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La bénédiction paternelle

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La bénédiction paternelle est une tradition de longue date, d’origine biblique dont le rituel se pratique habituellement le jour de l’An. Elle serait arrivée avec le régime français provenant de la vieille France. La formule de bénédiction se retrouve dans la religion chrétienne, catholique et dans la liturgie juive[1]. Cette pratique fusionne les autorités du clergé et du patriarcat mais disparait peu à peu à partir du XXème siècle en même temps que l’autorité de ces dernières. Le mot paternel qui renvoi à la notion de ‘’Père’’ rappel la divine autorité de certains récits religieux : ‘’Au nom du père…’’, ‘’Le saint-père’’, ‘’Notre père qui est au cieux…’’[2]En effet, dans les familles traditionnelles, le père de famille est le pourvoyeur, celui qui s’occupe de la famille, qui travaille dur et va au chantier durant que la mère reste à la maison pour s’occuper des enfants et des tâches domestiques. Pour ces raisons, le père détient un prestige social et une autorité sur le reste de la famille, une autorité telle que décrite dans la bible[3].

Les récits révèlent plusieurs façons de donner la bénédiction par le père. L’une d’elle consiste à ce que le frère ainé fasse la demande de bénédiction à son père. Celui-ci ému acceptera en signant d’une croix le font de chaque membre de la famille et il énoncera une prière tel que : “Que le bon Dieu, que je représente, vous bénisse et vous rende heureux”. Une autre façon de bénir la famille consiste à ce que chaque enfant se place à genoux devant le père et celui-ci couvre chacune de leur tête, tour à tour, avec ses mains en énonçant une prière.  Selon la littérature, cette tradition peut devenir gênante pour l’ainé de la famille qui se trouve des prétextes pour ne plus être présent au moment de la bénédiction, ce qui contribue graduellement à l’extinction de la tradition[4].

Ne pas confondre la bénédiction du jour de l’An avec les vœux du jour de l’an qui sont aussi pratiqué traditionnellement mais qui consiste de façon informelle à souhaiter la prospérité : « Je te souhaite de passer une belle année, je souhaite que tes vaches aient des petits veaux, que les chats n'aient pas trop de chaton[5]. »

  1. Yves Beauregard, « La bénédiction paternelle : entrevue avec le père Benoît Lacroix », Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec, no 80,‎ , p. 13–15 (ISSN 0829-7983 et 1923-0923, lire en ligne, consulté le )
  2. Peter Gossage, « Visages de la paternité au Québec, 1900-19601 », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 70, nos 1-2,‎ , p. 53–82 (ISSN 1492-1383 et 0035-2357, DOI 10.7202/1038289ar, lire en ligne, consulté le )
  3. Henri Beaumont, « De l’Avent à l’Épiphanie : rites et liturgie », Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec, no 47,‎ , p. 15–18 (ISSN 0829-7983 et 1923-0923, lire en ligne, consulté le )
  4. Peter Gossage, « Visages de la paternité au Québec, 1900-19601 », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 70, nos 1-2,‎ , p. 53–82 (ISSN 1492-1383 et 0035-2357, DOI 10.7202/1038289ar, lire en ligne, consulté le )
  5. Françoise Hurstel, « Le père comme Alter », dans La problématique paternelle, Érès, (lire en ligne), p. 195–200