Utilisateur:Chamottée/Brouillon

Les réseaux sociaux donnent une nouvelle dimension à l’activisme de l’information dans les dernières années. Il semble y avoir un lien entre la fréquence de la participation sur les réseaux sociaux et la prise d’action politique. [1]En interagissant avec l’information de façon très personnalisée, à l’ère des réseaux sociaux, plusieurs choisissent une approche basée sur l’élaboration de projets activistes plutôt que de s’investir dans des actions collectives avec une visée sociétale plus large. Ces derniers rassemblent l’information qu’ils jugent pertinente et la partage sur les réseaux sociaux ou les sites de nouvelles contributifs.[2] L’utilisation des médias pour surveiller, pour trouver et pour suivre les nouvelles est liée à l’accroissement des probabilités de l’implication citoyenne dans une variété de causes politiques, bien que l'impact réel de cet investissement dans les luttes politiques ne soit pas toujours claire.[1] La littérature courante sur le sujet maintient que l’activisme de l’information est devenu une action inévitablement solitaire et qu’il représente l’individualisation de l’action politique actuelle.[2] Certains voient dans l’individualisation de l’activisme de l’information un mouvement dangereux allant à l’encontre de ce qui forme une démocratie moderne saine, soit l’engagement collectif et la création de liens sociétaux profonds. [2]Il est possible que les comportements activistes générés par l’information obtenue sur les réseaux sociaux ne porte pas de résultats concrets dans la vie politique mais servent plutôt de réconfort pour la conscience morale de l’activiste virtuel.[1]


En comparaison avec d’autres formes de médias, les réseaux sociaux offrent plus d’opportunités de véhiculer de l’information concernant les moyens de mobilisation sociale telles les identifications de ressources essentielles, les lieux de rassemblement et les façons dont les citoyens peuvent s’impliquer. [1] Il a été démontré que l’activiste de l’information pouvait avoir impact concret sur une communauté politique en rassemblant et partageant l’information nécessaire pour organiser des manifestions de protestation, comme ce fut le cas en Turquie en 2013.[2] Les sources d’informations plus traditionnelles qui fonctionnent dans le courant dominant se voient restreintes dans le déploiement d’informations de mobilisation citoyenne par leur devoir de neutralité.[1]

Dans des milieux militants

Le travail de l’activisme de l’information se déroule dans les archives communautaires, où la communauté est auto-déclarée par ses membres qui sont largement en charge des activités de collecte, d’acquisition et de diffusion de collections de données informationnelles.[3]


Les archives de projets militants partent d’un désir de célébration de leurs histoires et de leurs luttes mais poussent aussi plus loin le discours sur les sujets plus complexes ou difficiles d’approche qui concernent leur communauté.[3]


En tentant de balancer la redécouverte et la célébration d’une communauté face aux courants dominants, l’activiste de l’information archivistique peut faire face à des conflits portant sur la meilleure approche à prendre pour remédier à certaines exclusions ou manque de représentation à l’intérieur d’une même communauté.[3]

En archivistique

Quatre différentes formes d’activisme de l’archivistique peuvent être distinguées, soit les archives communautaires, le travail socialement responsable au sein d’archives financées par le gouvernement ou dans le courant dominant; l’activisme basée sur la recherche; et le travail socialement engagé par des archivistes indépendants.[4]


Le 30 septembre 1970, l’historien, dramaturge et militant pour les droits civique Howard Zinn a pris la parole lors de la rencontre annuelle de la Society of American Archivist (SAA).[4]


Zinn a proposé plusieurs idées afin de contrer les effets négatifs de la neutralité imposée au titre professionnel d’archiviste. Il a suggéré, entre autres, la décentralisation du pouvoir et surtout, de mener une campagne pour l’accès public à la documentation gouvernementale.[4]

  1. a b c d et e (en) Sebastián Valenzuela, « Unpacking the Use of Social Media for Protest Behavior: The Roles of Information, Opinion Expression, and Activism », American Behavioral Scientist, vol. 57, no 7,‎ , p. 920–942 (ISSN 0002-7642 et 1552-3381, DOI 10.1177/0002764213479375, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d (en) Max Halupka, « The rise of information activism: how to bridge dualisms and reconceptualise political participation », Information, Communication & Society, vol. 19, no 10,‎ , p. 1487–1503 (ISSN 1369-118X et 1468-4462, DOI 10.1080/1369118X.2015.1119872, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c (en) Andrew Flinn, « Archival Activism: Independent and Community-led Archives, Radical Public History and the Heritage Professions », InterActions: UCLA Journal of Education and Information Studies, vol. 7, no 2,‎ (DOI 10.5070/D472000699, lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c (en) V. Vukliš et A. J. Gilliland, « Archival Activism: Emerging Forms, Local Applications », Archives in the Service of People – People in the Service of Archives,‎ , p. 14–25 (lire en ligne, consulté le )