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Liste Bernhard

La liste Bernhard est la première liste établie, dès 1940, par les autorités d'occupation pour éliminer des librairies et bibliothèques françaises les livres jugés indésirables par les Nazis.

Mise en œuvre

Depuis 1934, au sein de l'Amt Schrifttum (bureau de la littérature) de l'office Rosenberg de Berlin, Bernhard Payr dirigeait l'"évaluation" de la production littéraire allemande et des autres pays européens, essentiellement sous l'angle idéologique. Bon connaisseur de la littérature française, Payr publiera en 1942 Phénix ou cendres, bilan complet de la littérature de la défaite et de la collaboration, qui éclaire les intentions allemandes en matière de propagande et de police littéraire.

Payr était connu comme un spécialiste de l'"exploitation" de la littérature française, que l'Amt surveillait de très près avant 1939

La liste Bernhard fut élaborée à Leipzig, puis à Berlin, au sein du service du Reich pour la promotion de la littérature allemande.

Bernhard Payr, à la tête du Zentrallektorat dans l'Amt Schrifttumspflege de de:Hans Hagemeyer. Payr prendra finalement la direction du Hauptamt Schrifttumspflege en 1943 sur l'ordre d'Alfred Rosenberg. L'Amt Rosenberg avait été fondé en 1934, son nom officiel (à rallonge) pouvant être résumé en "office de surveillance".

Georges Blondel

• Membre du comité de la rive gauche du Rhin.

• Conférence à Zurich : « La crise financière mondiale », Feuille d'avis de Neuchâtel, sur rérodoc, janvier 1922 (consulté le 1^er décembre 2013), p. 3

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De : Claire Guttinger [1] Envoyé : lundi 2 décembre 2013 11:20 Cc : archives@college-de-france.fr Objet : RE: Précisions sur un professeur suppléant : G. Blondel ?

Monsieur,

Je suis désolée de vous répondre si tardivement.

Voici ce que j'ai pu trouver sur G. Blondel dans nos archives: - a été remplaçant de Jean Izoulet à la chaire de Philosophie sociale pour le second semestre de 1906-1907 et pour le second semestre de 1907-1908. - a été suppléant de Jean Izoulet de 1919-1920 à 1921-1922, puis à nouveau en 1927-1928 et 1928-1929. Sa dernière leçon a eu lieu le 16 mars 1929, avant le décès d'Izoulet. - En 1930, il a été candidat à la chaire de sociologie, créée en remplacement de la chaire de Philosophie sociale. Celle-ci est finalement confiée à Marcel Mauss. - En 1912, il a été candidat à une éventuelle chaire de sciences sociales et économiques. Mais la proposition de création de chaire n'a pas été retenue par l'assemblée des professeurs.

Les quelques documents concernant G. Blondel sont référencés sur notre bibliothèque patrimoniale numérique, Salamandre, que je vous encourage à découvrir: https://salamandre.college-de-france.fr Par ailleurs, les résumés de ses cours ont paru, année après année, dans les Annuaires du Collège de France, disponibles dans notre salle de lecture.

N'hésitez pas à me contacter pour tout complément d'information ou si vous souhaitez venir consulter les documents concernant G. Blondel.

Bien cordialement,

Claire Guttinger Service des Archives - Collège de France salamandre.college-de-france.fr 11, place Marcelin Berthelot 75005 Paris 01 44 27 13 63

André Blondel

Articles repérés sur le web

• Joseph Bethenod, « André Blondel (1863-1938) », Revue générale de l'électricité,‎ 17 décembre 1938
• Joseph Bethenod, « André Blondel (1863-1938) », Bulletin de la Société française des électriciens,‎ janvier 1939
• Charles Fabry, « André Blondel (1883), membre de l'Institut" », Bulletin de la Société amicale de secours des anciens élèves de l'Ecole polytechnique, n^o 46,‎ 15 février 1939
• Alexandar-B. Damyanovitch, « L'œuvre de Blondel en radiotechnique », Revue générale de l'électricité,‎ 3 juin 1939

Loi de Paschen

Courbe de Paschen

Les courbes de Paschen sont les représentations graphiques de la loi de Paschen, qui s'exprime par l'équation suivante :

$V_{\rm {claquage}}={\frac {Bpd}{C+\ln(pd)}}$

dans laquelle $p$ est la pression du gaz, $d$ la distance entre électrodes et où $B$ et $C$ sont des constantes caractérisant les propriétés du gaz et de la cathode.

Démonstration

Pour que la décharge électrique s'établisse, les électrons présents dans la cellule, accélérés par le champ électrique établi entre l'anode et la cathode, doivent voir leur densité augmenter au fur et à mesure de leur progression vers l'anode. On suppose cette augmentation caractérisée par un taux constant par unité de longueur $\alpha$. La densité d'électrons à l'anode $\Gamma _{e}(d)$ est alors reliée à la densité d'électrons à l'anode $\Gamma _{e}(0)$ par la formule :

$\Gamma _{e}(d)=e^{\alpha d}\Gamma _{e}(0)$

Les mêmes collisions qui produisent l'accroissement du nombre d'électrons dans la décharge produisent, en nombre égal, des ions positifs, dont la quantité arrivant au voisinage de la cathode est égale au nombre d'électrons produits dans le volume du gaz :

$\Gamma _{i}(0)=\left(e^{\alpha d}-1\right)\Gamma _{e}(0)$

La densité d'électrons ne part pas de zéro à la cathode, car le bombardement de celle-ci par les ions positifs lui arrache des électrons, avec un coefficient d'efficacité $\gamma$ :

$\Gamma _{e}(0)=\gamma \Gamma _{i}(0)$

Le passage continu du courant ne peut donc s'établir, les deux dernières conditions étant réunies, que si $\gamma \left(e^{\alpha d}-1\right)=1$, c'est-à-dire :

$\alpha d=\ln \left(1+{\frac {1}{\gamma }}\right)$.

Cependant le taux d'accroissement $\alpha$ de la densité électronique par unité de longueur peut être relié aux paramètres fondamentaux du gaz. Si les collisions électron-atome ou électron-molécule y sont caractérisées par une section efficace $\sigma$, dans un gaz de densité $n$, le libre parcours moyen des électrons dans le gaz est ${\frac {n}{\sigma }}$ et la proportion d'électrons dont le vol libre dépasse une longueur $\ell$ est $\displaystyle e^{-n\sigma \ell }$. Si est établi dans le gaz un champ électrique $F$, la proportion d'électrons dont le vol libre soit suffisant pour qu'ils reçoivent, du fait de l'accélération par le champ, une énergie supérieure ou égale à l'énergie d'ionisation $E_{i}$ des atomes du gaz est donc $\displaystyle e^{-n\sigma {\frac {E_{i}}{qF}}}$, où $q$ est la charge élémentaire. Le taux d'accroissement de la densité électronique au long de la propagation vers la cathode est égal au produit du taux de collision par unité de longueur par cette proportion :

$\alpha =n\sigma \times e^{-n\sigma {\frac {E_{i}}{qF}}}$

La condition d'entretien de la décharge peut donc se réécrire, en fonction de ces paramètres fondamentaux et en remplaçant $F$ par le rapport de la tension $U$ établie entre les électrodes à la distance $d$ qui les sépare :

$n\sigma d\ e^{-n\sigma d{\frac {E_{i}}{qU}}}=\ln \left(1+{\frac {1}{\gamma }}\right)$

ou, de façon équivalente,

$U={\frac {n\sigma d{\frac {E_{i}}{q}}}{\ln(n\sigma d)-\ln \left[\ln \left(1+{\frac {1}{\gamma }}\right)\right]}}$

La densité, pour un gaz parfait, étant proportionnelle à la température, on a bien là la forme générale proposée pour la loi de Paschen, les paramètres macroscopiques $B$ et $C$ étant reliés aux paramètres fondamentaux par les équations

$B=A{\frac {E_{i}}{q}}$, à condition de poser $A={\frac {\sigma }{k_{B}T}}$,

avec $k_{B}$ la constante de Boltzmann et

$C=\ln(A)-\ln \left[\ln \left(1+{\frac {1}{\gamma }}\right)\right]$.