Utilisateur:EverLAT/Brouillon

Histoire

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La construction d'un nouveau pont

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En 1089, la première mention d'un pont à Blois apparaît dans une charte[1]. Entre le 6 et le , cet ancien pont médiéval s'écroule[2].

En , un nouveau pont est construit en remplacement du précédant. Le projet est confié à l'architecte Jacques V Gabriel par Philippe d'Orléans[3]. Dès la fin 1716, un bataillon de 600 hommes du régiment de Piémont est appelé sur le chantier pour en assurer la construction[3]. Le , la première culée est mise en place[3]. En 1722, la construction du pont se poursuit avec l'achèvement des 3 arches du milieu [4]. Le , après sept ans de travaux, le pont est enfin livré à la circulation[3]. Pour couronner le tout, un obélisque de 14,60 m de hauteur est construit sur le pont[5]. Entre 1724 et 1730, les quais entourant le pont sont finalisés[6]. En 1786, une plaque de marbre est posée sur la base de l'obélisque. Portant un texte en latin, elle retrace l'histoire des travaux[3].

Le pont sous la Révolution

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Le , l'entrepreneur Mormion est payé par les autorités révolutionnaires pour détruire les symboles monarchiques sculptés a la base de l’obélisque[7]. Le , les représentants du peuple Guimberteau et Levasseur font sauter la première arche du pont, côté ville, pour empêcher l'invasion de l’armée vendéenne[7]. Quelques années après, entre 1803 et 1804, l'arche rompue est refaite[7]. De plus, en 1804, le sculpteur blésois Jean-Claude Ticlet grave une nouvelle inscription sur la plaque de marbre à la demande du baron de Corbigny, préfet de Loir-et-Cher[7]. En 1805, le conseil général veut encore modifier le pont ; il vote l'édification d'une statue de Napoléon Ier mais elle n'est finalement jamais réalisée[7]. En 1814, le pont est encore modifié. La croix et la girouette sont rétablies et on gratte sur la plaque la référence à l'empereur[7].

Destructions et reconstructions

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Le pont est détruit pendant les conflits du XIXe et du XXe siècle. Le , Léon Gambetta en fait sauter la 7e arche pour retarder l’invasion prussienne[8]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le , la 2e arche est rompue à son tour par les Français pour ralentir l'invasion des armées allemandes[8]. Les dégâts s'accentuent à la Libération, le , avec la destruction des trois arches centrales minées par les Allemands au moment de leur retraite[8].

Le , c'est la libération de la ville de Blois[9] et, le , l'occupant quitte définitivement la ville[9]. Dix mois de travaux sont nécessaires à la reconstruction du pont. Le , une passerelle en bois est livrée à la circulation en attendant la fin des travaux[9]. Il faut finalement attendre trois ans, c'est-à-dire en 1948, pour que les dommages causés au pont pendant la guerre soient réparés[10]. Le , le ministre des Travaux publics et des transports, Christian Pineau, livre ainsi de nouveau le pont à la circulation[11].

En 1988, l'association des amis du vieux Blois lance une souscription pour refaire une plaque sur le pont[8]. Le , la nouvelle plaque est inaugurée[8]. Pour finir, en 2006, l'association des amis du vieux Blois redonne son éclat à la plaque par une peinture à l'or fin[8].

Architecture

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Au Moyen-Age, le premier pont aurait pu être construit en bois. Il a en fait été construit en pierre de taille dure et en moellons assemblés par un mortier de chaux et sable avec des piles de maçonnerie plantées dans le lit du fleuve, sans doute reliées par une passerelle de charpente[1]. Le pont, d'une longueur d'environ 320 m, atteignait 8 m de large, non compris les parapets, et possédait 22 arches, dont la largeur moyenne variait de 10 à 12 m [12].

Bibliographie

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Références

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