Utilisateur:Leonard Fibonacci/Marcus Julius Alexander

Marcus Julius Alexander (12 - 44), fils d'Alexandre l'Alabarque et frère de Tiberius Julius Alexander, est un puissant et distingué marchand juif d'Alexandrie[1].

Origine modifier

Marcus né et est élevé à Alexandrie, en Égypte est le second fils d'Alexander l'Alabarque, un puissant aristocrate juif. Son frère aîné est Tiberius Julius Alexander et son oncle paternel est l'exégète et philosophe Philon d'Alexandrie.

Il provient d'une famille aristocratique qui vit à Alexandrie depuis plusieurs générations. Ses ancêtres et sa famille sont contemporains du règne de la dynastie lagide et des Séleucides. Marcus est issu d'une lignée qui est noble, honorable et puissante. C'est son grand-père paternel ou son arrière grand-père qui reçoit la citoyenneté romaine du dictateur Jules César. Ses ancêtres et leur famille avaient des liens sociaux et des relations avec le Grand prêtre d'Israël, les Hasmonéens, la dynastie hérodienne ainsi que les Julio-Claudiens à Rome[citation nécessaire].

Marcus et son frère reçoivent une éducation approfondie dans les cultures égyptienne, juive, grecque et romaine, particulièrement dans le Judaisme, l'étude du Tanakh et de la philosophie grecque.

Union modifier

Le père de Marcus et le roi hérodien Agrippa Ier étaient des amis de longue date. Agrippa Ier, en remerciement pour Alexander l'Alabarque, qui l'avait soutenu dans le passé organise le mariage de sa fille Bérénice avec Marcus en 41. Cette union sera brève car Marcus meurt dès le mois d'août 44 sans laisser d'enfant de son union avec Bérénice dont le père arrange ensuite le mariage avec son oncle paternel Hérode de Chalcis[2].

Archive de Nicanor modifier

« Marcus Iulius Alexander est un parfait exemple de ces hauts personnages impliqués dans le commerce à travers le désert Oriental[3]. » Plusieurs de ses agents ou de ses esclaves apparaissent dans les ostraca. « Membre d’une famille juive de premier plan établie à Alexandrie[3]. », son frère, Tiberius Julius Alexander était epistratège de Thébaïde au moment où ce reçu a été émis[4]. C'est-à-dire qu'il dirigeait la région où ces échanges commerciaux ont eu lieu. Par la suite, il sera procurateur de Judée de 46 à 48, puis préfet d'Égypte. Son oncle, qui est donc aussi celui de Marcus est le philosophe Philon d'Alexandrie[5]. Leur père, Alexander, Alabarque ou arabarque à Alexandrie, « était chargé de la collecte des droits de douane[3]. » La richesse d'Alexander est proverbiale. Il est connu pour avoir « payé le placage en argent et en or de neuf portes du Temple de Jérusalem[6] »[7], à l’exception de la porte de Nicanor[8],[9] (voir: Tombe de Nicanor L'inscription de Nicanor). Marcus lui-même a été marié sous le patronage de l'empereur à Bérénice, la fille du roi Agrippa Ier, à peine pubère[10], dès que Claude est parvenu au pouvoir avec l'aide d'Agrippa[5],[11],[12]. « Quelle que soit l’échelle de mesure, il s’agit de personnages de la plus haute société[3]. » Ce document établi que Marcus Iulius Alexander était donc encore vivant en 43. Il meurt à peu près au même moment qu'Agrippa[13] (44) et Bérénice se retrouvant veuve est remariée à son oncle Hérode de Chalcis[13] avec qui elle aura deux fils (Bérénicianus et Hyrcan). La mort de son deuxième époux en 48 provoquera son remariage avec Marcus Antonius Polemo II[14], roi client de Cilicie[15],[16], avant qu'elle devienne la maîtresse du futur empereur Titus[16], en 67, alors qu'il conduit une légion sous les ordres de son père, Vespasien, pour reconquérir la Galilée et la partie de la Batanée qui s'est révoltée: territoires appartenant au royaume d'Agrippa II, le frère de Bérénice.

Notes et références modifier

  1. Jean Daniélou, Philo of Alexandria, James Clarke & Co., (lire en ligne), p. 3
  2. Christian-Georges Schwentzel Hérode le Grand, Pygmalion, Paris, 2011, p. 231.
  3. a b c et d Ast et Brun 2018, p. 121.
  4. Mimouni 2012, p. 122.
  5. a et b Schwentzel 2011, p. 231.
  6. Applebaum, Runia et Sterling 2018, p. 96-97.
  7. Fuks 1984, p. 312.
  8. Schwartz 1991, p. 249-250, note no 19.
  9. Heinrich Graetz, « Histoire des Juifs, Chapitre XV — Les Hérodiens : Agrippa Ier ; Hérode II — (37-49) ».
  10. Schwentzel 2011, p. 148.
  11. Hadas-Lebel 2009, p. 81.
  12. Pour une description détaillée, voir: Tal Ilan, "Integrating Women Into Second Temple History" (Mohr Siebeck, Germany 1999), Part 3: Women and the Judaean Desert Papyri, Chapter Eight: Julia Crispina: A Herodian Princess in the Babatha Archive, p. 217-233.
  13. a et b Burkhalter 1999, p. 42-43.
  14. Fils de Marcus Antonius Polemo Ier, prêtre de Laodicée du Lycos, dynaste d'Olba puis roi en Cilicie.
  15. Schwentzel 2011, p. 255.
  16. a et b Burkhalter 1999, p. 43.