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Carte de visite d'Arthur Goldscheider

Arthur Goldscheider (* 6. Juin 1874 à Pilsen, Royaume de Bohême, Autriche-Hongrie; † après 1948, vraisemblablement au Brésil) est un marchand d'art français et fabricant d'œuvres en bronze et céramique dans les styles Jugendstil et  Art déco.

Sa vie et son Œuvre

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Arthur Goldscheider était le fils de l'entrepreneur autrichien, Friedrich Goldscheider (fabricant de céramiques et bronzes), et de son Épouse Regina Lewit-Goldscheider.[1]

En 1892, son père fonde à Paris, une filiale de sa manufacture viennoise.[2] Elle portait le nom de Frédéric Goldscheider et fut dirigée par Arthur Goldscheider à partir de 1900. Elle possédait un entrepôt, 25 Rue de Paradis et une maison de vente, 28 Avenue de l’Opéra. La rue de Paradis abritait également la fabriquede bronzes et l'atelier de Marbres.[3][4]

Dans un premier temps, l'entreprise se consacra à la commercialisation de reproductions en bronze et en marbre des modèles de la maison mère viennoise.

Période Jugendstil

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Arthur Goldscheider s'établit à Paris en tant qu'éditeur d'art, il  commercialise essentiellement des œuvres  françaises. Il choisit ses modèles parmi différents artistes après en avoir observé leurs sculptures dans les ateliers et les salons.  Il les reproduit dans sa fabrique de bronzes et en assure la diffusion internationale. Au début du Siècle, à Paris, il est en concurrence avec d'autres éditeurs d'art , comme Houdebine, E. Blot et Colin & Cie, qui reproduisent des modèles de Maurice Bouval, Léon Noël Delagrange et de Louis Chalon.

En 1902, Goldscheider expose le Printemps de Bretagne et Eclosion de Louis Chalon au Salon de la Société des Artistes Français à Paris . Il y présente également des œuvres de  Marius Mars-Vallet. Au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts , il montre des travaux d'artistes Jugendstil tel Hans Stoltenberg Lerche, ainsi qu'une statuette de bacchante avec encrier et un corps de lampe en plâtre (le Vice fuyant la lumière) de Gottfrid Larsson.

En 1903, il commercialise des modèles en céramique, en bronze et en marbre d'après des dessins d'artistes français comme Henri Allouard, Alfred Boucher, Maurice Bouval, Aristide Croisy, Joseph Carlier, Louis-Robert Carrier-Belleuse, Félix Maurice Charpentier, Alexandre Charpentier, Jean-Antoine Injalbert, Henri Louis Levasseur, Auguste Ledru, Paul Louis Émile Loiseau-Rousseau, Hector Lemaire, Mercie, Paul Moreau-Vauthier, Laurent Marqueste, ainsi que des modèles du sculpteur allemand Rudolf Maison et de l'Autrichien Arthur Strasser.

En 1907, Goldscheider produit Le Déjeuner fleuri de Léo Laporte-Blairsy. Paul Philippe crée pour lui plusieurs statues en bronze et marbre, y compris la statuette de marbre Le Réveil. Goldscheider fait connaître des œuvres de Georges Van der Straeten qu'il fait exposer au Salon de la Société des Artistes Français à Paris. Le Sculpteur italien Francesco La Monaca crée les statuettes en bronze du Danseur et du Siffleur pour Goldscheider.[5]

Au Début de la Première Guerre mondiale l'étroite collaboration entre Arthur Goldscheider et la maison mère est rompue. Durant les années de guerre, Arthur masque ses racines viennoises et qualifie sa société de Maison franco-tchèque, officiellement elle ne représente presque uniquement que des artistes de nom français. À Paris, il officie maintenant sous le nom d'Arthur Goldscheider, Éditeur d'Art , ayant son Siège rue de Paradis.

Période Art déco

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En 1921, Céline Lepage sculpte la Mendiante à Marrakech, elle est vendue par Arthur Goldscheider en différentes tailles. Les œuvres d'art commercialisées par Goldscheider sont proposées dans de nombreux magasins spécialisés notamment à Amiens, Bordeaux, Lyon et Toulouse. À la fin de l'année 1924, les œuvres présentées comprennent les bronzes Tigre en furie, de Francesco La Monaca, La danseuse Nattowa du biélorusse Serge Youriévitch (exposé au Salon d'Automne en 1923), Danse Bachique de Pierre Le Faguays, Dancing Girl  et la Jongleuse (sculpture en bronze et ivoire) de Marcel Bouraine, Pierrette de Georges van der Straeten, ainsi que le groupe en bronze et marbre : Jalousie de Charlotte Monginot exposé au Salon de la Société des Artistes Français en 1924.

Le groupe d'artistes La Stèle et L’Évolution

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Arthur Goldscheider a fondé deux groupes d'artistes progressistes, La Stèle pour les sculpteurs et L’Évolution pour les créateurs d’œuvres de décoration. Il présente leurs travaux en 1925 sous l'intitulé Art déco dans un pavillon conçu par Eric Bagge à l'Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes.        

Les deux Groupes sont sous la Direction artistique de Marcel Temporal et participent activement à la production industrielle de leurs créations, sans que, comme jusqu'ici, Arthur Goldscheider n'intervienne sur le choix des modèles et sur leur reproduction.

Céline Lepage appartient au groupe d'artistes La Stèle. Goldscheider présente sa Mendiante de Marrakech, lors de l'Exposition de 1925, sous le nom de Femme de Marrakech . Les autres membres du groupe sont E. Arnold, Daniel-Joseph Bacqué, Émile-Jean Armel-Beaufils, Henri Bouchard, Max Blondat, Marcel Bouraine, Jean-Marie Camus, Frédérique Ozeanne Cederlund, Georges Chauvel, Fernand David, Georges Halbout tu Tanney, Gaston Hauchecorne, Nathan Imenitoff, Raoul Lamourdedieu, Francesco La Monaca, Paul Landowski, Pierre Lenoir, Charles Malfray, Joël Martel, Henri Édouard Navarre, François Popineau, Marius Saïn, Antoine Sartorio, S. Tallichet, Pierre Traverse, Pierre Vigoureux et Jean Verschneider. Tous créent des œuvres en bronze, ivoire, ou marbre ou en combinaisons chryselephantines de matériaux.

Au sein du groupe d'artistes de L’Évolution figurent, à côté de l'Architecte Eric Bagge, les artisans et décorateurs Jean Besnard, les Ateliers Brugier, H. Brunel, Édouard Cazaux, Cochet-Ewald-Kohler, Raphaël Drouart, Henri Duret, Jean Dreyfus-Stern, Jean-Baptiste Gauvenet, Maurice Gensoli, L.-D. Germani, J.-Ch. Goetz, Guénou, J. Guinard, Claudius Linossier, James Malfray, P.-E. Mangin, Sibylle May, Mathurin Méheut, le bijoutier Ernest Membré, Alexandre Noll, Jean Olin, H. Pecquériaux, Ekiel Raby (qui obtint le "Grand Prix" pour ses articles en ivoire), Henri Rapin, G. Ringuet, A. Rivir, Jean Sala, E. Schenk & fils, Jean Saint-Paul et Amalric Walter. Jean Verschneider appartient aux deux Groupes.

Publication L’Évolution Artistique

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Suite au succès de l'Exposition de Paris et à partir de 1926, Arthur Goldscheider et le critique d'art français,  Yvanhoé Rambosson, lancent une nouvelle revue intitulée L’Évolution Artistique. De nombreux numéros sont publiés sous ce titre, présentant les objectifs des deux groupes. Une version en deux volumes parait en langue anglaise sous le titre Artistic Evolution. Rambosson et Goldscheider militent pour une plus grande implication de l'artiste dans le processus de  production industrielle et se prononcent pour le développement des productions en série. Leur approche va à l'encontre de la tradition française de séparation entre les œuvres uniques produites par de petites entreprises familiales et les productions industrielles.

Goldscheider plaide pour que les Artistes connaissent mieux les processus techniques de fabrication, et qu'ils adaptent ainsi leurs modèles aux moyens techniques.

La Production de masse permet d'accéder à une plus large clientèle, de présenter des pièces de bonne qualité à meilleur marché et les artistes peuvent présenter eux-mêmes leur production à la vente. Cette approche renforce la production française tant au niveau national qu'au niveau international tout en satisfaisant l'artiste et l'acheteur. Rambosson et Goldscheider adoptent cette pratique conforme à l'idéal de société issu du mouvement du Jugendstil : toutes les couches de la société peuvent ainsi accéder à la beauté des œuvres d'arts.

Fin de l'entreprise

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Au milieu des Années 1930, Arthur Goldscheider, agé d'une soixantaine d'années, ferme son entreprise . Un grand nombre des artistes qu'il avait représenté  part vers une entreprise concurrente : Les Neveux de Jules Lehmann.

Goldscheider part, au Brésil, à Rio de Janeiro en 1948, on pzrt sa trace à partir de là. [6]

Litterature

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  • Robert E. Dechant, Filipp Goldscheider: Goldscheider. Firmengeschichte und Werkverzeichnis. Historismus, Jugendstil, Art Déco, 1950er Jahre. Arnoldsche Verlagsanstalt, Stuttgart 2007, (ISBN 978-3-89790-216-9), 640 S.
  • Alberto Shayo: Statuettes art deco period. Antique Collectors Club Art Books, Suffolk 2016, (ISBN 1-85149-824-9). S. 44.
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Notes et références

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  1. Totesanzeige Friedriech Goldscheider Neue Freie Pressehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Goldscheider#cite_ref-6https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Goldscheider#cite_ref-6, 27.
  2. Alastair Duncan: The Encyclopedia of Art Deco.
  3. Alberto Shayo: Statuettes art deco period. 
  4. Mike Darton: Art Déco: an Illustrated Guide to the Decorative Style 1920-40.
  5. Robert E. Doyen, Filipp Goldscheider : Goldscheider.
  6. Goldscheider Friedrich Metal Alloy Paris France Boy Playing Mandolin, circa 1895.

[[Catégorie:Naissance en 1874]] [[Catégorie:Date de décès non renseignée (XXe siècle)]] [[Catégorie:Personnalité masculine]] [[Catégorie:Entreprise ayant son siège à Paris]]