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Première attaque d'Haskanita

Informations générales
Date
Lieu Haskanita
Issue Victoire des rebelles[1]
Belligérants
Mission de l'Union africaine au Soudan
Drapeau du Soudan Soudan
Mouvement pour la justice et l'égalité
Drapeau du Soudan du Sud Armée de libération du Soudan-Unité
Commandants
Lieutenant non nommé Mohammed Osman
Forces en présence
157 300-1000
Pertes
12 tués, 8 blessés, 50 en fuite

Guerre du Darfour

Coordonnées 11° 58′ nord, 26° 38′ est
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Première attaque d'Haskanita
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Première attaque d'Haskanita

L'attaque d'Haskanita a eu le près de la ville de Haskanita, dans la province du Darfour du Sud. Un contingent de maintien de la paix de AMIS par des groupes rebelles pendant le conflit du Darfour. Trois commandants rebelles ont été par la suite arrêtés suite à des mandats émis par la Cour pénale internationale.

Contexte modifier

La Guerre du Darfour a commencé en 2003, quand deux groupes rebelles prennent les armes contre le président Omar el-Béchir et son gouvernement. Le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) et l'Armée de libération du Soudan (SLA) accusent le gouvernement de discriminer les noirs au profit des arabes. Des milices arabes Janjawid interviennent au côté du gouvernement. Suite à un accord de cessez-le-feu en 2004, une force de maintien de la paix de l'Union africaine est déployée, sous le nom de Mission de l'Union africaine au Soudan (AMIS).

L'AMIS établit une base à Haskanita, dans la province du Darfour du Nord, 93 kilomètres au nord-est d'Ed Daein. Le groupe militaire du site d'Haskanita (Military Group Site Haskanita) est occupé par une companie de 157 soldats, majoritairement Nigérians. La base est peu protégée.[2]

En , une colonne de 84 véhicules du JEM entre au Darfour depuis le Tchad[3]. Menée par Abdulaziz Nur Osher[4], elle s'oppose militairement à la fois aux forces gouvernementales et à la faction de la SLA signataire de l'accord de paix du Darfour (en) de 2006 (la SLA-Minnawi) et n'hésite pas à attaquer des civils[5]. Le chef local de la SLA-M se rallie à la faction Armée de Libération du Soudan-Unité (SLA-U) le , alliée au MGS[4].

À la suite de bombardements gouvernementaux fin août et début septembre sur Haskanita, une manifestation de 1 500 personnes a lieu le pour dénoncer l'inaction de l'AMIS. Le , le JEM et la SLA-U lancent des assaults de grande ampleur contre les gouvernementaux pour prendre le contrôle de la ville. Dans ce contexte, le JEM demande à la force de l'AMIS de suspendre les vols de ravitaillement à destination de la base, demande qui sera levée le [4].

Le , les rebelles sont chassés par une nouvelle offensive gouvernmentale du village de Delil Babkir et se replient sur Haskanita. Dans ce contexte, l'attaque des forces de l'ONU a sans doute un but logistique[6].

Déroulement modifier

Le 29 septembre,..[7] Faute d'hélicoptères pour faire parvenir des renforts de l'AMIS, ce sont les forces gouvernementales qui sont appelées pour secourir les forces de l'UA[8] et qui reprennent la ville.[9]

Victoire Martin Luther Agwai (en)

Seconde attaque modifier

La ville de Haskanita a de nouveau été attaquée début octobre et une grande partie a été incendiée. Après l'attaque, la mosquée et l'école de la ville faisaient partie des rares bâtiments encore intacts[10]. Les ruines constituent toujours une base pour les forces de l'AMIS, dont le siège est protégé par un bataillon de 800 hommes.

Enquête de la Cour pénale internationale modifier

En juillet 2008, le procureur général déclare qu'il sait qui sont les auteurs des raids contre Haskanita et qu'il est déterminé à les poursuivre[11]. En novembre 2008, il demande des mandats d'arrêt contre trois commandants rebelles du mouvement pour la justice et l'égalité pour ces attaques[12]. L'un d'entre eux - Bahr Idriss Abu Garda - se rend volontairement à la cour en mai 2009[13]. Cependant, les accusations sont retirées en février 2010 lorsque les juges ont décidé que le procureur ne pouvait pas prouver qu'il avait planifié l'attaque[14]. Les deux autres commandants - Abdallah Banda Abakaer Nourain et Saleh Mohammed Jerbo Jamus - se rendent au tribunal en juin 2010 et sont inculpés de trois chefs de crimes de guerre :

Banda dirigeait un groupe dissident du Mouvement pour la justice et l'égalité et Jerbo dirigeait la faction Armée de libération du Soudan - Unité[14]. Abu Garda a dirigé le United Resistance Front, un autre groupe dissident du JEM. Les deux procès ont été ajournés, suite à la mort de Jerbo et à la fuite de Banda[15].

Liens externes modifier

Références modifier

[[Catégorie:2007 au Soudan]] [[Catégorie:Darfour]] [[Catégorie:Pages avec des traductions non relues]]