Utilisateur:Gavatx66-26/Brouillon

Bonjour,

Je ne veux pas créer un nouvel article mais signaler 2 incohérences qui remettent en cause une grande partie du texte. Je suis déjà intervenu pour des corrections mineures - orthographe, style - mais jamais pour une correction si importante ; ne trouvant pas la rubrique je me risque donc à suggérer ici ce que j'ai remarqué, espérant qu'un " patrouilleur " me lira !


Page wiki Sylvestre II chapitre " Le moine ",

- paragraphe 4, il est dit : " En 967, introduit par Borrell, Gerbert est pris en charge par Hatton, le très érudit évêque de Vich, particulièrement féru de mathématiques. Gerbert poursuit son instruction dans les abbayes catalanes de Vich et de Ripoll où il peut approfondir son savoir en sciences (quadrivium)...

Nota : on retient la date de 967Gerbert s'installe en Catalogne


- paragraphe 6, il est dit :

" Après trois ans d'étude, en 970, Gerbert accompagne à Rome Hatton de Barcelone et Borrell II, qui cherchent à émanciper l'Église catalane de la tutelle de l'archevêque de Narbonne."

Nota : on retient qu'en 970 Gerbert quitte la Catalogne pour Rome...


- paragraphe 8, il est dit :

" Une fois qu'il eut rencontré Gerbert, Otton Ier voulut absolument le conserver dans son entourage. Il demanda donc à Jean XIII de trouver un moyen de le retenir à Rome. Hatton est assassiné à Rome le 22 août 971 : Gerbert, ayant perdu son maître, n’a dès lors plus d’intérêt à retourner en Catalogne. Il reste au service de l’empereur et devient le précepteur de son fils Otton II. Pendant cette période Gerbert se lie d’amitié avec le jeune Otton et sa mère l’impératrice Adélaïde, ainsi qu’avec de nombreux membres de la cour "

Nota : on retient que son maître et protecteur Hatton étant assassiné à Rome en 971, Gerbert n'a plus d'intérêt pour retourner en Catalogne...et effectivement nulle part dans la suite de l'article il est fait mention d'un retour puisque Gerbert accède à des responsabilités politiques et reste en Italie...


- paragraphe 5, il est dit :

" Bien qu'ignorant la langue grecque comme presque tous les lettrés occidentaux de son époque, Gerbert fait preuve d'un exceptionnel appétit de savoir. Il perfectionne sa connaissance de la culture antique à travers Virgile, les traductions latines d'Aristote et de Porphyre de Tyr et les œuvres de Cicéron et surtout de Boèce. C'est par les Apices de ce dernier qu'il s'initie à l'arithmétique. Il y remarque la numérotation décimale (sans le zéro) notée en chiffres Ghûbar, dans le Codex Vigilanus, datant de 976 et provenant du monastère aragonais d'Albelda (province de Huesca). Ces chiffres sont utilisés par les nombreux marchands arabes à Barcelone..."

Nota :

1) tel qu'écrit ici, il ressort que Gerbert remarque la numération - et non "numérotation", erreur que je corrigerai sur la page Wiki - décimale dans le " Apices " de Boèce (...surtout de Boèce. C'est par les Apices de ce dernier qu'il s'initie à l'arithmétique. Il y remarque la numérotation décimale...), c'est l'adverbe " y " qui le laisse supposer...mais :

2) à la suite est cité le Codex Vigilanus, datant de 976, et les chiffres dits " Ghûbar " c'est-à-dire les chiffres dits " arabes occidentaux " avec la graphie que nous leur connaissons -1, 2, 3,...- ; or :

- a) il est vu que Gerbert reste en Italie à partir de 971, comment peut-il lire au monastère d'Albelda - Espagne actuelle - un livre achevé d'être recopié 5 ans plus tard ?...Voilà donc un grave anachronisme !...et à supposer qu’il en fît la lecture alors que le travail du copiste n’était pas terminé, entre son lieu de résidence en Catalogne et le monastère ou œuvre le copiste il y a plus de 400 km par nos voies actuelles, soit plus de 2 semaines de voyage au Xe siècle, et par ailleurs nulle part dans les documents que j’ai pu lire il n’est fait état d’un tel déplacement !

- b) pour ce qui est des chiffres " Ghûbar ", si mon interprétation en 1) supra est exacte, à savoir que Gerbert découvre la numération décimale dans le " Apices " de Boèce, sauf erreur de ma part ces chiffres-là ne pouvaient pas être " Ghûbar " puisque Boèce a recopié la graphie indienne issue du brahmi via le sanskrit, et la graphie actuelle est le fruit d'une longue évolution pas encore terminée à la fin du moyen-âge !...pour s'en donner une idée, la graphie de la numération actuellement utilisée au moyen-Orient et dans la péninsule arabique est restée très proche de l'originale =>

http://serge.mehl.free.fr/anx/sys_num.html ...

...et pour comparaison, ci-après Apices du moyen-âge montrant les différentes graphies =>https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Apices_du_moyen-%C3%A2ge.PNG?uselang=fr

- c) concernant toujours le Codex Vigilanus, l'auteur semble avoir confondu entre 2 monastères portant presque le même nom mais de localisation différente : celui donné en référence, le monastère aragonais d'Albelda, est situé dans la province de Huesca - Communauté autonome d'Aragon (Espagne) -, alors que la vraie localisation est le monastère de San Martín de Albelda dans la province de la Rioja - Communauté autonome de La Rioja (Espagne)- . Mais à la décharge de l'auteur, le monastère aragonais d'Albelda est suivi d'un n° 15 de renvoi aux notes de bas de page (↑ Michel Soutif, « La diffusion de la numérotation décimale de position » [archive] tiré du colloque L'Océan Indien au carrefour des mathématiques arabe, chinoise, européenne et Indienne, p. 158-159 sur le site de l'IUFM de la Réunion), peut-être est-ce alors chez l'auteur original que l'erreur se situe ?...

- d) Concernant encore la manière ou l'occasion par laquelle Gerbert découvre les " chiffres arabes ", dans le chapitre " L'humaniste, philosophe et mathématicien " - qui est visblement d'un auteur différent car de nombreuses redites sont présentes par rapport à tout le précédent -,

- paragraphe 2, il est dit de Gerbert :

" Dans sa quête du savoir, il prit le chemin du monde arabo-musulman, très proche géographiquement de l'Occident, voire frontalier. Ainsi, il fréquenta la première université au monde, l'université Al Quaraouiyine à Fès au Maroc, où il découvrit des mathématiques utilisant les chiffres arabes et la base décimale si pratique pour réaliser des calculs. De 967 à 970, il étudie au monastère de Vich qui, comme tous les monastères catalans, contient des manuscrits provenant de l'Espagne musulmane. C'est là qu'il s'initie à la science musulmane, étudiant les mathématiques et l'astronomie. [...] ".

Nota : outre que ce paragraphe présente 1 affirmation dont je ne trouve confirmation nulle part ailleurs, c'est-à-dire que Gerbert soit allé à l'Université Al Quaraouiyine à Fès au Maroc, il contient 3 invraisemblances qu'un peu de logique me fait énumérer et démonter :

1) cela aurait été quasiment impossible car nous sommes en pleine Reconquista chrétienne de l'Hispanie / Al-Andalus !...mais à supposer que cela fût possible, pourquoi aller à Fès alors que Cordoue brillait déjà et était " la jumelle " en Europe de Bagdad " la perse " ?...

2) et à quelle époque y serait-il allé ? Nous avons vu avec le précédent contributeur qu'à l'âge de 12 ans Gerbert intègre un monastère proche d'Aurillac (France), en 963 il y est encore et a alors entre 13 et 18 ans (date de naissance imprécise + /- 5 ans) puis il part en Catalogne en 967 et il y reste jusqu'en 970 - ces 3 années étant confirmées par le 2e contributeur -, et ensuite nous avons la chronologie de 970 départ à Rome, en 971 assassinat de son protecteur, et à partir de là Gerbert reste en Italie puis en Francie !...alors, avant son entrée au monastère ?...impossible !...après 971 ?...non puisque tout son parcours politique est relaté par le 1er auteur, et attesté par différentes sources !...donc cette affirmation du séjour de Gerbert dans la prestigieuse université musulmane de Fès est pure spéculation, et je serais tenté de dire " pas dénuée d'une certaine volonté de..."

3) mais selon cette même affirmation l'auteur se contredit ou en tout cas ne fait pas montre de cohérence puisque Gerbert serait allé à Fès " dans sa quête du savoir " (dixit), il y " découvrit des mathématiques utilisant les chiffres arabes et la base décimale..." (dixit), mais " De 967 à 970, il étudie au monastère de Vich [...] C'est là qu'il s'initie à la science musulmane, étudiant les mathématiques et l'astronomie..." (dixit) ; mais s'il a étudié les mathématiques à Fès nul besoin de les réétudier à Vic, ou vice-versa !...

Bien, j'espère avoir été clair dans mes explications, et dans ma présentation également, n'étant pas habitué aux possibilités de mise en page...et j'aimerais que l'on m'indique si cette démarche était la bonne, et dans le cas contraire que l'on m'enseigne l'adéquate...

Cordialement


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