Utilisateur:D.Marino/Brouillon

Gant gris posé sur une branche.
Gant perdu par son propriétaire.

Un objet perdu est une possession qui a été égarée par son propriétaire de manière involontaire. La perte d'un objet est un événement perturbateur du quotidien qui peut être expérimenté tout au long de la vie. Bien que l'origine de la perte d'un objet ne soit pas clairement expliquée, on l'attribue souvent à un propriétaire étourdi, distrait ou à un vol.

La notion d'objet perdu est intimement lié à la notion d'objet trouvé.

La perte d'un objet

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Définition

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Lucien Bernot, ethnologue français, affirme que :  « Tout le monde perd[1] » et ce, sans distinction de classes, de genre et d’âge.  

La perte implique la disparition visuelle d'un objet. Elle est définie comme une soustraction, une dépossession. Dans la définition du mot « perte » du Trésor de la Langue Française, la perte est également définie comme le « fait de mal utiliser, de gaspiller quelque chose. »[2]. Ici, la perte signifie un mauvais traitement du propriétaire qui produit des déchets inutiles. Le mot « fuite » est également utilisé comme pour aborder le point de vue de l’objet qui s’échappe de son propriétaire.[2] 

Il est impossible de définir véritablement la cause de la perte dû à l’inconscience de l’action. La perte implique donc une perte matérielle mais également une perte de contrôle.

Objet perdu et objet trouvé

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Un objet se définit par rapport à sa fonction, le lien qu'il entretient avec son utilisateur et son rapport à son environnement.

Un « objet perdu » a été égaré par son propriétaire tandis qu'un « objet trouvé » a été découvert par un tiers.

En langue française, le même objet a donc deux dénominations différentes selon le lien qu'il entretient avec la personne qui le possède. Nous aurions alors tendance à distinguer ces deux objets, comme deux objets différents. Pourtant, la frontière est bien plus mince. Pour Lucien Bernot : « La différence entre un objet perdu et un objet trouvé n’est ni de degré ni de nature : il s’agit du même objet. Elle se situe au niveau des personnes »[1]. Nous sommes confrontés à une rare particularité dans la définition de l’objet : il n’est pas nommé par rapport à sa fonction ou à sa forme, mais le même objet porte deux noms qu’il change alternativement selon son rapport au monde.

Dans d’autres cas, la perte peut être provoquée par une tierce personne, elle-même en pleine conscience de l’action qu’elle va s’apprêter à faire : le vol.

La perte est ici nuancée par la volonté intentionnelle de nuire. Le voleur décide de dérober l’objet. Pour le propriétaire, l’objet est bien sûr perdu, mais également volé.

Etat de l'objet

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Latence

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L’objet perdu est dans un entre deux : nous n’avons pas la certitude qu’il soit totalement détruit, ni la connaissance qu’il soit tout à fait encore existant.

Il est dans une phase de latence, il semble errer. La latence est cet état intermédiaire entre le moment de la perte et le moment où l’objet est potentiellement retrouvé.

En psychanalyse, cet état fait partie de la théorie du rite de passage d'Arnold van Gennep qu'il distingue en trois grandes phases : la séparation, la latence et l’agrégation[3]. L’objet latent est seul, il n’est pas utilisé, ses fonctions sont temporairement suspendues. L’objet perd alors son intérêt car il est inactif, en veille. Nous pourrions dire que l’objet « attend » d’être réanimé.

Juridique

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Selon l'article 2276 du Code Civil, un objet perdu doit être restitué à son propriétaire. La durée légale de droit de réclamation d’un objet perdu est de 3 ans[4]. Au delà des 3 ans réglementaires, l'objet appartient à celui qui l'a trouvé. Si le bien a été vendu par l'inventeur (celui qui a trouvé) avant la fin de ce délai celui-ci sera contraint de rembourser la valeur du bien à son propriétaire légal. 

  1. a et b Lucien Bernot, Voyage dans les sciences humaines: qui sont les autres?, Presses Paris Sorbonne, (ISBN 9782840501695, lire en ligne)
  2. a et b « Trésor de la Langue Française, article : perte », sur http://atilf.atilf.fr/
  3. « Rite de passage », Wikipédia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Code civil - Article 2276 (lire en ligne)