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Henda AYARI

Henda Ayari, née à Rouen dans le département 76, le 4 décembre 1976, est une responsable associative française. Fondatrice en 2015 de L’association Libératrices, qui a pour objectif de soutenir les femmes en difficulté et de lutter contre la radicalisation, elle est auteur d'un livre témoignage intitulé "J'ai choisi d’être libre" paru le 2 novembre 2016 (aux éditions Flammarion) ou elle retrace son parcours de vie, lié à la doctrine wahabo/salafiste suite à un mariage imposé avec un salafiste d'origine tunisienne né en France durant l'été 1998, période ou elle se rendait en vacances en Tunisie. Son époux l'a contraint de porter le voile imposé dans le salafisme et de suivre les règles de cette doctrine wahabo/salafiste durant de longues années, elle vit coupée du monde, et sans aucune relation avec le reste de la société, elle est mère de trois enfants, mais finit par quitter son époux après de mauvais traitements, en 2006.

Depuis son divorce elle élève seule ses enfants mais se trouve confronté à une société très difficile, qu'elle ne connait pas et à laquelle elle n'est pas préparée, elle se décrit à l'époque comme une handicapée sociale, rapidement après son divorce, elle ne bénéficie d'aucune pension alimentaire de la part de son ex mari et tombe dans la précarité et l'isolement, en 2009 elle perd la garde de ses trois enfants après une hospitalisation, elle ne voit pas ses enfants durant 2 ans, on lui interdit tout contact, elle traverses une période de grande difficulté à tous les niveaux mais sur les conseils d'une assistante sociale elle décide de s’insérer dans la société pour retrouver la garde de ses enfants elle est contrainte de retirer son voile afin de trouver du travail et un appartement, elle retrouve la garde de ses enfants en 2011.

En 2012 elle décide de retirer définitivement son voile après son intégration au Ministère de la Justice pour un poste de greffière, poste qui lui est accordé par le biais des emplois réservés. C'est ce poste dans la fonction publique qui l'a motive a retirer définitivement son voile, après avoir vécu des discriminations elle se sent considérée et enfin reconnue par la France.

Elle s'investit pour sa nouvelle carrière au sein du Ministère de la Justice mais subira un licenciement abusif 18 mois plus tard, ce qui l'a poussera à fonder l'association Libératrices en mars 2015 afin de soutenir toutes les femmes, en particulier les mères isolées en difficulté et victimes de discriminations.

Après les attentats du Bataclan elle a un électrochoc et décide d'évoquer publiquement son passé lié à la doctrine wahabbo/Salafiste pour en dénoncer les dérives.

Biographie

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Le 23 novembre 2015, soit dix jours après les attentats du Bataclan, Henda Ayari publie deux photos sur sa page Facebook, provoquant un buzz immédiat. Sur la première photo elle porte un long voile noir, elle y ajoute une légende ou elle dit qu'à l'époque ou elle avait la vingtaine et qu'elle portait le voile elle n'était que l'ombre d'elle-même sous son grand voile . Sur la deuxième elle a 39 ans et se dit être une femme libre qui n'a plus besoin de se cacher du monde extérieur avec un voile. Elle y ajoute "parfois il faut se perdre pour pouvoir trouver le bon chemin. qu'Il a fallu qu'elle passe par un long chemin pour comprendre le sens de sa vie et surtout de la religion, et que son Islam est très différent de celui qu'on lui inculqué dans le salafisme. C'est celui de l'amour, de la tolérance et de la paix. Comme le dérivé du mot Islam qui veut dire Paix."

Suite à cette publication, elle est contactée par de nombreuses personnes très touchées par son initiatives, qui partagent ses photos, par milliers, en particulier au Canada, dont beaucoup lui envoient des messages de félicitations et d'encouragements mais elle reçoit également des messages d'insultes et de menaces, de personnes musulmanes qui l'accusent de dénigrer le voile, de salir l'islam, et de trahir la communauté musulmane. Suite à un article évoquant son histoire dans un journal tunisien, une journaliste de France2 et un éditeur l'a contactent pour lui proposer d'écrire son histoire dans un livre témoignage, elle accepte, et se consacre à la rédaction de son livre qui sortira le 2 novembre 2016.

En septembre 2015, après avoir été contacté par une association Rouennaise qui lui demande son aide pour soutenir des migrants Syriens en grande difficulté à la rue, dont certaines familles avec enfants, elle intervient et parvient à leur trouver rapidement des solutions d’hébergements puis elle décide de fonder l’association En Vie Ensemble et apporte son soutien, avec d'autres bénévoles, durant plusieurs mois aux réfugiés Syriens, dans leurs recherches d’hébergements en urgence, dans la collecte de dons vestimentaires, alimentaires et matériels, ainsi qu'en apportant un accompagnement aux familles dans leurs démarches administratives, maitrisant la langue arabe, elle a pu échanger longuement et facilité les démarches de plusieurs familles de réfugiés Syriens.

Depuis la parution de son livre le 2 novembre 2016, et sa médiatisation, elle reçoit énormément de messages provenant du monde entier, en particulier de femmes radicalisées en souffrances, qui lui demandent des conseils et du soutien pour se reconstruire et sortir de la doctrine wahabbo/Salafiste, elle reçoit également de nombreux messages, et appels de détresse de parents d'enfants radicalisés, convertis au salafisme, totalement désœuvrées, c'est pourquoi, elle a décidé de se consacrer uniquement à l’association LIBÉRATRICES pour soutenir les femmes en difficulté, ainsi que dans la lutte contre l'obscurantisme, en informant régulièrement sur les réseaux sociaux et dans les médias des dangers de la doctrine wahabbo/Salafiste qu'elle dénonce et considère comme une doctrine sectaire dangereuse très dangereuse pour les femmes et les enfants, nuisible à l'islam, au monde musulman et à l’humanité toute entière.

L'association Libératrices est composée d'hommes et de femmes d'origines diverses et de tous les milieux sociaux et professionnels, réalisateurs, journalistes, avocats, médecins, psychologues, éducateurs,sophrologues, professeurs, coachs sportifs,...qui ont décidé de s'engager ensemble dans la lutte contre l’extrémisme et pour soutenir la cause des femmes.

Le 15 février 2016, elle rencontre Djemila Benhabib, lors d'une conférence organisée par le comité de Réflexion et d'Action Laïque de Seine Maritime, qui a lieu à Rouen intitulée "le féminisme et la laïcité à l’épreuve de l’islam politique, en 2017, elle est invitée régulièrement à des conférences et colloques, liées aux problèmes de radicalisation, le 7 avril 2017, elle intervient en milieu scolaire suite à l'invitation de professeurs dans un lycée de la région Rouennaise, pour apporter son témoignage au sujet du complotisme et de la radicalisation. L'association Libératrices, représentée par Henda Ayari en tant que fondatrice collabore avec l'association Entr'Autres pour la rédaction d'une lettre ouverte, qui sera publiée le 14 avril 2017 sur les réseaux sociaux, sous forme de pétition, destinée à l'intention des candidats à l’élection présidentielle, pour sensibiliser les politiques aux sujets des problèmes liés à la radicalisation, la discrimination et sur le sort des femmes.

Henda Ayari se définit comme une femme française d'origine algéro/tunisienne, de confession musulmane, qui défend les valeurs de la République, de la Laïcité et de l’Égalité entre hommes et femmes, elle ne se reconnait pas comme une féministe extrémiste et revancharde mais plutôt comme une grande défenseuse des droits des femmes, et de la démocratie, elle décide de s'engager pour combattre toutes les discriminations quelques soient leurs formes, dont le sexisme et la soumission forcée des femmes.

Bibliographie

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  • J'ai choisie d’être libre "Rescapée du salafisme en France"; Flammarion 2016; 336 pages (avec Florence Bouquillat est Grand Reporter à France 2)

Notes et références

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Liens externes

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  • Henda Ayari : rescapée du salafisme, elle témoigne pour Closer (part.1) ;
  • Henda Ayari rescapée du Salafisme : "Je n'avais pas envie que mes garçons face le Djihad" (Part.2)