Max revient aux Etats-Unis pour l’Exposition Lewis and Clarck dans l’ouest Américain.

La guerre de 1914 contre l’Allemagne le mobilise. Après quelques allers-retours sur le front, il est affecté en 1916 à la Mission Tardieu. Il embarque en novembre à Bordeaux pour New York. Il devient membre de la French High Commission in the United States. L’officier Touret participe aux achats de matériels de guerre en qualité d’ingénieur et prépare l’intervention des Etats Unis contre l’Allemagne du 6 avril 1917.

Malgré l’armistice du 11 novembre 1918, Max Touret reste mobilisé à Washington jusqu’ en décembre 1919.

En 1920, le cycle pictural de Max commence. Il est admis au Cercle Volnay, une colonie d’artistes très en vogue.

En 1922, il partage un atelier au 41 rue Bayen dans le 17ème arrondissement, avec son ami le peintre Pierre-Ludovic Dumas (élève de Cormon comme son cousin Charles Cassou) et expose régulièrement (jusqu’en 1936) au Salon de peinture du Grand Palais.

A ce moment là, Max Touret devient propriétaire d’une superbe demeure, la Villa Maltournée, sur la Côte de Grâce à Honfleur où l’artiste vient peindre une grande partie de son temps.

ŒUVRE :

 
Marché à Pont-l'Évêque

Dans son atelier de la rue Bayen, Max Touret qui a vu les œuvres de Signac et ses amis à l’Exposition Universelle de 1900, s’inspire de la composition des pointillistes et des néo-impressionnistes. Le jeu de couleurs polychromes dans la palette de Touret n’est pas le travail d’un simple peintre du dimanche. On sent dans les petits formats de l’artiste qu’il aime le monde rural cher à Jean François Millet. L’artiste retravaille les grands formats dans l’atelier , ses esquisses exécutées à Honfleur ou lors de villégiatures à Trouville, Deauville ou Pont l’Evêque. Max Touret impose sa facture élégante. Il excelle avec ses bouquets de fleurs très Fantin Latour, ses nus à la Kisling proche en qualité de l’école de Montparnasse. Certains tableaux évoquent la lumière des nabis, avec leurs aplats de couleurs pures non ombrées à effet décoratif.

Au Salon des artistes Français du Grand Palais, Max se revendique comme l’élève du peintre Africaniste Émile Beaume (1888-1967). Ce dernier, entré en 1907 à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris dans l’Atelier de Fernand Cormon, illustrateur, grand ami du portraitiste mondain François Flameng, pensionnaire de la Villa Medicis, Prix de Rome en 1921, fût sans doute son professeur de dessin à la Manufacture des Gobelins. A l’Exposition Coloniale de 1931, Emile Beaume, avec ses belles couleurs vives et l’exotisme nouveau reçoit les éloges du Président de la République, Paul Doumer.

A la même époque, le cousin germain de Max Touret, Charles Georges Cassou s’illustre dans les Salons en tant que sculpteur. Elève de Jules Coutan en 1906 à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, il fût médaillé d’or au Salon de 1926(Max Touret était présent). Très proche de Max son cousin qui a 15 ans de plus, le sculpteur eût toute sa vie de nombreuses commandes publiques en France Fontaine de marbre (1934) du square Tolstoï à Paris ou La Naissance de Vénus, marbre exposé au Salon de 1936. Par l’intermédiaire de Max, Georges Cassou va avoir une commande privée aux Etats-Unis. Le statuaire contribue à la décoration de la propriété du milliardaire Américain William Randolph Hearst, à San Simeon en Californie. Sept sculptures taillées dans le marbre de Carrare représentent les Sources de Neptune. Le mécène commande également à Georges Cassou un groupe de Diane pour orner les allées du cimetière de Forest Lawn à Hollywood. Les réseaux de Max Touret aux Etats-Unis ont bien fonctionné pour son cousin sculpteur.

Les années 1930 marquent un changement dans l’inspiration de Max Touret. A la naissance de sa première fille Gisèle, il s’installe en famille à Viroflay à la lisière du bois de Chaville où il installe un nouvel atelier.

Là, il délaisse progressivement les paysages Normands qui envahissent sa propriété d’Honfleur, pour exécuter des nus de grande qualité et des tableaux de fleurs. Mais aussi des natures mortes d’une facture élégante avec des Bouddha, des vases chinois ou Japonais. La qualité est là. On pense aux tableaux de Félix Régamey qui accompagna Emile Guimet au Japon. Un Japonisme chic et mondain que Max Touret développe avec succès

En 1941, la villa d’Honfleur est occupée par l’envahisseur allemand. Toutes les œuvres et les biens sont volés ou détruits.

Max Touret s’éteint le 26 février 1963, dans sa maison de campagne de Viroflay, le pinceau à la main.


CITATION :

Un carnet intime du peintre, découvert récemment, révèle une magnifique phrase écrite en anglais : « Never start a picture without a resolution to make it the best picture you have ever painted ». Ne commencez jamais un tableau sans la volonté d’en faire le meilleur tableau que vous n’ayez jamais peint.