Utilisateur:Leonard Fibonacci/Plautia, Petronia, Faustina et Flavia

Salonia Matidia modifier

Salonia Matidia[1],[2], fille de la sœur de Trajan, Ulpia Marciana et donc nièce de cet empereur. Elle est la mère de Sabine l'épouse de l'empereur Hadrien et donc sa belle-mère.

Son père est probablement Caius Salonius Matidius Patruinus. Ce dernier est préteur et membre du collège religieux des Frères Arvales avant de décéder en 78[3]. Elle naît en 67[3], ou avant[4].

Elle est mariée au moins deux fois, une première fois avec un Mindius, dont elle a une fille, Matidia, et la deuxième fois avec Lucius Vibius Sabinus, consulaire suffect, et c'est de ce mariage que naît alors Vibia Sabina, future épouse d'Hadrien[3]. En troisièmes noces, elle épouse peut-être Libo Rupilius Frugi, ce qui ferait d'elle une des arrière-grands-mères de Marc Aurèle.

Lorsque Vibius Sabinus meurt entre 84 et 87, Salonia Matidia avec sa mère et ses filles vivent dans la maison familiale de Trajan et de son épouse, Plotine.

 
La famille de Trajan. Arbre non exhaustif.

À noter Domitia Pompeia Maior, Pompeia Plotina, Salonia Matidia, Domitia Pompeia Minor, Vibia Sabina, Rupilia Faustina, Domitia Lucila Maior, Domitia Lucilla Minor, Faustine l'Ancienne, Faustine la Jeune, Annia Cornificia Faustina.

Tous des noms qui pourraient être la prolongation de la branche familiale décrite dans 3 sources chrétiennes au sujet de la sainte Flavia Domitilla, càd 11 femmes sur les 15 citées !

Son grand-père maternel modifier

Le grand-père maternel de Salonia Matidia est Marcus Ulpius Traianus, le père de Trajan. Il naît vers 25-30 à Italica[5].

C'est l’un des descendants d’un groupe de colons italiens installés à Italica, dans la province d’Hispanie, la future Bétique, située au sud de la péninsule Ibérique[6],[7]. Les ancêtres de Trajan, les Ulpii, sont originaires de Todi en Ombrie[7]. Italica est fondée en 206 av. J.-C. par un mélange de vétérans et de soldats romains et alliés italiens blessés ou malades de l'armée de Scipion l'Africain[7]. Il est probable que le premier Ulpius installé en Bétique provienne de cette armée, bien qu'il soit aussi possible qu'il soit arrivé plus tardivement, en tant que civil, à la fin du Ier siècle av. J.-C.[8]

Les légats des 3 légions modifier

Marcus Ulpius Traianus est légat de la legio X Fretensis au printemps 67[9]. Il l'est aux côtés de Titus sous les ordres de Vespasien. Ce dernier vient de se voir confier le commandement de la première Guerre judéo-romaine, avec trois légions, commandées donc par son fils, par Ulpius Traianus et la dernière par Sextus Vettulenus Cerialis[9], ce dernier étant de la même ville que les Flaviens. Ainsi on peut penser que Traianus et Cerialis sont choisis par Vespasien[10].

Avaient-ils tous les 3 fricottés avec le mouvement de Jésus ?

Pompeia Plotina modifier

À propos de Pompeia Plotina, dite Plotine (dont Photine la Samaritaine pourrait-être une ascendante), il faut noter qu'elle est la fille de Lucius Pompeius et Plotia (une forme courte dérivée de Plautilla), qui ont de nombreuses relations politiques. Elle est peut-être née et a grandi à Escacena del Campo, en Bétique, sous le règne de l'empereur Néron, c'est-à-dire à proximité immédiate de la colonie d'Italica. D'autres sources donnent ses origines plutôt du côté de Nîmes, en Gaule narbonnaise, ce qui peut indiquer ses deux attaches (paternelles et maternelles). À noter que Publius Acilius Attianus, son complice pour promouvoir Hadrien à la mort de Trajan est aussi originaire d'Italica en Bétique.

Le nom positif Photine pourrait avoir été une déformation du nom Plotine par ses partisans. Le nom Photios/Photius ne semble pas exister avant l'ère chrétienne et il apparaît dans l'histoire comme nom de quelque martyrs chrétiens : voir en:Photios (disambiguation).

Il faudrait parvenir aussi à déterminer quel lien de parenté existe entre Plautilla, la mère de Flavia Domitilla IV et Aulus Plautius. Ce qui aurait pour conséquence de donner son lien de parenté avec Publius Petronius, ainsi qu'avec Pétrone. Celui-ci semblait parfaitement informé à son époque, probablement par l'intermédiaire de son père qui a été le gouverneur de Syrie à l'époque où l'affaire de la statue de Caligula a failli se terminer en guerre avec les Juifs, si Jésus, toujours vivant, n'était pas intervenu, notamment pour convaincre Petronius lorsqu'il est venu dans la région de Tibériade, ce qui l'a grandement impressionné, car même pour un païen, un homme qui a survécu à sa crucifixion est clairement soutenu par les Dieux. Certains critiques, dont André Balland, estime que le Titus Flavius Clemens, frère aîné de Vespasien était marié à une Plautia, mais semble-t-il sans identification précise.

Il faudrait aussi déterminer si cette "samaritaine"" est liée au centurion Cornelius, probablement un proche de Cnaeus Pinarius Cornelius Clemens (par exemple un frère ou un cousin), qui a été converti par Simon Pierre à Césarée maritime et qui est donné comme évêque de Césarée dans les listes des septante disciples. Cornelius Clemens est originaire de la région d'Emerité Augusta à moins de 100 km au nord de la colonie d'Italica en Bétique et le centurion converti par Simon Pierre est donné comme appartenant à la cohorte Italique.

Notes et références modifier

  1. AE 1954, 0062
  2. (en) Barbara Levick, Faustina I and II: Imperial Women of the Golden Age, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-537941-9), p. 161
  3. a b et c Julian Bennett, Trajan. Optimus Princeps, Routledge, 1997, p. 13.
  4. Mary T. Boatwright, « Hadrian », dans Anthony Barrett (ed.), Lives of the Caesars, Malden et Oxford, 2008, p. 158.
  5. J. Bennett, op. cit., p. 12.
  6. Paul Petit, Histoire générale de l'Empire romain, tome 1 - Le Haut-Empire, Seuil, 1974, p. 165.
  7. a b et c J. Bennett, op. cit., p. 1.
  8. J. Bennett, op. cit., p. 2.
  9. a et b J. Bennett, op. cit., p. 15.
  10. Anthony R. Birley, Hadrian: The Restless Emperor, Routledge, 2013, p. 12.