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Hippolyte Édouard Jammet est unhôtelier restaurateur français et fondateur de l’hôtel Le Bristol à Paris, né leAnnée invalide (année) à ville et mort le Année invalide (année) à ville.

ENFANCE ET FORMATION

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Hippolyte Jammet est le fils de François Jammet et d’Eugénie Loisel, est né à Paris ?le ? Ses parents sont propriétaires du Bœuf à la mode, un des plus vieux restaurant de Paris, qui eut pour client Napoléon Bonaparte.[1] Il passe une partie de son enfance à Dublin, où son oncle Michel Jammet, ancien cuisinier du vice-roi d’Irlande, ouvre en 1901 le Jammet’s Hotel Restaurant. De retour à Paris, il effectue sa scolarité à Janson de Sailly, mais son père le place finalement en apprentissage dans les cuisines de l’hotel Le Meurice. Pour parfaire sa connaissance de l’allemand, il part en 1912 travailler à la réception de l'Hôtel Adlon, fabuleux palace berlinois inauguré en 1907 par le Kaiser. Ce séjour contribue grandement au goût de jeune homme pour l’hôtellerie de luxe. Hippolyte est mobilisé de 1914 à 1918, comme cuisinier dans les tranchées. Il est gazé à l’ypérite à Verdun. Il en gardera toute sa vie des séquelles et surtout, un traumatisme durable.[2]

VIE DE FAMILLE

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Hippolyte épouse le 3 mai 1924 Yvonne Marie Marguerite Mollard, fille d’Adrien Mollard, restaurateur et petite fille de Louis Mollard, fondateur de la brasserie Mollard à Saint-Lazare. Le 7 mars 1925 naît leur premier fils, Pierre Adrien Jean Jammet. Ils auront par la suite dix enfants.


CREATION DU BRISTOL

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Rendu à la vie civile, il fait l’acquisition de l’hôtel Édouard VII, avenue de l’Opéra, avec l’aide de son père et de la famille Jammet. Mais Hippolyte rêve d’un autre standing, à l’égal de celui de l’Adlon. Il revend alors l’hôtel Édouard VII et achète en 1923 l’hôtel particulier de Jules de Castellane, au 112, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Toujours avec le soutien financier de sa famille, il entreprend des travaux considérables pour en faire un hôtel de très grand standing. Il le nomme Le Bristol d’après Frederick Hervey, comte de Bristol, grand voyageur célèbre pour son goût du confort et ses exigences en matière d’hôtellerie.

Le Bristol pendant la Seconde Guerre mondiale

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Inquiet de la situation internationale, et marqué par son expérience durant la Grande guerre, Hippolyte Jammet fait construire, en 1938, un abri antigaz pouvant accueillir de 250 à 300 personnes. Après la défaite de 1940, craignant la réquisition de son palace par l’occupant allemand, l’hôtelier s’adresse à l’ambassadeur des États-Unis, William Bullit, pour lui proposer d’héberger les diplomates américains de passage.[3] Ce dernier, convaincu notamment par l’existence de l’abri antigaz, accepte. L’hôtel héberge donc les diplomates américains jusqu’à l’entrée en guerre des États-Unis, échappant ainsi aux réquisitions. Une fois les américains partis, et grâce à l’entremise de Raoul Nordling, consul de Suède et doyen du corps diplomatique parisien, Hippolyte Jammet obtient que le Bristol continue de tenir le rôle de lieu d’accueil de la diplomatie des pays non belligérants à Paris. Grâce à cela, le Bristol est le seul palace parisien à ne pas avoir été réquisitionné par les Allemands, et ce durant toute la guerre. Hippolyte Jammet prend aussi le risque de cacher au Bristol, pendant toute la durée du conflit, un architecte juif, Léo Lerman, qui travaille durant tout ce temps à l’embellissement de l’hôtel.

Le Bristol après la guerre

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Hippolyte Jammet reçoit la Légion d’honneur pour son rôle dans les négociations avec le général Von Choltitz, visant à sauver Paris de la destruction. Il a en effet offert son aide pour l’évacuation d’auxiliaires féminines allemandes, préalable imposé par Von Choltitz pour renoncer au dynamitage des monuments parisiens et se rendre.
Après la guerre Hippolyte Jammet poursuit son œuvre d’hôtelier restaurateur en embellissant et agrandissant sans cesse son hôtel.[4] Il continue de recevoir la fine fleur de la diplomatie européenne et de nombreuses célébrités, tel le chancelier allemand Konrad Adenauer, madame René Coty qui aimait venir prendre le thé depuis l’Élysée tout proche, Charles Trenet qui peignit tous les murs de sa chambre, l’actrice de music-hall Cécile Sorel, et bien d’autres.
Hippolyte Jammet meurt à Paris le ? 1964. Son fils Pierre Jammet prend sa suite comme directeur général du Bristol.[5] En 1978, Le Bristol est acheté par Rudolf-August Oetker, et sa famille en est toujours propriétaire aujourd'hui.


  1. [1]The Milwauker Sentinel, 17 mai 1936
  2. Pierre Jammet, Témoignage d'un hôtelier d'exception, Paris, Historien-Conseil, 2015
  3. [Histoire et photos de l'hôtel de luxe parisien]
  4. Pierre Jammet, Le Bristol: un palace dans son siècle, Paris, Hoêbeke,1998
  5. Pierre Jammet, Du bristol au Pavillon Henri IV, Paris, Fragments, 2010