Utilisatrice:BeatrixBelibaste/Brouillons/bac38



Blanche d'Aquitaine
ou Le dernier des Carlovingiens
« Que de crimes pressés autour d'une couronne » : Scène de Blanche d'Aquitaine : le jeune Louis V empoisonné, agonisant et affaissé sur son trône, est entouré de sa mère, Emma, qui le pleure et implore le ciel, de son épouse Blanche (de face, à gauche), emplie d'effroi et d'Hugues Capet (à droite), qui déplore et condamne l'homicide.
« Que de crimes pressés autour d'une couronne » : Scène de Blanche d'Aquitaine : le jeune Louis V empoisonné, agonisant et affaissé sur son trône, est entouré de sa mère, Emma, qui le pleure et implore le ciel, de son épouse Blanche (de face, à gauche), emplie d'effroi et d'Hugues Capet (à droite), qui déplore et condamne l'homicide.

Auteur Hippolyte Bis
Genre tragédie
Nb. d'actes 5 actes, en vers
Date de parution 1827
Date de création en français 29 octobre 1827
Lieu de création en français Paris, salle Richelieu
Compagnie théâtrale Comédie-Française
Adaptations

Blanche d'Aquitaine, ou Le dernier des Carlovingiens est une tragédie française en vers d'Hippolyte Bis, présentée pour la première fois le par la Comédie-Française à Paris à la salle Richelieu. L'oeuvre met en scène la fin du règne du roi Louis V, le dernier Carolingien à avoir régné en Francie occidentale.

Blanche d'Aquitaine a été adaptée pour la scène lyrique par le compositeur Gaetano Donizetti et le librettiste Felice Romani sous le titre Ugo, conte di Parigi, opéra créé le à La Scala de Milan. Alberto Mazzucato compose ensuite sur le livret de Romani un second opéra, Luigi V, re di Francia, créé le au Teatro Re de Milan.

  • première pièce de l'auteur à être acceptée par la Comédie-Française
  • doit son succès moins à sa valeur littéraire qu’aux allusions politiques qu’elle renferme

Contexte modifier

L'auteur modifier

 
Portrait d'Hippolyte Bis par Serrur, 1829.
  • s'était déjà intéressé à l'époque carolingienne avec Lothaire (1817), jamais joué
  • succès d'Attila (1822), la censure interdit la pièce durant 2 mois, allusions politiques
  • allégeances politiques (libérale / orléaniste...)
  • amitiés / contacts politiques

Climat politique de la fin de la Restauration modifier

  • assassinat du duc de Berry (1820)

Théâtre et censure sous la Restauration modifier

  • rétablissement de la censure

Les derniers feux du théâtre classique modifier

  • Maurizio Melai
  • Patrick Berthier et Sylvain Ledda, « Persistance des genres classiques »

Le goût pour le Moyen Âge et pour l'histoire nationale modifier

La succession des Carolingiens aux Capétiens dans l'historiographie du début du XIXe siècle modifier

Historique modifier

Par une lettre du , le baron Taylor, commissaire royal près le Théâtre-Français ordonne à son remplaçant, le directeur de la scène Hyacinthe Albertin, de suspendre les répétitions de Blanche d'Aquitaine, afin de préparer à la place Le Siège de Missolonghi, tragédie d'Émile Souvestre acceptée en avril 1827; il maintient cependant les répétitions pour les deux autres pièces en préparation : Emilia, tragédie d'Alexandre Soumet créée le et L'Ami de tout le monde, comédie de Sophie de Bawr, créée le [1]. En opérant cette substitution, Taylor espère, en présentant une tragédie inspirée des événements de Missolonghi, profiter du regain d'intérêt de l'opinion publique pour la question d'Orient suscitée par le récent traité de Londres pour la pacification de la Grèce (6 juillet) dans le contexte de la guerre d'indépendance grecque[2]. Missolonghi, retardée par la censure, n'est finalement pas présentée et Souvestre retire sa pièce en 1828[3].

Trame modifier

Personnages modifier

Intrigue modifier

Création modifier

Acteurs modifier

Décors et costumes modifier

 
Études de costumes du Haut Moyen Âge par Eugène Delacroix

Selon Olivia Voisin, ces études de costumes de Delacroix pourraient être liées à la création de l'une des pièces de théâtre de la Comédie-Française se déroulant au Haut Moyen Âge, soit Le Maire du Palais de Jacques-François Ancelot (1823), Sigismond de Bourgogne de Viennet (1825), Le Siège de Paris du vicomte Arlincourt (1826), Julien dans les Gaules d'Étienne de Jouy (1827) ou Blanche d’Aquitaine d'Hippolyte Bis (1827). (Olivia Voisin, "Romantic Painters as Costumiers: The Stage as Pictorial Battlefield". In Art, Theatre, and Opera in Paris, 1750-1850, Routledge, 2017, p. 128-130.)

Censure modifier


Tentative de reprise de Mlle Rachel (1843) modifier

  • https://books.google.ca/books?id=404oAAAAYAAJ&pg=PA16&dq=%22Blanche+d%27Aquitaine%22+%22Rachel%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjO9u7TqMTgAhWn4IMKHbxoAo8Q6AEINjAC#v=onepage&q=%22Blanche%20d'Aquitaine%22%20%22Rachel%22&f=false Il a été question de reprendre Blanche d'Aquitaine] pour Mlle Rachel
    • (critique concernant la première (et l'échec) de Jeanne de Flandre : "C'est cependant un écrivain qui a obtenu de fort beaux succès sous la restauration. Attila et Blanche d'Aquitaine ont été regardés comme des chefs-d'œuvre, et il a même été question un instant de reprendre ce dernier ouvrage pour Mlle Rachel. N'est-il pas triste maintenant que l'auteur de ces deux pièces, le collaborateur de M. de Jouy dans Guillaume Tell, soit venu compromettre son avenir académique dans un malheureux essai de transition? Évidemment, Jeanne de Flandre était, il y a quinze ans, une bonne et solide tragédie; la coupe régulière du sujet, le dessin principal des situations et l'exécution des scènes capitales l'annonceraient suffisamment; mais, arrivé trop tard pour obtenir un vrai succès classique, l'auteur se sera laissé aller peu à peu à ce système de concessions, qui, selon le mot de Moëssard, ont entrainé Louis XVI à l'échafaud. Le romantisme l'a peu à peu envahi."
  • "Mademoiselle Rachel, par le rôle de Judith, entre décidément dans le répertoire moderne ; elle s'est éprise du rôle de Blanche d'Aquitaine de la tragédie de M. Hippolyte Bis, elle l'apprend et le jouera après son congé, pendant la durée duquel elle visitera Rouen et Lyon." ("Chronique des théâtres", La Mode, 5 avril 1843, p. 161
ico possible
  • costume de Mlle Rachel en Judith pour la pièce Judith de Delphine de Girardin
    • BNF
    • Base La Grange : Gravure Hautecoeur-Martinet n° 1613. Cette gravure est reliée dans le volume VIII de la Petite galerie dramatique (III A ico HAU). -Costume de Mlle Rachel, rôle de Judith, dans Judith : tragédie en 3 actes . texte de Delphine de Girardin. Paris : Comédie-Française, 24 avril 1843. -Sous la gravure : Acte I et II.
sur la pièce

Réception modifier

  • Blanche d'Aquitaine aurait valu à l'auteur, après l'avènement du duc d'Orléans, une promotion ainsi que la légion d'honneur
  • aussi joué à Douai, ville natale de l'auteur

Interprétation modifier

Un drame orléaniste ? modifier

Publication modifier

Adaptations modifier

  • une source longtemps obscure
identification de la source
Alexander Weatherson and John Black

Ugo, conte di Parigi modifier

Ugo, conti di Parigi
Genre opera seria (tragédie lyrique)
Nbre d'actes 2
Musique Gaetano Donizetti
Livret Felice Romani
Langue
originale
italien
Sources
littéraires
Blanche d'Aquitaine, ou le dernier des Carlovingiens d'Hippolyte Bis
Dates de
composition
1832
Création
La Scala, Milan

  • « After its run at Milan, Ugo had six other productions during the nineteenth century. At Pisa in the spring of 1835 and Trieste that autumn Donzelli repeated the role of Ugo, which he had created (Fanny Persiani was his Bianca at Pisa). In December 1837 it was given at Prague in German, in 1839 at Madrid and in 1846 at Lisbon. (In some of these productions the musico role of Luigi V was taken by a tenor.) The opera then lay dormant until it was recorded in London by Opera Rara in 1977; the recording proves that Ugo hardly deserves the neglect that has been its portion. »[4]
  • repris en 2003

Luigi V, re di Francia modifier

Luigi V, re di Francia
Nbre d'actes 3 (1843)
4 (1852)
Musique Alberto Mazzucato
Livret Felice Romani
Langue
originale
italien


  • sur Luigi V à la Scala

Références modifier

Études consacrées à la pièce et au théâtre de l'époque modifier

  • Barbara T. Cooper, « Le régicide au théâtre sous la Restauration : l'exemple de Blanche d'Aquitaine d'Hippolyte Bis (1827) », dans Paul Mironneau et Gérard Lahouati, éd., Figures de l'histoire de France dans le théâtre au tournant des Lumières, 1760-1830, Oxford, Voltaire Foundation, coll. « Studies on Voltaire and the eighteenth century », (ISBN 978-0-7294-0909-4), p. 223-245.
  • Noëlle Guibert, « La question d'Orient à la Comédie-Française à l'époque romantique », Nineteenth-Century French Studies, vol. 18, nos 3/4,‎ , p. 390–395 (ISSN 0146-7891 et 1536-0172, JSTOR 23533314).


  • Odile Krakovitch, « Les femmes de pouvoir dans le théâtre de la Restauration », dans Paul Mironneau et Gérard Lahouati, éd., Figures de l'histoire de France dans le théâtre au tournant des Lumières, 1760-1830, Oxford, Voltaire Foundation, coll. « Studies on Voltaire and the eighteenth century », (ISBN 978-0-7294-0909-4), p. 257-284.
  • Corinne Legoy, « La figure du souverain médiéval dans le théâtre de la Restauration », dans Paul Mironneau et Gérard Lahouati, éd., Figures de l'histoire de France dans le théâtre au tournant des Lumières, 1760-1830, Oxford, Voltaire Foundation, coll. « Studies on Voltaire and the eighteenth century », (ISBN 978-0-7294-0909-4), p. 207-222.
  • Corinne Legoy, « Sous la plume du pouvoir, le public de théâtre entre 1815 et 1830 : l'embarrassant miroir d'une nation souveraine », Parlement[s], Revue d'histoire politique, no 3 (HS 8) « Scènes politiques »,‎ (lire en ligne).
    • citation d'un passage du rapport du censeur de Blanche d'Aquitaine, à voir l'utilité du reste
  • Corinne Legoy, « La figure du souverain médiéval sur les scènes parisiennes de la Restauration », Revue historique, vol. 293, no 2 (594),‎ , p. 321-365 (lire en ligne).
  • Maurizio Melai, Les derniers feux de la tragédie classique : étude du genre tragique en France sous la Restauration et la Monarchie de Juillet (Thèse de doctorat en littérature française sous la direction de Pierre Frantz et de Gianni Iotti), Université Paris-Sorbonne (Paris) / Università degli studi (Pise), (présentation en ligne, lire en ligne). [lien alternatif de téléchargement]
    Version publiée : Maurizio Melai, Les derniers feux de la tragédie classique au temps du romantisme, Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, (ISBN 978-2-8405-0964-6, présentation en ligne).
  • Maurizio Melai, « Légitimité et imposture politique dans la tragédie de la Restauration », dans Actes du colloque jeunes chercheurs « L’imposture à l’âge classique », tenu les 4 et 5 juin 2010 à l’université Paris-Sorbonne, (lire en ligne), p. 19-27.
    La pagination indiquée est celle du pdf, non la numérotation des pages, qui recommence à 1 pour chaque contribution.
  • Paul Gerbod, « La scène parisienne et sa représentation de l'histoire nationale dans la première moitié du XIXe siècle », Revue Historique, vol. 266, no 1 (539) (juillet-septembre 1981), p. 3-30 [lire en ligne]
    • p. 11 : "La présence des reines se trouve très limitée avec la régente Berthe (Le siège de Paris du vicomte d'Arlincourt, situé au IX- siècle et joué en 1826), Blanche d'Aquitaine ou le dernier des Carolingiens (1827, H. Bis), Marguerite d'Anjou, reine d'Angleterre, Isabeau de Bavière (in Charles VI, opéra de Casimir Delavigne, le 15 mars 1843)..."
  • Barry V. Daniels, Le décor de théâtre à l'époque romantique: catalogue raisonné des décors de la Comédie-Française, 1799-1848 : d'après les documents conservés dans les collections de la Bibliothèque nationale de France et de la Comédie-Française ; suivi d'une édition du Registre des machinistes par Jacqueline Razgonnikoff, Paris, Bibliothèque nationale de France, 2003.
    • sur les décors de Blanche d'Aquitaine : p. 184, 280, 347
    • UL : PN 2636 P232 D186 2003
  • Cooper, Barbara T. "Canvas Walls and Cardboard Fortresses: Representations of Place in the National Historical Dramas of Early Nineteenth-Century France." Comparative Drama (1983): 327-347. JSTOR:41153090
  • Barbara T. Cooper, « The Queen as Other in Three French Restoration Tragedies », Romance Quarterly, vol. 34, no 3,‎ , p. 275–283 (ISSN 0883-1157, DOI 10.1080/08831157.1987.11000459). (Sur la représentation d'Isabeau de Bavière dans 3 pièces de 1820-1821, mais avec remarques sur la représentation des reines assoiffées de pouvoir à l'époque)
  • VOISIN, Olivia. “Romantic Painters as Costumiers: The Stage as Pictorial Battlefield”. In : Art, Theatre, and Opera in Paris, 1750-1850. Routledge, 2017. p. 143-164.
    • p. 129-130 : un dessin du peintre Delacroix (étude pour deux costumes gaulois), passé en vente chez Drouot le 17 juin 2011 (cat. no 75) aurait pu être dessinés pour Blanche d'Aquitaine (reproduction p. 129, copié; p. 128 manquante)
  • Jean-Claude Yon, « La politique théâtrale de la Restauration » in Jean-Yves Mollier, Martine Reid et Jean-Claude Yon (dir.), Penser la Restauration, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2005, pp. 285-296.
  • Jean-Claude Yon, « Theâtre, romantisme et presse à la fin de la Restauration: l’exemple du Globe en 1827 », dans Paris 1820 : L’affirmation de la génération romantique, Berne, Peter Lang, 2005.

Études consacrées à l'adaptation à l'opéra et l'histoire de ceux-ci modifier

  • Marie-Bernadette Bruguière, « La source oubliée d'un opéra de Donizetti : de Blanche d'Aquitaine à Ugo, conte di Parigi », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 16e série, vol. 151, t. 10,‎ , p. 209-234 (lire en ligne).
  • Marie-Bernadette Bruguière, « Ugo, conte di Parigi de Donizetti : un opéra légitimiste ? », dans État. Révolutions. Idéologies : Actes du colloque de l'Association française des historiens des idées politiques, 1988, , p. 95-111.
    • Dispo UL : JA 81 A849 1988
  • Marie-Bernadette Bruguière, « Blanche d'Aquitaine et Ugo conte di Parigi : d'un drame politique orléaniste à une tragédie passionnelle légitimiste ? », dans Marie-Bernadette Bruguière, Opéra, politique et droit : Mélanges Marie-Bernadette Bruguière, Toulouse, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, coll. « Etudes d’histoire du droit et des idées politiques » (no 18), (ISBN 978-2-36170-046-1, lire en ligne), p. 407-434. Aussi sur OpenEdition Books
  • Marie-Bernadette Bruguière, « "Salut à la France" dans l’opéra italien (1789-1918) : sources françaises et histoire de France », dans Jean Bastier (éd.), La France et l’Italie : Affinités intellectuelles, diplomatie, immigration (1544-1940), Toulouse, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, coll. « Études d’histoire du droit et des idées politiques », (ISBN 978-2-37928-098-6, lire en ligne), p. 61–106
  • (en) Alexander Weatherson et John Black, Ugo conte di Parigi : Its source, and the Convenienze Teatrali which led to its short life on the stage, Londres, The Donizetti Society, , 16 p..
    • identifie Blanche d'Aquitaine comme la source et soutient que les raisons du remaniement dans l'adaptation sont causées par les Convenienze Teatrali
    • peut-être d'abord publié comme article de revue, peut-être dans le Donizetti Society Journal ?
  • (en) Alexander Weatherson et John Black, « Ugo, conte di Parigi », Donizetti Society Newsletter, no 89,‎ , p. 5-7 (lire en ligne)
    • reprise de la thèse des Convenienze Teatrali
  • (en) William Ashbrook, Donizetti and His Operas, Cambridge University Press, (1re éd. 1982) (ISBN 0521276632 et 9780521276634).

Généralités modifier

  • Hélène Laplace-Claverie (dir.), Sylvain Ledda (dir.) et Florence Naugrette (dir.), Le Théâtre français du XIXe siècle : histoire, textes choisis, mises en scène, Paris, L'Avant-Scène théâtre, coll. « Anthologie de L'Avant-Scène théâtre », (ISBN 9782749810690).
    • Patrick Berthier et Sylvain Ledda, « Persistance des genres classiques », p. 44-67.
    • Sylvain Ledda, « Théâtre et scènes historiques », p. 95-123
    • dispo UL : PN 2634 T374 2008


Sources : pièces imprimées et livrets d'opéra modifier

Notices biographiques consacrées à H. Bis modifier

  • « Hippolyte-Louis-Florent Bis », dans Pierre Larousse et al., Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. 2 B, Paris, Administration du grand Dictionnaire universel, (lire en ligne), p. 768.
    • « Cependant, la désaffection gagnait le peuple, et la chute des Bourbons ne paraissait plus qu'une affaire de temps. Bis devint un des favoris de la faction d'Orléans, et donna à la Comédie-Française, le 29 octobre 1827, Blanche d'Aquitaine ou le Dernierdes Cartovingiens, tragédie en cinq actes et en vers. Le principe d'hérédité y était critiqué par les faits, et, au dénouement, le héros principal, qui n'était autre que le duc d'Orléans, remplaçait sur le trône le dernier des Carlovingiens. L'allusion échappa, paraît-il, à la censure, qui se borna à exiger un changement, d'ailleurs assez ridicule. L'ouvrage finissait par ces vers :

HUGUES. Le destin peut trahir ta superbe espérance
CHARLES. j'en appelle à mes droits
HUGUES. J'en appelle à la France.
On mit « J'en appelle aux Germains!... » Le talent déployé par Firmin dans le rôle de Louis V et le mérite littéraire de l'ouvrage, aidèrent au succès; mais il fut de peu de durée. [...] Le duc d'Orléans, devenu roi, récompensa l'auteur de Blanche d'Aquitaine en le nommant chef de bureau de l'administration des douanes et des contributions directes. »

  • A. Delaforest, "Bis (Hippolyte)", Dictionnaire de la conversation et de la lecture, 2e édition, tome 3, 1857, p. 241 : « C'est peut-être avec les débris de Lothaire que M. Bis composa et fit représenter, en 1827, une troisième tragédie, Blanche d'Aquitaine, ou le Dernier des Carlovingiens, tout empreinte de cet esprit d'hostilité politique qui devait aboutir à réaliser au profit de la maison d'Orléans les vœux à peine déguisés de M. Bis contre la branche aînée des Bourbons, et en faveur d'une dynastie nouvelle. Bien que cette pièce, qui ne manquait pas de quelque mérite littéraire, n'ait obtenu qu'un succès médiocre et promptement oublié, elle servit à entretenir l'esprit public dans ses sentiments d'opposition, exploités alors généralement au théâtre. »
  • Notice sur M. Bis, Fin du répertoire du Théâtre Français, 1824, p. 91 (édition d'Attila et autres pièces du répertoire par le Théâtre-Français)

Critiques de la pièce modifier

  • Attila
    • article sur Attila de Bis ds le Grand dic universel de Larousse (supplément). Voir s'il y en a un pour Blanche d'Aquitaine
    • après vérif des 2 suppléments, non, rien
  • C., « Théâtre français. Première représentation de Blanche d'Aquitaine, tragédie en cinq actes, par M. Hippolyte Bis », Journal des débats politiques et littéraires, 31 octobre 1827, p. 1-4 (bas)
    • "Mlle Duchesnois a été pathétique et entraînante dans le rôle pénible de Blanche ; elle l'a conçu avec une profondeur et rendu avec une force qui font reconnaître et applaudir en elle la première tragédienne de notre théâtre. Mme Valmonzey a produit de beaux effets dans la grande scène des remords ; et, en général, il est impossible de tirer un meilleur parti que cette belle actrice des avantages de...
  • Auguste. Delaforest, Premier Théâtre Français. Blanche d'Aquitaine, ou le Dernier des Carlovingiens, tragédie en cinq actes [30 octobre 1827], Théâtre moderne: Cours de littérature dramatique, Allardin, 1836, vol. 2, p. 413 et suiv.
  • M. X. V., « Comédie française. Première représentation de Blanche d'Aquitaine, tragédie en cinq actes de M. Hypolite [sic] Bis », L'Observateur : journal hebdomadaire de la littérature, des théâtres, des arts, de la librairie, du commerce et des modes, 1827, p. 393-397.
  • Critique de la pièce, Le constitutionnel: journal du commerce, politique et littéraire. 1827,7/12, p. 3-4
  • Notice sur Bis (p. 539 et suiv) dans La littérature française contemporaine :XIXe siècle, p. 540 et suiv., long commentaire de la pièce et de ses autres oeuvres
  • Critique de la pièce, dans L'Observateur*** (auteur résume ce qu'on peut savoir du personnage à l'époque, p. 395)
  • Camille Latreille, La fin du théâtre romantique et François Ponsard, Paris, Hachette, 1899, p. 94 : [Non utilisation de l'histoire / vérité historique dans le théâtre de l'époque] « Dans une tragédie de Blanche d'Aquitaine (par H. Bis, 1827), le futur Hugues-Capet était représenté comme un tribun philosophique, attaquant le principe de la légitimité, et défendant le droit à l'usurpation. On comprend qu'à défigurer ainsi l'histoire, les poètes aient encouru le blâme des critiques instruits. »

Liens web modifier



  1. Guibert 1990, p. 390-392.
  2. Guibert 1990, p. 392.
  3. Guibert 1990, p. 392-393.
  4. Ashbrook 1983, p. 621, note 50.
  5. (it) Luigi V. re di Francia. Opera seria in 3 atti, Milan, Luigi Brambilla, [1843] [lire en ligne]
  6. http://opera.stanford.edu/composers/M.html
  7. http://www.operone.de/komponist/mazzucato.html