Utilisateur:Bruno Hibou/Brouillon/Brouillon1

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Bioethics International
Situation
Création 2005
Type association à but non lucratif (public charity)
Domaine santé, bioéthique, éducation thérapeutique du patient, groupes pharmaceutique
Siège 420 Lexington Avenue, Suite 300, New York, NY 10170, États-Unis
Langue anglais
Organisation
Effectifs 7
Fondatrice Jennifer E. Miller, PhD
Directeur général Wilco Faessen
Directrice de département Marie-Catherine Letendre

Site web https://bioethicsinternational.org/

L’association à but non lucratif Bioethics International évalue le respect de la bioéthique lors des essais cliniques en santé, principalement en pharmacologie. On inclut dans les critères de bioéthique la publication des informations sur le déroulement et les résultats des essais. Plusieurs milliers d’essais cliniques ont été évalués[1].

Partant des évaluations des essais cliniques, Bioethics International produit aussi un tableau de bord évaluant les compagnies pharmaceutiques : le « Good Pharma Scoreboard »[2]. Certaines grandes compagnies pharmaceutiques s’efforcent d’obtenir de bonnes évaluations et plusieurs réussissent.

Mandat modifier

La mission de Bioethics International est d’aider à transformer la façon dont nous comprenons, utilisons et opérationnalisons la bioéthique dans le secteur de l’innovation des soins de santé afin d’améliorer la fiabilité, de promouvoir l’éducation thérapeutique du patient et de faire progresser la qualité des soins[3].

L’organisation travaille depuis 2020 sur les normes éthiques dans les essais cliniques : leur conception, leur déroulement et le partage des résultats. Aussi, elle se préoccupe des techniques de mise en marché et à l’accès aux médicaments[4].

Création et historique modifier

La Dr Jennifer E. Miller fonde « Bioethics International » en 2005 dans le but de faire progresser l’éthique biomédicale et pour promouvoir les droits du patient dans la conduite de sa thérapie. L’organisation est reconnue comme association caritative dans l’État de New York et aux États-Unis[3].

L'organisation modifier

L’organisation regroupe une équipe de chercheurs[5], de directeurs, de conseillers en éthiques et en sciences[6].

Des représentants de fondations, de l’industrie, de groupes de patients, des gouvernements, des universités et d’investisseurs socialement responsables participent aux travaux de l’organisation[3].

Principes et valeurs modifier

Depuis sa fondation, Bioethics International considère que l’ouverture de la recherche biomédicale et la gestion des entreprises (transparence) comme un principe éthique fondamental dans la communication avec le public et dans la démarche scientifique en médecine et en pharmacologie[1]. Elle favorise la transdisciplinarité, le pluralisme, la non-coercition ainsi que l’association de compétences variées dans des pays différents. Elle promeut d’ailleurs généralement la connaissance comme bien commun[7].

Bioethics International privilégie l’ouverture de l’accès aux données. Cela inclut : le respect des lois et règlements en vigueur[2] ; l’enregistrement des essais cliniques et la publication de leurs résultats ; le respect et la protection des participants aux essais cliniques ; l’accès aux données par les praticiens et les utilisateurs des médicaments[8].

Principales réalisations modifier

Promotion et avancement de l'éthique en recherche biomédicale modifier

Bioethics International développe ses normes éthiques[9] et les fait évoluer dans le but d’assurer que les praticiens obtiennent des informations valides, complètes et objectives sur les essais cliniques pour qu’ils puissent prescrire le bon médicament au bon patient au bon moment[4]. On veut aussi que les patients, en tant que partenaires de leurs propres soins et dans le respect de la dignité humaine[10], accèdent à ces informations pour prendre des décisions éclairées sur le choix de leurs traitements.

La publication de toutes les données aide aussi l’ensemble de la recherche biomédicale[11],[12] parce qu’elle évite de refaire les travaux que les essais réussissent ou échouent. Cela économise les ressources et permet d’éviter les pertes de temps[13]. La qualité des données repose sur des analyses statistiques objectives des essais cliniques et la publication des données permet de faire ces vérifications[14]. Bien que le monde biomédical soit souvent blâmé sur la qualité des informations, il faut, pour être juste, reconnaitre que cette situation se retrouve ailleurs en recherche scientifique[15].

En plus des exigences précédentes, on établit des normes éthiques sur la conduite des essais[16] qui s’inspirent des valeurs du mouvement de science ouverte (transparency). Ces normes couvrent le respect des participants aux essais cliniques, les informations dépersonnalisées sur ceux-ci, la conformité aux lois, la publication et la qualité des protocoles d’essais cliniques.

Pour réaliser son travail sur les normes, Bioethics International réunit les parties prenantes en comité et crée des plateformes d’échange de connaissances sur ces domaines.

Évaluation du niveau d'éthique des compagnies pharmaceutiques modifier

Bioethics International produit un tableau de bord évaluant les compagnies pharmaceutiques : le « Good Pharma Scoreboard »[2](GPS). Le tableau de bord est basé sur deux indicateurs de base dont l’échelle est en pourcentage. Le premier indicateur mesure le partage des données « Data-sharing-ranking » et des informations sur les essais cliniques. Le second indicateur évalue le niveau de respect des normes éthiques.

Le score d’une pharmaceutique est la moyenne des résultats des essais[17].

Résultats obtenus modifier

En 2019, plusieurs milliers d’essais cliniques avaient été évalués. Plusieurs compagnies pharmaceutiques respectaient complètement ou presque les normes éthiques : Novo Nordisk et Roche (100 %) et Novartis (99 %). Et au moins six autres compagnies dépassent 75 %.

Pour le partage des données, quatre compagnies obtiennent une note parfaite de 100 % sur le partage des données : Johnson & Johnson, Novartis, Novo Nordisk et Roche. Cinq autres compagnies dépassent 75 %[8].

Effets du GPS sur la conduite des compagnies pharmaceutiques modifier

En plus de mesurer les pratiques de partage de données des entreprises, l’outil de classement GPS influence les pratiques des pharmaceutiques. Lorsqu’un indicateur révèle des déficiences, Bioethics International donne 30 jours aux entreprises concernées pour modifier leurs façons de faire ou leurs politiques. En 2019, trois entreprises ont choisi d’améliorer leurs politiques pour obtenir de meilleurs résultats. De plus, entre le premier classement GPS publié en 2015 et celui de 2019, les résultats médians globaux sur le partage des informations par l’industrie en général augmentent d’année en année.[18]

À sa troisième édition, les analyses montrent une hausse du partage des données de recherche clinique des grandes compagnies pharmaceutiques. En effet, on observe que les résultats de 95 % des essais cliniques sur les patients sont maintenant publiés dans les six mois suivant l’approbation de la « Food and Drug Administration » (l’Agence américaine du médicament et de l’alimentation). Douze mois après l’approbation, le résultat monte à 100 % pour les médicaments approuvés après 2015[19].

En 2015, un porte-parole d’Allergan déclare : « Allergan croit en la valeur de la publication des données d’essais cliniques et accueille favorablement les analyses qui l’aident, ainsi que l’industrie, à améliorer les relations avec la communauté médicale, les patients, les payeurs et aux autres intervenants concernant ses essais cliniques[20]. »

« Beaucoup de compagnies publient également les résultats du GPS dans leurs rapports annuels. De plus, les investisseurs dans le secteur de la santé utilisent de plus en plus le GPS dans leurs analyses de gouvernance environnementale et sociale »[1]

— Jennifer E. Miller

Bioéthique et innovation médicale modifier

Bioethics International étudie sous l’angle de la bioéthique les innovations en général dans le domaine médical et offre de la consultation sur ses recherches. L’organisation porte un intérêt particulier sur les innovations posant des risques en matière de santé pour la population[4].

Développements futurs modifier

Bioethics International souhaite inclure dans ses indicateurs toutes les informations sur la conception des essais cliniques, la commercialisation et l’accessibilité des médicaments[1].

Financement et soutien modifier

Bioethics International se finance par des dons provenant du public et par diverses organisations telles que l’Université Harvard, l’Université Duke et des groupes de réflexion comme le Faster Cures (en) et le Milken Institute (en).

L’école de médecine de l’Université Yale, l’Université Harvard, et la faculté de droit de l’Université Stanford fournissent le personnel pour recueillir et compiler les informations pour établir le GPS « Good Pharma Scorecard ».

Scientific American et E&Y coparrainent le forum annuel de Bioethics qui réunit des acteurs sur la bioéthique et la pharmacologie.[21]

Commentaires sur l'organisation et le « Good Pharma Scoreboard » (GPS) modifier

Bioethics International a augmenté l’ouverture des recherches dans les compagnies pharmaceutiques en développant le GPS[22]. Cependant, les résultats doivent être pris avec un grain de sel puisqu’ils s’appliquent principalement aux plus riches des compagnies pharmaceutiques qui ont les ressources suffisantes et qui cultivent une image positive pour le public. Les petites entreprises de biotechnologie, moins représentées dans le GPS, et la plupart des universités ne possèdent pas toutes les ressources nécessaires pour répondre à tous les critères du GPS[23].

De plus, certains regrettent que plus de la moitié des publications du GPS 2019 ne fournissent aucune information sur les licences des documents en usage partagé « Creative Commons », soulignant la nécessité de se concentrer davantage sur la portée des différents types de licences[24].

Bioethics International est une excellente ressource pour les cliniciens et pour toute personne qui s’intéresse à l’éthique, fournissant aux individus une expertise, une expérience et une crédibilité dans le domaine de l’éthique médicale, ainsi que des programmes éducatifs exceptionnels[21],[25].

Notes et références modifier

  1. a b c et d (en) Jennifer E. Miller, « The Good Pharma Scorecard » [archive du ], sur Scientific American, (consulté le )
  2. a b et c (en-US) Health and Human Services Department, « Clinical Trials Registration and Results Information Submission » [archive du ], sur Federal Register, (consulté le )
  3. a b et c (en-US) Bioethics International, « Who We Are » [archive du ], sur Bioethics International (consulté le )
  4. a b et c (en-US) Bioethics Internationnal, « What We Do » [archive du ], sur Bioethics International, (consulté le )
  5. (en) Ziba Kashef, « Yale-developed scorecard promotes better clinical trial data sharing » [archive du ], sur YaleNews, (consulté le )
  6. (en-US) Bioethics International, « Our Team » [archive du ], sur Bioethics International, (consulté le )
  7. Philippe Aigrain, « Cause commune : L’information entre bien commun et propriété » [archive du ], sur NooSFere, (consulté le )
  8. a et b (en-US) Bioethics International, « Good Pharma Scorecard » [archive du ], sur Bioethics International, (consulté le )
  9. Noëlle Lenoir et Bertrand Mathieu, Les normes internationales de la bioéthique, Paris, PUF, 2004.
  10. Kant, La métaphysique des mœurs, Paris, Flammarion, 1994.
  11. (en) Iain Hrynaszkiewicz, « A call for BMC Research Notes contributions promoting best practice in data standardization, sharing and publication », BMC Research Notes, vol. 3, no 1,‎ , p. 235 (ISSN 1756-0500, PMID 20813027, PMCID PMC2940773, DOI 10.1186/1756-0500-3-235, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  12. (en) « A New Culture of Sharing » [archive du ], sur Scientific American, (consulté le )
  13. (en) Craig, James R. et Reese, Sandra C., « APA PsycNet » [archive du ], sur content.apa.org, (consulté le )
  14. (en) Joseph S. Ross, Gregory K. Mulvey, Elizabeth M. Hines et Steven E. Nissen, « Trial Publication after Registration in ClinicalTrials.Gov: A Cross-Sectional Analysis », PLOS Medicine, vol. 6, no 9,‎ , e1000144 (ISSN 1549-1676, PMID 19901971, PMCID PMC2728480, DOI 10.1371/journal.pmed.1000144, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  15. (en) John P. A. Ioannidis, « Why Most Published Research Findings Are False », PLOS Medicine, vol. 2, no 8,‎ , article no e124 (ISSN 1549-1277, PMID 16060722, PMCID 1182327, DOI 10.1371/journal.pmed.0020124, lire en ligne [archive du ]).
  16. (en) Institute of Medicine, Sharing Clinical Trial Data: Maximizing Benefits, Minimizing Risk, Washington, DC, National Academies Press, (ISBN 978-0-309-31629-3, lire en ligne)
  17. (en) Jennifer Miller, Joseph S. Ross, Marc Wilenzick et Michelle M. Mello, « Sharing of clinical trial data and results reporting practices among large pharmaceutical companies: cross sectional descriptive study and pilot of a tool to improve company practices », BMJ, vol. 366,‎ (ISSN 0959-8138 et 1756-1833, PMID 31292127, DOI 10.1136/bmj.l4217, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  18. (en-US) Market Insider, « Bioethics International's Good Pharma Scorecard Improved the Data-Sharing Practices of Large Pharmaceutical Companies » [archive du ], sur markets businessinsider, (consulté le )
  19. (en) Beth Snyder Bulik, « Score! 'Good Pharma' ranking finds uptick in new drug data sharing and clinical trial transparency » [archive du ], sur FiercePharma, (consulté le )
  20. (en) Arlene Weintraub, « Pharma Ups Its Game On Trial Transparency But There's 'Room For Improvement' » [archive du ], sur Forbes, (consulté le )
  21. a et b (en-US) Bioethics International, « Partners » [archive du ], sur Bioethics International, (consulté le )
  22. (en-US) Alex Keown, « Good Pharma Scorecard Continues to Boost Clinical Trial Transparency, Analyst Report Shows » [archive du ], sur BioSpace, (consulté le )
  23. (en-US) Kasim McLain, « Good Pharma Scorecard: Improvements Seen in Clinical Trial Transparency Compliance » [archive du ], sur TrialAssure, (consulté le )
  24. (en) Steph Macdonald et Tim Koder, « How open are pharma publications? » [archive du ], sur Open Pharma, (consulté le )
  25. Mark R. Mercurio, md, Director, Yale Pediatric Ethics Program, co-chair, Yale Hospital Ethics Committee, Professor, Yale University School of Medicine

Liens externes modifier

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