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Quatuor à corde no 4 de Bartók.

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Le quatuor à corde no 4 de Bartó est une pièce en cinq mouvements écrit en 1928

Contexte historique (J'ai transformé en titre de section)

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Lorsque Béla Bartók compose son quatuor à corde no 4 en 1928, il est âgé de 47 ans . . C’est dans un état d’esprit d’angoisse et de peur que le compositeur a créé cette œuvre [1]. En effet, dans cette pièce, il y a une atmosphère torturée, l’harmonie y est très dissonante, le rythme est très agressif dans le premier et le cinquième mouvement.[2]

Caractéristique musicale (J'ai transformé en titre de section)

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Le Quatuor à cordes no 4 comporte cinq mouvements. La forme constitue une double symétrie. Le premier et le cinquième mouvements ont les mêmes thèmes, ainsi que le deuxième et le quatrième mouvements sont symétriques l’un à l’autre. Le troisième mouvement est quant à lui une partie centrale n’ayant aucun élément thématique similaire aux autres mouvements.[3]

Mélodie

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Cette oeuvre est basée sur des cellules chromatiques . Ce chromatisme se transpose également au niveau harmonique. Ces cellules chromatiques viennent formées des clusters chromatiques de quatre notes d’un demi-ton d’intervalle chacune. Bartók fait aussi des clusters diatoniques d’intervalle d’un ton entre les notes. On retrouve ces clusters régulièrement durant la pièce. On peut l’apercevoir dès la mesure huit où le compositeur a superposé ensemble un mi bémol au violoncelle, un mi à l’alto, un fa au violon deux et un fa dièse au violon un. Les regroupements de notes servant à faire les clusters, sont également utilisées de façon élargie où les notes sont disposées sur plusieurs octaves permettant l’élargissement de l’ambitus. Le deuxième temps de la mesure vingth-six contient un exemple d’un cluster élargi.[4]

Le compositeur va utiliser des techniques de contrepoint comme des entrées canoniques. La cellule de trois notes du violon i est un bon exemple. Cette cellule est ensuite exposé en mouvement contraire au violoncelle et à l’alto. Ce quatuor ne comporte pas de thème précis, la construction mélodique est essentiellement l’utilisation de petits motifs qui se répondent d’un instrument à l’autre de façon symétrique. Par exemple, la dernière croche de la mesure quinze fait apparaitre un motif de six croches au violon deux qui sera ensuite répondu par le violon un qui jouera symétriquement le même motif d’une quinte au-dessus. Il y a également de la polymodalité lors de se passage, car le violon un et le violon deux ne le jouent pas dans la même mode. Le violon deux serait centré sur Do# tandis que le violon un serait centré sur sol# durant ce passage. Cette polymodalité contribue à créer une atmosphère mystérieuse et étrange à la pièce par les superpositions de notes que cette technique parvient à créer (notamment les clusters). L’intervalle de seconde mineure est largement exploité dans les mouvements mélodiques et dans l’harmonie, le cluster chromatique en est un bon exemple.[5]

La tonalité serait Do latente, c’est-à-dire qu’il y a un mélange entre majeur et mineur. Par exemple à la mesure deux du violon un ,Bartók va jouer au départ un motif mélodique sous-entendant un accord de Do majeur (mi, ré, do, sol), mais il termine son mouvement de ce motif sur un mi bémol. De plus, le mi bémol est utilisé par le violon deux au même moment, celui-ci faisant le même mouvement mélodique, mais une septième majeure en dessous.[6]

Dans ce quatuor, les thèmes chromatiques vont parfois muter à du diatonisme. Le motif à la mesure trois du violoncelle est un bon exemple. Le motif a des mouvements uniquement chromatiques, il va ensuite évoluer à la mesure cent-soixante à un motif diatonique. La direction est la même, mais certains mouvements de seconde mineure changent pour des mouvements de seconde majeure. Cette mutation de motif lui permet de changer d’un mode à l’autre.[7]

Double, triple et quadruple corde

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Les mouvements de quinte et de quarte parallèles (pluriel) sont utilisés dans cette pièce. La mesure 68 du cinquième mouvement est composée de doubles cordes en quintes consécutives faites par le violoncelle. Ce trait joué par le violoncelle ajoute de la puissance, et ajoute (répétition du même mot) même un côté terrifiant à ce passage.[8]


Bartok utilise des triples et des quadruples cordes pour obtenir plus de densité dans son harmonie. En faisant cela, Bartók arrive à créer des frottements de secondes mineure et majeure et ainsi obtenir une optimisation de dissonance. La mesure trente-sept à trente-neuf du premier mouvement y contient un exemple où on peut observer un accord joué en triple corde joué par les quatre instruments, permettant de créer un immense accord dissonant.[9]

  1. Anthony Girard, Le langage musical de Bartók: dans le Quatrième quatuor à cordes, Paris, Gérard Billaudot Éditeur, , 60 p. (ISBN 979-0-043-08674-1), iii-iv
  2. Anthony Girard, Le langage nusical de Bartók dans le quatrième quatuor à cordes, Paris, Gérard Billaudot Éditeur, , 60 p. (ISBN 979-0-043-08674-1), iii-iv
  3. Anthony Girard, Le langage musical de Bartók dans le Quatrième quatuor à cordes, Paris, Gérard Billaudot Éditeur, , 60 p. (ISBN 979-0-043-08674-1), p. 36
  4. Béla Bartók, 4th string quartet, New York, Boosey & Hawkes, , 64 p. (lire en ligne), p. 3
  5. Anthony Girard, Le langage musical de Bartók dans le Quatrième quatuor à cordes, Paris, Gérard Billaudot Éditeur, , 60 p. (ISBN 979-0-043-08674-1), p. 5-6-7
  6. Anthony Girard, Le langage musical de Bartók dans le quarième quatuor à cordes, Paris, Gérard Billaudot Éditeur, , 60 p. (ISBN 979-0-043-08674-1), p. 3-4
  7. Anthony Girard, Le langage musical de Bartók: dans le Quatrième quatuor à cordes, Paris, Gérard Billaudot Éditeur, , 60 p. (ISBN 979-0-043-08674-1), p. 25
  8. Béla Bartók, 4th string quartet, New York, Boosey & Hawkes, , 64 p. (lire en ligne), p. 49
  9. Anthony Girard, Le langage musical de Bartók dans le Quatrième quatuor à cordes, Paris, Gérard Billaudot Éditeur, , 60 p. (ISBN 979-0-043-08674-1), p. 34