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PROJET ARTICLE WIKI SUR NICHIKAN SHONIN

Nichikan Shonin (1665-1726),de son vrai nom Ito Ichinoshin, est un moine réformateur du bouddhisme de Nichiren Daishônin. au sein de la Nichiren Shoshu dont il fut l'administrateur principal de 1718 à 1720 puis de 1724 à

Nichikan est né en 1665 à Tatebayashi (préfecture de Gunma, au nord de Tokyo). Issu d’une famille de samouraïs, son père était au service de Sakai Utanokaki, seigneur du château de Tatebayashi. il reçoit une éducation accomplie, et étudie la philosophie classique chinoise.

La mort prématurée de sa mère et les bouleversements de la société de l'époque lui donnent une conscience profonde de la nature éphémère du monde et contribuent à son assiduité dans les pratiques religieuses.

En 1683, à l'âge de dix neuf ans, un incident capital se produisit. Il se reposait devant la porte d'un temple, quand il vit un ascète pèlerin, Ichinoshin (Nichikan) le questionna à propos de l'inscription au dos de son paquetage "dédier soixante-six sûtra Mystiques du Mahayana" l'ascète lui répondit qu'il priait pour la postérité du Japon par cette offrande du Sûtra du Lotus du Bodhisattvas Kannon. Ichinoshin posa une autre question sur la clochette de l'ascète et ce qu'il récitait, celui-ci répondit que la clochette représente le fait que les phénomènes du monde changent et qu'il récite le Nembutsu afin de parvenir dans la Terre pure située à l'Ouest par la grâce d'Amida. Ichinoshin l'ayant écouté silencieusement, le questionna encore : " Votre bouche récite le nom du Bouddha Amida tandis que votre esprit médite sur le Bodhisattvas Kannon et que votre corps voyage à travers le Japon pour y dédier le Sutra du Lotus à chaque province?."[1] l'ascète ne put répondre, décontenancé, il s'en alla.

Le gardien du temple témoin de la scène, félicita Ichinoshin, il lui répondit que : " Mon désir n'était pas de le stigmatiser. Moi-même, j'ai offert sincèrement, chaque été, des copies du chapitre Kannon du Sutra du Lotus. Mais le titre de ce sûtra est Myôhô-Renge-Kyô et pas le nom du Bouddha Amida. On chérit dans son coeur le Bodhisattva Kannon, on porte sur le dos le Sûtra du Lotus et on récite le nom du Bouddha Amida. C'est comme si je vous appelais du nom "Rokubei", au lieu de votre nom "Sahei". Est-ce que vous répondriez si je vous appelais ainsi? Quiconque prie Kannon devrait réciter Myôhô-Renge-Kyô. Alors le nom et la personne concorderaient, comme moi lorsqu'on, m'appelle Ito Ichinoshin".[2] Le gardien, impressionné, lui présenta la Nichiren Shoshu et lui conseilla d'interroger le dix-huitième administrateur principal Nissei Shonin (1600-1683).

Manifestant un vif désir d’approfondir les enseignements bouddhiques, il réussit à vaincre les réticences de son seigneur et à se délier de son statut de samouraï, pour intégrer, en 1683, le temple Jozaï de l’école Fuji, à Edo. Il prit alors le nom bouddhiste de Nichinyo, il maîtrisa les doctrines Tendai et le bouddhisme de Nichiren Daishônin en faisant preuve d'un zèle actif, il devint rapidement un disciple incomparable.

A l'age de 24 ans, en 1688, Nichinyo entra dans une école de moines située dans l'actuelle préfecture de Chiba, cette école s'appelle Hosokusa Danrin (une école consacrée aux études du bouddhisme de Nichiren Daishônin, laquelle produira un nombre non négligeable de grands érudits dont Nichikan) fondée par une une disciple laic Kyodai-in ((1592-1666) de la famille Hachisuka seigneur de la province d'Awa, épouse de Yoshishige, qui a également élargie le Miei-dô (temple de l'image) un des batiment du Taiseki-ji temple principal de la Nichiren Shoshu. )[3]

En 1708, il fut nommé Maître de cette école et pris un nouveau nom : Nichikan. Par la suite, il se consacra à promouvoir l'étude du bouddhisme, en donnant des cours sur le Gosho ( Go-préfixe honorifique; litt. "Vénérables écrits" de Nichiren Daishônin) en publiant des exégèses sur les principaux traités de Nichiren Daishonin et en systématisant ses doctrines. Son oeuvre maîtresse est le Rokkan sho (écrits en six volumes), où il met l'accent sur "la réfutation des erreurs des écoles se réclamant de Nichiren et sur l'établissement d'une fondation de base solide propre à maintenir l'esprit originel de Nichiren Daishônin."[4]

Au début du 17ème siècle, Tokugawa Iyeuasu avait porté un coup fatal à ses adversaires en devenant le Shogun du Japon, c'est-à-dire une sorte de dictateur gouvernant une vague fédération de provinces. Il mit en oeuvre une politique culturelle destinée à soutenir son action militaire et politique. L'Ère Edo, qui devait presque durer deux siècles, était commencée. Le bouddhisme devint dans cette période la religion officielle du pays, sous le patronage du clan Tokugawa. Cependant, le bouddhisme était divisé en un grand nombre de sectes et sous-sectes. Dans cette conjonctures où toutes les religions passaient sous contrôle gouvernemental, la Nichiren Shoshu se trouva en butte à de grandes difficultés. Toutes les Écoles bouddhistes devaient garder leur propre zone d'influence, délimitée par le gouvernement lui-même. Chaque famille devait appartenir à un établissement bouddhiste déterminé, et le clergé responsable avait le droit de surveiller la vie privée et la pensée des gens sous sa charge. Le commissaire aux affaires religieuses (Jisho Bugyo) avait une place importante au sein du gouvernement et de riches dotations étaient attribuées aux temples, monastères, et collèges bouddhistes. La majorité du clergé bouddhiste était au service du gouvernement et la longue période de paix dont bénéficiait alors le Japon explique que peu à peu les prêtres tombèrent dans un formalisme rituel.

En 1718, Nichikan fut désigné, à lâge de 54 ans, comme le 26ème administrateur principal de la Nichiren Shoshu. Il connaissait les difficultés de la situation, mais il avait "la conviction absolue que le bouddhisme orthodoxe s'épanouirait en temps voulu".[5] En 1720, trois ans après sa nomination, Nichikan Shonin se démit de sa charge et la confia à Nichinyo Shonin (1670-1723) pour réintégrer le centre d'étude bouddhistes au Taisekiji. Là il continua ses recherches et poursuivit ses cours sur les écrits de Nichiren Daishonin en tant que Maître principal. Cependant, Nichinyo Shonin meurt quatre ans plus tard et Nichikan Shonin doit redevenir administrateur principal avec l'unique désir de faire prospérer le temple principal pour qu'il devienne le centre du bouddhisme orthodoxe. C'est dans ce but qu'il oeuvre pour développer l'étude et aider à la construction de temple au Taisekiji.[6] Comme administrateur principal, Nichikan Shonin contribua à la construction du Joshodo (temple de la récitation-sans interruption) et du Ishinbo, temple d'hébergement où il vécut les quatre dernières années de sa vie.

Au début de l'année 1726, Nichikan Shonin, âgé de 62 ans, se rendit à Edo et visita le temple Jozai, où jeune homme, il était entré dans la vie de moine. Sur demande des disciples de l'endroit, il fit un cours sur le Kanjin No Honzon Sho (Traité sur le Véritable Objet de Culte) de Nichiren Daishônin. Pressentant que ce serait là ses derniers cours en ce monde, il y mit tant de lui-même que les auditeurs furent tous profondément émus.[7]

Le jours du derniers cours, Nichikan Shonin, déclara : "Kumarajiva, pour donner la preuve que ses traductions en chinois étaient sans défauts, prédit que sa langue resterait intacte quand son corps serait incinéré, parce qu'elle avait transmis le Sûtra du Lotus avec une absolue rectitude. Sa prédiction se réalisa et permit aux générations suivantes d'avoir une totale confiance en ses traductions. Même si moi, Nichikan, pouvais déployer l'éloquence de Purna et utiliser les pouvoirs occultes de Maudgalyayana pour expliquer le bouddhisme orthodoxe, vous ne pourriez pas croire en mes paroles si elles ne se vérifiaient pas à l'avenir. Aussi, je veux annoncer que juste avant ma mort je mangerai du soba (pâte de sarrasin) qui est mon mets préféré, que je sourirai de bonheur, et que je réciterai daimoku (Nam-Myoho-Renge-Kyo). Si les choses se passent exactement comme je le prédis, vous ne devriez pas douter même d'une seule phrase de mes cours."[8]

Vers la fin du mois de Juillet, il lègua à Nissho Shonin (1681-1734) tous ses enseignements relatifs au Bouddhisme de Nichiren Daishônin, La nuit du 18 Août, il écrivit un poème, son dernier : "Permanent : l'eau et el vent

"Éternellement un : l'ordinaire et le sacré

"Soi et l'environnement se fondant l'un dans l'autre

"Le dernier soupir sereinement rendu

"Aux derniers Jours de la Loi, la Fleur

"Ne peut émettre son parfum

"Pourtant la graine pour le bien persiste".[9]

Dans ce poème, Nichikan exprime sa conviction sur son lit de mort. Il demande à ses disciples de préparer des pâtes de sarrazin, comme pour célébrer son départ vers la vie prochaine.


  1. Nichiren Shoshu Française, Nichikan Shonin, Nichiren Shoshu France, 21 p., p. 2-3
  2. Ibidem, {{Ouvrage}} : paramètre titre manquant
  3. (en) Yasuji kirimura, Buddhism and the Nichiren Shoshu Tradition, , 232 p. (ISBN 888720215C1015[à vérifier : ISBN invalide]), p. 202
  4. (en) Yasuji Kirimura, Buddhism and the Nichiren Shoshu Tradition, nsic, p.203
  5. Nichikan Shonin, Nichiren Shoshu Française, p5
  6. « Nichikan Shonin (1665-1726), le réformateur », sur www.soka-bouddhisme.fr (consulté le )
  7. « Nichikan Shonin (1665-1726), le réformateur », sur https://www.soka-bouddhisme.f (consulté le )
  8. Nichikan Shonin, Nichiren Shoshu France, 21 p., p.7
  9. Ibidem