Jeremias Gotthelf

auteur suisse d'expression allemande
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Jeremias Gotthelf est le pseudonyme (tiré de son premier roman Le Miroir du paysan ou la vie de Jérémias Gotthelf) de l'écrivain bernois Albert Bitzius (né à Morat le et décédé le à Lützelflüh).

Jeremias Gotthelf
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Albert BitziusVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Jeremias GotthelfVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Bitzius (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Parentèle
Autres informations
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Œuvres principales
L'araignée noire (d), fin lamentable de cinq jeunes filles victimes de l'eau-de-vie (d), Wie Joggeli eine Frau sucht (d), Elsi, l'étrange servante (d), Kurt von Koppigen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative

Biographie

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Fils du pasteur Sigismond Bitzius, il passa son enfance à Utzenstorf (Berne) avant de rentrer à l'académie de Berne en 1814 pour suivre des études de théologie. Il participe à la fondation de la société suisse des étudiants de Zofingue en 1819[1]. Il devint vicaire de son père à Utzenstorf en 1820 et le resta jusqu'à la mort de celui-ci en 1824. Il déménage alors à Herzogenbuchsee, puis à Berne et finalement en 1830 à Lützelflüh. Il écrit des articles de journaux dès 1828, mais surtout à la suite des événements de 1831. La plupart de ses contributions (env. 150) seront publiées dans le Berner Volksfreund. Il commence à publier ses livres en 1837 et ne cessera d'écrire jusqu'à sa mort. Il laisse treize romans et soixante-dix récits. Les plus connus sont Heurs et malheurs d'un maître d'école (Leiden und Freuden eines Schulmeisters), Barthy le vannier (Barthli der Korber), Elsi, l'étrange servante (Elsi, die seltsame Magd), L'Araignée noire (Die schwarze Spinne), Argent et Esprit (Geld und Geist).

Gotthelf s'attache dans ses œuvres à décrire l'impact de la modernisation (démocratisation, capitalisme) sur la société paysanne. Pour rendre l'authenticité de ce monde rural, il n'hésite pas à mêler sa prose de dialecte bernois ; une démarche qui n'est pas sans préfigurer celle d'un Ramuz. Contrairement à Gottfried Keller, Gotthelf est un conservateur, qui observe d'un œil méfiant la Suisse se transformer. La critique allemande voit en lui un auteur significatif de l'époque Biedermeier. Thomas Mann trouvait même à la simplicité rustique de ses personnages quelque chose d'homérique. Comme l'écrit Claude Haenggli dans sa préface de L'Araignée noire : Alors que la réception de l’œuvre de Gotthelf souffre du caractère provincial qu’on attribue à ses romans, que les films tournés au milieu du siècle dernier ont encore malheureusement souligné, ce d’autant plus qu’ils étaient remarquablement interprétés par d’excellents acteurs, des romans comme L’Araignée noire et Le Déluge en Emmental échappent dans une certaine mesure à cette vision réduite. En effet, on se rend bien compte qu’il s’agit de sujets universels, restant d’actualité pour les hommes où qu’ils se trouvent et en toute époque. Pour Gotthelf, il ne s’agit pas prioritairement de raconter une histoire fantastique ou de décrire un événement extraordinaire, mais d’étudier les réactions des hommes et d’en tirer une leçon.

Disponibles en français

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Sources

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  1. Ruedi Graf (trad. Boris Anelli), « Albert Bitzius (Jeremias Gotthelf) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  • P.O. Walzer, Dictionnaire des littératures suisses, Lausanne, Éditions de L'Aire,

Liens externes

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