Utilisateur:Charles-V/Brouillon

Le transport de céréales

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Transport maritime

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Les céréales, et le grain plus largement, est certainement l'un des premiers cargos à avoir été transporté par voie maritime.

Le transport de ce type de cargo, en mer Méditerranée, à l'époque de la Rome impériale, est bien documenté et montre qu'il existait déjà une véritable industrie du transport maritime de grain avec ses ports et ses navires spécialisés.

Aujourd’hui le transport maritime de grains est globalisé et essentiellement assuré par des vraquiers. Plus anecdotiquement, il est aussi possible de transporter le grain en container. Le transport en sac a, en revanche, disparu.

Les navires

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Vraquier au terminal à grain

Les vraquiers utilisés dans le transport de grains sont généralement de type Handy size et Panamax, c'est à dire des navires de tailles modestes mais qui ont l'avantage de pouvoir se rendre dans la majorités des ports du monde.

L'utilisation de cette taille de navire s'explique par la parcel size. Dans le transport du grain, celle-ci est la plus part du temps comprise entre 25000 et 60000 tonnes (world bulk trades fearnleys).

Fichier:Grain-chute.jpg
chargement de grain par chute à Columbia Grain

Le chargement s'effectue à l'aide de grues ou de chutes.

Les dangers du transport maritime de grain.

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Les principaux dangers associés à ce type de cargo, pour le navire et son équipage, sont de deux ordres:

 
Effet de surface libre

Premièrement il y a les dangers relatifs au comportement physique du grain qui, sous bien des aspects se rapproche de celui d'un liquide et ensuite il y a des dangers dus au fait que le grain est un cargo "vivant".

Il existe également d'autres risques plus marginaux.

Problème de stabilité

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Le grain, s'il est libre de se mouvoir avec les mouvements du navire, va se comporter comme un liquide. C'est à dire qu'il va créer un effet de carènes liquides.

Cela va fortement réduire la stabilité du navire. Elle pourra, dans des cas extrêmes, devenir négative et causer le chavirement de ce dernier.

Comme pour les liquides, ce phénomène n'existe pas si la cale est très peu remplie ou entièrement remplie. Aussi cherchera t'on toujours à charger les cales au maximum et on veillera à ce que le niveau de grain ne descende pas trop avec le tassement de celui-ci.

On veillera également à tasser le cargo afin de maximiser l'angle de gite sous lequel le cargo bougera. Si le grain est correctement égalisé, cet angle sera l'angle de repos.

Ce danger est si important qu’il a, en partie, justifié l’adoption du International Code for the Safe Carriage of Grain in Bulk par l’OMI

Appauvrissement en oxygène et oxydation

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Le grain est un cargo vivant qui connait une respiration cellulaire, c'est à dire que de l'oxygène va être absorbé et, en retour, du CO2, de l'humidité et de l'énergie (chaleur) seront produits. Ce phénomène sera exacerbé par le développement de moisissures, qui respirent également, ou par l'infestation du cargo.

La combinaison du manque d'oxygène et de la présence de CO2 dans des espaces clos (cales) accroissent le risque de suffocation pour toute personne qui pénètrerait dans cet espace.

De plus, le phénomène de respiration cellulaire mais aussi le phénomène d'oxydation sont des réactions exothermiques. Dans certains cas, il peut arriver qu'on dépasse les 100°c et qu'on en arrive au point de combustion spontanée avec développement d'un feu couvant. Si on en arrive là, il faudra généralement inonder la cale et le cargo sera perdu. Le phénomène est aggravé si le milieu est humide et chaud, une attention particulière est donc requise pour les cales à proximité des citernes de fioul qui seront chauffées.

Le risque de combustion spontanée est surtout présent avec les graines oléagineuses car l'huile contenue a un potentiel calorifique plus important.

A titre plus anecdotique, il faut faire attention lors de la fumigation. On a déjà vu des feux démarrer dans un cargo de grain suite à une fumigation.

On observe aussi des dilatations de cargo: suite une humidité trop importante, le cargo se dilate et cause d'importants dégâts à la structure du navire.

Commerce maritime

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Fichier:Sea borne trade.jpg
Commerce maritime international par année, en million de tonnes chargées

Dans l'économie maritime, le grain fait partie du secteur des vracs principaux (major bulks), aux côtés, entre autres, du charbon et du minerais de fer. Ce secteur représentait, en 2014, près 3112 millions de tonnes transportées soit près de 30% de l'ensemble du commerce maritime. Le grain ne représente cependant qu'un faible pourcentage, de ce montant [1] et les quantités transportées ont la particularité de rester stable d'année en année, entre 250 et 300 millions de tonnes[2].

Il n'est pas aisé d'établir une carte des échanges maritimes de grains car les centres d'importations et d'exportations sont, à l'exception de l'Afrique, relativement distribués dans le monde. On peut cependant dire que les exportateurs principaux sont l'Europe (UE, Ukraine, Russie), le Canada et les USA tandis que les principaux importateurs sont le Japon, la Chine, le Mexique, l'Iran et le Maghreb[3].

Liste non exhaustives de ports d'importation[4]
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Pays Port Tonnes importées pour l'année 2014
  Pays-Bas Rotterdam 8 570 000
  Belgique Gant 1 490 238
  Belgique Anvers 584 241
  Chine Quingdao 19 362 330
  Chine Nanjing 14 877 976
  Japon Kobe 3 277 133
  Japon Nagoya 2 798 879
  Corée du Sud Busan 1 333 720
  Taïwan Kaohsiung 4 735 796
  Égypte Alexandrie 2 937 620
  Brésil Santos 1 429 091
Liste non exhaustives de ports d'exportation[5]
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Pays Port Tonnes exportées pour l'année 2014
  États-Unis South Louisiana 43 826 981
  Canada Vancouver 19 617 621
  Brésil Santos 25 096 145
  Argentine Rosario 6 100 401
  Australie Fremantle 4 686 000
  Roumanie Constanta 17 420 547
  Russie Novorossiysk 7 434 800
  Belgique Anvers 376 545