Utilisateur:Gersois 1/Brouillon

[1]L'Isle-Jourdain. 1814-1 modifier

  1. Un Hold-Up patriotique ou un réformé aide le Maréchal SOULT

Le Maréchal SOULT, chassé d'Espagne, poursuivait sa retraite défensive vers Lannemezan via Tarbes pour descendre sur Toulouse, le général FOY attirait avec son arrière garde l'ennemi vers les coteaux de l'Armagnac. Les unités d'infanterie portugaises souhaitant prendre l'armée Française de vitesse afin d' occuper Toulouse et priver Soult de ravitaillement, poursuivaient leur route vers Auch. Les français évitant ce département car les routes étaient tortueuses et mal carrossées arrivèrent les premiers à Tournay le 21 mars y croisant le roi d'Espagne Ferdinand VII rentrant dans son pays muni d'un sauf conduit. Dés la matinée les combats avaient repris entre l'avant garde anglaise: soit le 14th Light Dragon et l’arriéré garde composée d'un escadron renforcé du 10° Chasseur. Puis SOULT faisant bifurquer une partie de ses troupes les envoyaient vers Montréjeau puis Muret ou les survivants du demi escadron du 10° Chasseur arrivent dans la soirée après un combat à 3 contre 1 avec des éléments de cavalerie anglaise à la sortie de St Gaudens. Le train des équipages de l'armée anglaise poursuivant lentement son chemin par Pavie, Auch et Isle-Jourdain.[2]L'armée coalisée scindée en trois colonnes une vers Muret, l'autre vers Plaisance et la troisième en direction de l'Isle en Jourdain (sic) atteignaient leurs buts dans la matinée du 24 Mars. Après une courte halte elles se présentaient devant Toulouse.[3] modifier

L'opération parfaite modifier

Le duc de Wellington était à la tête d'une armée composite: anglais, espagnol et portugais envahissant la France à la poursuite du Maréchal Soult. Le corps anglais étant lui même hétéroclite car Irlandais, Écossais et Anglais ne s'appréciaient guère[4]. Aux alentours du 29/30 Mars 1814 le Trésorier Payeur de l'armée anglaise, venant de AUCH, fit halte à l'Isle-Jourdain avec son escorte composée d’Écossais. Il abritait, des fortes rafales de pluie, sa lourde berline à 6 chevaux dans laquelle se trouvait le coffre contenant, entres autres, la solde des armées anglaises, dans la grande remise ( actuellement 14 avenue Général de Gaulle) en face de l'auberge du relais de poste devenue l'épicerie BEYRET puis le magasin primeur d'Auguste LABADIE, aujourd'hui 15 avenue Général de Gaulle). Les fonds destinés aux réquisitions suivant les troupes de plus prés, les armées alliées voulant rétablir la royauté dans le calme se montrant larges pour payer le fourrage, les vivres et les réquisitions de logements. Surtout le Chef Comptable très scrupuleux y avait placé le registre avec les dates et lieux prévus de distributions des soldes des soldats anglais, indications précieuses sur les futurs plans de progressions des armées. modifier

Deux sentinelles et un poste de garde dans la sellerie attenante ( devenue en 1920 l'atelier de réparations cycles de M. SELLIER) surveillèrent la grande porte verrouillée et barrée. Mais tous ignoraient que derrière le tas de bois mis a sécher au fond de la remise, il existait une porte ouvrant vers l'extérieur soit le jardin qui donnait sur un lavoir. Ce fut un jeu pour certains l'Islois taquins, dont Paul ASTE 1785-1872[5], Jean FRESSE (phon.) et Louis (?) COURIVO (phon.) ayant été blessé à la main droite ce lignard, ne pouvant tirer au fusil ni manier le sabre, avait été reformé. Donc six hommes et un gamin, ce dernier chargé de passer par le "finestrou" pour tirer la barre de sécurité de la porte entrèrent à pas feutrés, en fait nus pieds . Le chevron de bois fur vite ôte. Le coffre enlevé dans le plus grand silence, descendu de la malle poste et il disparut. Toujours aussi taquins les l'Islois avant de partir enfoncèrent des coins sous les vantaux, coinçant ainsi la grande porte. En manière de sécurité pour que les ressorts de la berline restent affaissés les polissons emplirent le bas de caisse de pavés. Ayant pris du retard suite à un repas corsé, le Trésorier parti à cheval vers les coteaux de Purpan, devançant sa berline. Le vol ne fut découvert que le soir tard à l'arrivée aux armées, les soldats d'escorte, ayant pris le temps de goûter largement le vin local,, avaient donné comme excuse de leur retard, l'ouverture différé de la grande porte. Le non paiement des soldes explique peut être le peu d’enthousiasme des troupes à donner l'assaut notamment sur le coteau de Purpan (orthographié Purpin dans plusieurs récits) puis à St Cyprien ou 1 250 français avec les 6 canons de la redoute mirent en fuite 4 bataillons écossais appuyés par un corps de cavalerie et des unités portugaises. SOULT devançant Wellington qui voulait encercler la ville, fit mouvement vers Narbonne. Les dépêches annonçant l'abdication de Napoleon lui furent remises à Castelnaudary le 14 Avril. modifier

Conclusion modifier

Toulouse est célébré comme une victoire par les deux camps. La nouvelle de l'abdication de Napoléon I° n'étant pas arrivée en temps et heure suite aux démêles des émissaires anglais et français avec des bonapartiste QUI VOULAIENT LES FUSILLER aux bords de la Garonne ne croyant pas à cette nouvelle. En effet à Montauban le Préfet BOUVIER-DUMOLLARD fit enfermer le colonel anglais et l'officier français qui portaient les dépêches et les ordres de cessez le feu. Son obstination fit 4500 tués supplémentaires.[6] modifier

  1. DUMAS Jean-Baptiste, Campagnes avec le maréchal SOULT, LAVAUZELLE Editeur Paris 1907
  2. Commandant CLERC 49° Infanterie, imprimerie. militaire L. BAUDOUIN 30 passage Dauphine Paris. Réédition 1894 .
  3. De Vitoria à Toulouse. campagne de 1813-1814, archives Ministère de la Guerre page 428 et précédentes
  4. Alphonse de BEAUCHAMP, Histoire de la campagne de 1814, Tome 2, imprimeur LE NORMAND Paris 1815
  5. Paul est enterré à l'Isle-Jourdain, toute sa descendance fut emportée par le choléra, il éleva en partie sa petite niéce Marie qui épousera plus tard Jean-Baptiste BARTHOLOME. Elle fut confiée à 8 ans au peintre animalier GRANGENEUVE et à sa sœur. Ils habitaient la maison en avancée en face la placette du faubourg de Toulouse.
  6. LAPENE Edouard, Cpte d'Artillerie, 1814 Blagnac pendant la bataille de Toulouse. 3° édition 1859