Utilisateur:David7309/Brouillon

La Savoie est occupée depuis Juin 1940, de manière limitée par les Italiens et les Allemands puis entièrement à partir de Novembre 1942 jusqu'en Août 1944.

Les derniers territoires seront libérés au printemps 1945. Face à ces deux périodes d'occupations les Savoyards s'organisent cependant

Occupation Italienne de Juin 1940 à septembre 1943

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Occupation Limitée

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A la suite de Bataille des Alpes les ltaliens occupent une ligne de crête alpine dès le [24 Juin 1940] qui comprend 3 villages de Tarentaise ( Séez, Longfoy,Montvalezan) et 6 en Maurienne ( Bramans, Bessans, Lanslevillard, Sollières, Termignon). Des pillages interviennent en l'absence des villageois.

Ces territoires reçoivent un statut spécial "il bando del Duce" et sont donc isolés du reste du Territoire Français. La Lire devient la Monnaie officielle et l'Italien est appris par les écoliers.

Cependant la relative abondance en denrées alimentaires compense l'humiliation de l'occupation.

Une vague d'italophobie va gagner le reste du département pendant toute la durée de l'occupation italienne par peur d'une annexion complète.

Occupation de la Totalité du département

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Après le débarquement en Afrique du Nord, les Allemands envahissent la Zone Libre, les Italiens occupent une zone dans le sud-Est de France qui comprend la Savoie.

Les officiers Italiens qui, pour la plupart ont reçu une éducation catholique traditionnelle, sont peu convaincus par les théories fascistes, et la répression reste globalement faible.

Néanmoins dès 1943 la Résistance commence à s'organiser et procède à des sabotages de voies ferrés.

Les troupes Italiennes mènent alors des opérations contre les maquis entre Mars et Juin 1943.Les Italiens adressent au mois de Juin un Ultimatum à l'administration françaises ainsi qu'à la Police et la gendarmerie car elles les soupçonne de protéger les maquisards.Les autorités françaises, soucieuses de préserver leur indépendance vis à vis des Italiens planifient une arrestation de certains cadres de la résistance pour une durée limitée.Elle envoient des équipes de policier interroger les notables et Maires pour obtenir des listes de nom de personnes soupçonnés d'appartenir ou de soutenir la résistance. [1]

La rafle du 10 Juillet permet l'arrestation de résistants qui sont internés à Saint-Paul-d'Eyjaux en Haute Vienne.Cette rafle désorganise temporairement la résistance.

A la suite de l'armistice de Cassibile , des combats éclatent entre les Italiens qui fuient le département et les Allemands qui souhaitent désormais l'occuper.

La garnison Italienne d'Albertville résiste pendant une nuit face aux allemands avant de se rendre. A Modane des accrochages ont lieu faisant quelques morts. Les anciens occupants laissent derrière eux des stocks de vivre qu'ils cèdent à la population locale.

Occupation Allemande à partir de 1943

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Les Allemands ont occupé la Savoie de manière limitée en Juin 1940 mais aussi entre Novembre et décembre 1942[2]

Ceux-ci occupent définitivement le département après le départ des Italiens en Septembre 1943.

Le 26 Mai 1944 des B-24 Liberator américains détruisent la gare de triage de Chambéry dans le cadre d'une vaste campagne de bombardements contre les voies de communications.[3]On dénombre près de 200 morts dont 40 à 50 Allemands.[4]

Dès le 7 juin 1944 les groupes de Chambéry et d’Aix les bains (comprenant près de 400 hommes) se rassemblent sur le plateau du Revard dans le  massif des Bauges à l’est du Bassin Chambérien. Les Allemands déclenchent  cependant une contre-attaque le 10 juin, et de violents combats ont lieux entre le Mont Revard et la Féclaz.

En Tarentaise, les résistants bien encadrés par d’anciens chasseurs alpins mènent des actions de harcèlement sur des convois allemands.Le  1er août, les alliés parachutent des armes et du matériel au col des saisies qui permettent aux FFI d’entrer en action entre les 5 et 7 août et de libérer temporairement la vallée (8-10 août) avant un retour en force des Allemands (10-15 août).

Libération d'Aix-Les-Bains et Chambéry par les FFI

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Dès le 20 août des éléments des bataillons FFI verrouillent les routes entre Annecy et Aix-les-Bains et tendent des embuscades.

Le 21 août les résistants de divers groupes (AS, FTP...) déclenchent leur attaque vers 15h contre le centre-Ville bien défendu par les Allemands qui y ont positionné plusieurs mitrailleuses.[5] Après de rudes combats Le colonel Kiesel qui commande la place négocie par l'intermédiaire d'un aumônier et demande une trêve jusqu’à 22 h 30 pour évacuer les blessés. Il en profite pour soldats valides en utilisant des camions de la Croix Rouge. Ces derniers subissent plusieurs accrochages mais parviennent à rejoindre Chambéry De nombreux blessés restés sur places sont faits prisonnier après que le Colonel Kiesel ait décrété la reddition sans conditions de la Garnison du Centre Sanitaire à 23 h 45. [6][7]

A Chambéry la Kommandantur s'active pour évacuer la Ville après avoir été informée des événements à Aix-les-Bains. Les camions sont réquisitionnés à ce titre et partent en direction de la combe de Savoie via la route de Challes-les-Eaux.[8]

Les allemands refluent en direction de la combe de Savoie : Albertville est libérée le 23 août  Montmélian le 24 après de violents combats qui font 7 morts parmi les résistants.

La 157ème division est appuyée par la 90ème Panzer division  affectée le long de la frontière Franco Italienne pour maintenir les passages ouverts et permettre la retraite en bon ordre des allemands.

Le 25 août des unités de reconnaissance du 1er bataillon du 179ème Régiment d’Infanterie de la 45ème Division d’Infanterie entrent dans Chambéry.

On peut apercevoir dans la première Jeep qui parcourt le Place des place des éléphants, le futur avocat et Ministre de la justice Robert Badinter, qui s’est caché à Cognin durant l’occupation pour fuir la répression Allemande envers les juifs.[9]

Bibliographie et sources

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  • Christian VILLERMET A noi savoia : l'Histoire de l'occupation italienne en Savoie, La Fontaine de Siloé, 2000, 221 p. (ISBN 978-2842060992)

Notes et références

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  1. Charles RICKARD, La Savoie dans la Résistance, Rennes, Ouest France, , 421 p. (ISBN 2.73730010.3[à vérifier : ISBN invalide]), p. 148-153
  2. La Savoie des Ombres 1939 - 1945, La Fontaine de Siloé, , 174 p. (ISBN 2-84206-313-9), p. 12
  3. La Savoie des Ombres 1939 - 1945, La Fontaine de Siloé, , 174 p. (ISBN 2-84206-313-9), p. 148-149
  4. Jean-Olivier VIOUT, CHAMBÉRY 1944, La Fontaine de Siloé, , 374 p. (ISBN 978-2-84206-552-2), p. 147
  5. Jean-Olivier VIOUT, Chambéry 1944, La Fontaine de Siloé, , 374 p. (ISBN 978-2-84206-552-2), p. 211
  6. « Musée de la résistance en ligne », sur www.museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  7. Charles Rickard, La Savoie dans la Résistance, Ouest France, , 430 p. (ISBN 2-73730010-3[à vérifier : ISBN invalide]), p. 367
  8. Jean-Olivier VIOUT, Chambéry 1944, La Fontaine de Siloé, , 374 p., p. 211
  9. « 21-22 AOÛT 1944 | Chambéry est libérée », sur France Bleu, (consulté le )