Utilisateur:Bleuet03/Brouillon

La fin des années 60 marque l’émergence d'un féminisme remettant en question la maternité et les conséquences qu’elle a sur les femmes. Certaines de ces féministes issues du mouvement prônent une maternité dite « volontaire »[1]. D’autres, plus radicales, prôneront un refus de la maternité en vertu d’une libération des femmes.[2]

Au début des années 70, émerge un courant féministe radical, à l’opposé des théories dites « naturalistes », qui visent à sortir la femme de l’emprise du patriarcat. Les féministes radicales dénoncent de multiples oppressions dites « sexuelles, socio-économique et politique »[3] venant du patriarcat et dénoncent une « maternité-esclavage ».[4] Les partisanes du mouvement radical soutiennent que l’aliénation de la femme prend son départ dans le rôle maternel, soumis par les normes patriarcales. Les défenseuses du féminisme radicales prônent un refus de cette maternité puisque cette maternité les soumet à une vie domestique, dévouée à la maternité, les empêchant de jouir de « projets de vie autonome ».[5] La maternité étant le « destin » de toute vie féminine, elle perpétue la domination masculine dans la société.[6] Par la maternité, la femme est soumise à un rôle de reproduction creusant les rapports inégalitaires entre les hommes et les femmes en société. « Un enfant si je veux, quand je veux »[7] est une devise de ce mouvement.

Ces idées radicales laissent place, quelque temps plus tard, à une tentative de réappropriation du rôle maternelle par les féministes à cause du développement de la technologie maternelle qui menace la maternité.[8]


  1. Francine Descarries, « La maternité au cœur des débats féministes », Espaces et temps de la maternité,‎ , p. 14 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  2. Francine Descarries-Bélanger et Christine Corbeil, « La maternité : un défi pour les féministes », International Review of Community Development / Revue internationale d’action communautaire, no 18,‎ , p. 141–152 (ISSN 0707-9699 et 2369-6400, DOI 10.7202/1034274ar, lire en ligne, consulté le )
  3. Francine Descarries, « Penser la maternité: les courants d'idées au sein du mouvement contemporain des femmes », Recherches sociographiques,‎ , p. 11 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  4. Francine Descarries, « Penser la maternité: les courants d'idées au sein du mouvement contemporain des femmes », Recherches sociographiques,‎ , p. 12 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  5. Francine Descarries-Bélanger et Christine Corbeil, « La maternité : un défi pour les féministes », International Review of Community Development / Revue internationale d’action communautaire, no 18,‎ , p. 141–152 (ISSN 0707-9699 et 2369-6400, DOI 10.7202/1034274ar, lire en ligne, consulté le )
  6. Francine Descarries-Bélanger et Christine Corbeil, « La maternité : un défi pour les féministes », International Review of Community Development / Revue internationale d’action communautaire, no 18,‎ , p. 141–152 (ISSN 0707-9699 et 2369-6400, DOI 10.7202/1034274ar, lire en ligne, consulté le )
  7. Francine Descarries, « La maternité au cœur des débats féministes », Espaces et temps de la maternité,‎ , p. 15 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  8. (en) Hélène Morrissette et Armelle Spain, « Vouloir demeurer sans enfant: recension critique des écrits », Canadian Journal of Counselling and Psychotherapy, vol. 25, no 4,‎ (ISSN 1923-6182, lire en ligne, consulté le )