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Georges Tournier, né à Pressiat en 1912 et mort à Bourg-en-Bresse en 1982, est une figure du rugby français avant et après-guerre. Il est l’inventeur du style de jeu dit de « l’arrière intercalé ».

Biographie modifier

A 14 ans Georges Tournier (1912-1982) apprend la typogravure au Courrier de l’Ain, il y fera toute sa carrière jusqu’à en devenir le directeur technique.

Adolescent, Georges Tournier commence par jouer au basket, avec son ami Albert Visinet, et s’entraîne en athlétisme. Enfin, il rejoint l’équipe junior de rugby de l’Union Sportive Bressane(USB), il a alors 17 ans. « Il y vint et brilla presque aussitôt » [1]

[style à revoir] Dans les années 1920, une équipe de jeunes garçons entre 17 et 19 ans [style à revoir] se constitue. Ils sont élèves de l’École Normale (Visinet), lycéens (Maréchallat, Diot et Terrier) ou travaillent déjà à des métiers manuels (Gras, Georges Tournier, Zeff Marion, les frères Bouvier, Toto Banet, René Giraudet, Jean Venin), nombre d’entre-deux sont amis depuis l’école.

Au début les séances ne sont pas structurées, il est difficile de réunir 30 joueurs. Georges Tournier raconte au Progrès : « Nous avions un effectif réduit (16 joueurs) nous nous entraînions seuls, sans éducateur, une fois par semaine, mais nous étions sans complexe. ».

En 1929 et 1930, l’équipe junior de l’USB remporte de nombreuses victoires. Ils sont une vingtaine de joueurs. Georges Tournier joue alors trois-quarts.

En 1929, l’équipe des juniors de l’USB joue sa première finale du championnat de France contre l’Association sportive montferrandaise, à Lyon. L’USB ne joue pas au complet. Titine Terrier est blessé, Jean Millet est parti faire son service militaire, Marréchallat se trompe de stade, arrive après le début du match et ne pourra jouer… [style à revoir] « En bon capitaine et en grand joueur qu’il est déjà, Georges Tournier, que ses camarades appellent familièrement « Toutou », s’extirpe du fond du terrain à la suite d’une d’interception dont il a le secret, puis effectue un sprint de soixante-dix mètres pour s’en aller marquer en terre promise après avoir mystifié le dernier joueur montferrandais. »[2] Georges Tournier déclarera au Progrès presque 50 ans plus tard : « j’ai marqué le plus bel essai de ma carrière. […] On se prend encore à penser que s’il avait été transformé, cet essai aurait permis de revenir dans la partie, mais hélas, malgré leur courage et leur esprit de corps, les garçons de Bourg-en-Bresse doivent finalement s’avouer vaincu. »[3], [4], « Rapide donc, adroit, doté d’un coup de pied long et précis, connaissant l’art bien avant Platini de vriller les balles, il faisait merveille à l’arrière. »[5]

A 27 ans, il est sélectionné en équipe de France A, B, militaire. Le contexte politique de l’époque ne lui a pas permis alors de disputer le tournoi des cinq nations. Il était sollicité par tous les grands clubs de la région : Roanne XIII, le LOU, Villefranche, Chalon. Mais, malgré leurs efforts, malgré les enveloppes … « Je suis resté fidèle à l’USB » déclare-t-il. Il est resté à l’USB pour Jo Quaire, un président, qui était un second père pour lui, et pour le « formidable esprit de camaraderie qui existait à l’époque ». Toujours dans cette même interview, il ajoute : « Je ne regrette pas aujourd’hui cette fidélité au maillot violet, même si le rugby ne m’a pas rapporté un sou. Cela, je l’affirme malgré ce que l’on a pu dire. »

En 1939, l’USB remporte le titre de champion de France à Toulouse en battant le F.C. Lourdes par 5 à 3.

La guerre interrompt sa carrière sportive.[Interprétation personnelle ?] Georges Tournier est fait prisonnier pendant 5 années pendant lesquelles il essayera de s’évader deux fois mais finira toujours par être rattrapé. Invérifiable, le récit de l’une de ses tentatives raconte que pendant des semaines il donna une partie de sa ration alimentaire aux chiens de garde pour les amadouer et éviter qu’ils ne le poursuivent. Dans tous les cas, comme pour beaucoup d’autres jeunes hommes de l’époque, ces années de guerre et d’incarcération le marqueront pour le restant de sa vie.

Après la guerre il joue à nouveau pendant 5 ans mais : « Ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux, pense-t-il. »[réf. nécessaire]

L’histoire du rugby retiendra surtout que Georges Tournier, figure du rugby français avant et après-guerre, est le premier arrière français à avoir marqué des essais (16 au cours de la saison 38-39) et le premier à s’intercaler. Il est l’inventeur de « l’arrière intercalé », quand un arrière se détache et monte à l’attaque. C’est son ami Marius Meunier qui lui en a donné l’idée .[réf. nécessaire][6][7]

Références modifier

  1. Le Progrès, 3 juin 1978, p. 9, article pour les 75 ans de l’USB.
  2. Guy Leduc et Karine Gassmann, Violets ...à plus d'un titre, Texto, 2001, page ??
  3. Violets ...à plus d'un titre, page ??
  4. Le Progrès, 3 juin 1978, p. 9, article pour les 75 ans de l’USB.
  5. Le Progrès, 3 juin 1978, p. ??
  6. Copie d'un courrier des lecteurs rédigé par Raymond Deleglise adressé à un journal suivi d'une note manuscrite.
  7. « La Disparition de Georges Tournier », Courrier de l'Ain,‎ samedi 11 et dimanche 12 août 1984, p. 4