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Charles Robin, vers 1945 (estimation)

Charles Robin (5ème génération de porcelainiers) a donné son nom au Musée de la Porcelaine de Saint-Genou (Indre)

Charles Robin - Porcelainier

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Charles Robin a dirigé la Manufacture de Porcelaines éponyme, de 1935 à 1986. Il prit la suite de sa mère et porta ainsi la 5ème génération de porcelainiers Robin.

La manufacture fabriquait essentiellement des services de tables (assiettes, tasses, plats... ) mais aussi des mazagrans et divers objets décoratifs. Elle proposait aussi bien de la porcelaine blanche, que décorées et "grand feu".

Jusqu'à 100 ouvriers ont travaillé dans cette usine.

Charles Robin a créé, outre des services complets, une reproduction de la tête d'aigle de la Colonne Vendôme à Paris, un mazagran géant, ou encore par esprit pratique un releveur d'assiette pour la dégustation des asperges !

Dans les années 60, 4 fours permettaient la cuisson de la production, avec pour énergie du gaz liquide. Deux fours destinés à la cuisson des pièces décorées fonctionnait au charbon jusqu'en 1995.

L'atelier du décor, composé exclusivement de femmes, agrémentait les pièces selon les demandes des clients. Les plus habiles réalisaient des filets, en or ou en argent, à la main.

Il a laissé de nombreux manuscrits sur l'histoire de Saint-Genou et de ses usines de porcelaines[1].

Biographie

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Charles Alphonse Joseph Robin né à Saint Genou (Indre) le 7 septembre 1905, est né au domicile familial situé au 1er étage de l'usine, au dessus des bureaux administratifs. Il décède également à Saint Genou (Indre), le 15 décembre 2000.

Fils d'Eugène Robin et de Marie-Charlotte Pinault, il fit ses études secondaires au Lycée Léon XIII à Châteauroux (Indre).

Pupille de la Nation, il a effectué son service militaire au 16e Régiment de Dragon, à Saint Germain en Laye, 1926-1927, où il a côtoyé un certain Jacques Tati.

En 1935, il reprend la direction de l'usine familiale (anciennement Manufacture Veuve Robin), jusqu'en 1986[2].

Il fut Juge au Tribunal de commerce de Châteauroux (Indre) dans les années 1970.

Une lignée de porcelainiers

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Aimé Désiré Robin (né le 4 février 1798 à Villedieu-sur-Indre) et marié à Marie-Hortense Jablin. Il est porcelainier à la Manufacture de François Gindrad de Villedieu-sur-Indre.

Désiré Honoré Robin (né le 2 septembre 1822 à Villedieu-sur-Indre et décédé à Saint Genou le 24 octobre 1880) fondateur de la première manufacture de porcelaine à Saint Genou en 1845. Il a fait son apprentissage à la Porcelainerie Gindrad de Villedieu-sur-Indre. Il a créé sa société avec un associé, Auguste Carré.

Désiré Robin fut marié à Marie Rancher. Ils ont eu deux enfants : Amédée et Alphonse. Il fit construire pour chacun de ses fils une usine de porcelaines, en 1879. La première, route de Buzançais, qui abritera plus tard la Compagnie Nationale de Porcelaine (la C.N.P., surnommée "La grande boîte"). La seconde, au lieu dit "Les Vigneaux", qui accueille désormais le musée.

Alphonse Désiré Robin (né le 26 janvier 1851, à Saint Genou et décédé le 31 décembre 1924 à Saint Genou) dirigea la manufacture de porcelaine Robin-Mauban. Marié à Thérèse Angélique Augustine Mauban (née le 12 décembre 1858 à Paris). Ils ont eu deux enfants Eugène et Camille. Il a créé la fanfare de Saint Genou en 1875, dont il fut le premier chef.

Eugène Charles Désiré Robin (Né le 22 mai 1880, à Saint Genou et disparu au front le 2 décembre 1914 à Zonnebeke (Belgique)). Il dirigea la manufacture de porcelaine jusqu'en 1914. Marié avec Marie-Charlotte Pinault (Modiste, fille de Joseph Pinault, boulanger à Saint Genou et de Marie Piat), ils ont eu trois enfants : Charles, Anne et Madeleine. Son épouse, Marie-Charlotte, pris la direction de la Manufacture de Porcelaine Veuve Robin jusqu'en 1935.

Charles Robin dirigea la Manufacture de porcelaines Charles Robin jusqu'en 1986.

Le Musée de la Porcelaine Charles Robin

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En 1995, la Manufacture de Porcelaines fut reprise par Monsieur Fiers. Pendant une dizaine d'années, il a réussi à y maintenir une activité, jusqu'à sa liquidation définitive en 1995.

 
Le bâtiment qui abrite le Musée dans l'ancienne Manufacture de Porcelaines Charles Robin

Le musée de la Porcelaine de Saint-Genou a été créé en 1998 par la volonté d'anciens ouvriers des diverses usines de porcelaine de la commune et de l'équipe municipale. Il contribue à pérenniser les souvenirs de ce qui fut l'une des activités principales durant plus de 100 ans. 6 usines employèrent jusqu'à 700 ouvriers.

Il prend le nom de Musée Charles Robin en avril 2001[3], suite au décès de ce dernier quatre mois auparavant.

Publications

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Palluau, mon Village, Charles Robin, Syndicat d'initiative de Palluau (Indre), 3ème année, n°6, février 1979

  1. Michel Bloit, Deux siècles de porcelaine en Berry, Le temps apprivoisé - Pierre Zech Editeur, , 168 p. (ISBN 2-283-58185-0), p. 132-133
  2. La Bougnotte N°49 4eme trimestre 2004 - Saint Genou, le musée de la porcelaine - Gilles Boizeau
  3. La Nouvelle république du centre ouest, édition du 14, 15 et 16 avril 2001