Utilisateur:Hibrideacus/Brouillon2

Henriette Bitzius-Zeender
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
BerneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Heinrica Elisabetha ZeenderVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Enfant
Albert Bitzius (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Henriette Bitzius-Zeender, née le 8 août 1805 à Berne, et morte le 14 juin 1872 dans la même ville, est une femme de pasteur suisse qui travaille comme lectrice pour son mari Albert Bitzius (connu sous le nom de l'écrivain Jeremias Gotthelf). Elle s'occupe de la famille, du ménage et des invités à Lützelflüh.

Julius Springer, l'éditeur de Gotthelf, remarque dans une lettre que Bitzius ne serait pas devenu Jeremias Gotthelf sans son épouse, soulignant ainsi l'importance de l'influence qu'elle exerce sur le poète.

Biographie modifier

Origines et enfance modifier

Henriette Bitzius-Zeender naît le 8 août 1805 à Bern sous le nom de Heinrica Elisabetha Zeender. Elle est la fille cadette des trois enfants de Marianne Zender-Fasnacht et d'Emanuel Jakob Zeender, professeur de théologie à l'Académie de Berne[1].

Elle perd ses parents à l'âge de deux ans et est élevée par ses grands-parents maternels avec son frère Samuel Albrecht et sa sœur Maria Anna Katharina[1].

Son grand-père, Jakob Albrecht Fasnacht, est nommé pasteur à Lützelflüh en 1808, et elle passe son enfance et sa jeunesse dans l'Emmental, une région à laquelle elle reste attachée toute sa vie.

Sa grand-mère, Katharina Fasnacht née Lüthi, vient d'une famille paysanne. elle fait de fréquents séjours à Jegenstorf où son oncle Johann Ludwig Fasnacht devient pasteur dès 1812[1].

Études modifier

Henriette Zeender bénéficie d'un enseignement dans un institut privé de Berthoud suivant les principes de Johann Heinrich Pestalozzi. En 1821, elle est envoyée à la pension Guyot à Saint-Blaise, où elle reste pendant deux ans pour parfaire son éducation.

Parcours professionnel modifier

Son tuteur, Johann Rudolf von Sinner, l'aide à trouver des postes de gouvernante à Aarwangen et Kiesen.

Avant de rompre ses fiançailles avec Bernhard Walthard, Henriette Zeender enseigne dans l'école privée de Walthard à Berne.

Vie privée modifier

En 1828/1829, Henriette Bitzius-Zeender rompt ses fiançailles avec Bernhard Walthard, qui étaient annoncées après 1823, à l'époque où il était suffragant à Lützelflüh.

Épouse et assistante du pasteur Albert Bitzius modifier

En 1829, Henriette Zeender retourne à Lützelflüh pour rejoindre son grand-père veuf et gérer le ménage de la maison paroissiale. C'est là qu'elle rencontre Albert Bitzius en 1831, lorsqu'il prend le poste de suffragant. Ils se marient en 1833 à Wynigen.

En épousant un pasteur, elle adopte un rôle clairement défini au service de son mari. Dès lors, elle est vue principalement comme l'épouse, la mère de famille, et l'assistante de son mari écrivain, qui écrit sous le pseudonyme de Jeremias Gotthelf. Elle lit et transcrit ses œuvres, tout en atténuant certains de ses commentaires politiques.

Au sein de la famille, elle modère l'influence de sa belle-mère et de sa belle-sœur, tout en éduquant ses filles. Son fils Albert est scolarisé à l'orphelinat de Berthoud puis au gymnase de Berne. Elle accueille également les nombreux invités de son mari.

Veuve modifier

À la mort de son époux en 1854, Henriette Bitzius-Zeender vit le départ de Lützelflüh, où elle avait passé la majeure partie de sa vie, comme un événement traumatisant.

En 1855, Henriette Bitzius-Zeender s'installe à Berne, déménage en 1860 à Sumiswald où sa fille aînée, Henriette Rüetschi-Bitzius, est l'épouse d'un pasteur, puis s'établit en 1867 dans un domaine de Wankdorf, près de Berne.

Fin de vie modifier

Durant ses 18 dernières années, Henriette Bitzius-Zeender mène une vie conforme aux attentes de la société envers une veuve de pasteur. Elle s'occupe de ses enfants et petits-enfants, particulièrement après le décès de son gendre Ludwig Rüetschi en 1866, et joue un rôle central en maintenant le lien entre les membres de sa famille éparpillés dans différentes régions, y compris à Berne, Gstaad, et Douanne.

Afin d'assurer la vente des œuvres de son mari défunt, elle continue à entretenir des contacts avec l'éditeur berlinois Julius Springer.

Mort modifier

Henriette Bitzius-Zeender meurt le le 14 juin 1872 à Berne après avoir longuement souffert de problèmes de santé[1].

Publications modifier

Références modifier

  1. a b c et d Marianne Derron (trad. Marianne Derron), « Henriette Bitzius-Zeender » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (all) Marie Walden, Frau Henriette Bitzius-Zeender. Ein Lebensbild, von ihrer Tochter erzählt,
  • (all) Karl Fehr, Jeremias Gotthelf,
  • (all) Doris Stump, « Wider die Hoffart und den Hochmut der Frauen. Das Frauenbild bei Jeremias Gotthelf », Holl, Wäber, J. Harald,‎ , p. 149-170, 167-170

Fonds d'archives modifier

Liens externes modifier

Notices d'autorité (pour Henriette Bitzius-Zeender)  :