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LUCIEN DOUROUX

Lucien, Jean Douroux, né le 16 août 1933 à Saint Remy sur Durolle (Puy de Dôme)) et décédé le 1er juin 2018, est un fils d'agriculteur qui a été Directeur du Centre National des Jeunes Agriculteurs avant de faire une carrière au Crédit agricole dont il deviendra la Directeur Général de 1993 à 1999. Avec Yves Barsalou, président du Crédit Agricole à la même époque, il est l’un des acteurs majeurs de la transformation du Crédit agricole en banque universelle à la fin XXe siècle

Jeunesse et formation

Fils d’un petit agriculteur auvergnat de la région de Thiers, Lucien Douroux n’a pas la possibilité de poursuivre ses études, il doit quitter le collège à 14 ans .Comme son père, il travaille sur l’exploitation agricole et pour les entreprises de coutellerie. Parallèlement à ces activités il adhère à la JAC (Jeunesse Agricole Catholique) dès l’âge de 16 ans où il rencontre Michel Debatisse, futur responsable agricole, qui jouera un rôle important dans sa carrière et deviendra plus tard son beau-frère. Il est très marqué par le slogan d’alors de la JAC : « Voir, juger, agir ». Il effectue en 1954 son service militaire à la base aérienne 707 au Maroc.

Biographie

Début de carrière à la JAC (1956-1960) A son retour du service militaire, en 1956, Michel Debatisse est Secrétaire général de la JAC et le fait venir à Paris. Il est rédacteur à son magazine « Jeunes forces rurales » et, tout en se formant, devient journaliste. Son emploi du temps prévoit de passer une semaine par mois sur l’exploitation familiale en Auvergne. Il devient Secrétaire Général adjoint de la JAC. Une forme de concurrence se développe au début des années 60 entre la JAC, organisation chrétienne, et le tout nouveau CNJA (Centre National des Jeunes Agriculteurs) et beaucoup de jeunes ruraux militants de la JAC sont aspirés par le syndicat des jeunes agriculteurs. C’est le cas de Michel Debatisse qui en devient le secrétaire général, Lucien Douroux lui emboîte le pas en 1960.

Centre National des Jeunes Agriculteurs (1960-1970)

Entré comme chef du nouveau service économique du CNJA, Lucien Douroux pénètre dans un nouvel univers. Il complète sa formation en étudiant à l’Institut des Hautes Etudes de droit rural et d’économie agricole, mais aussi auprès du père jésuite Henri Chambre, économiste réputé. Le CNJA s’engage dans la politique agricole et soutient les programmes de modernisation des structures agricoles du ministre Edgar Pisani, acceptant au passage une baisse du nombre d’exploitants contrairement aux autres organisations professionnelles agricoles qui militent pour une hausse des prix. Lucien Douroux est nommé Directeur du CNJA en 1965. Il fait un bref passage à la FNSEA avant d’être approché par le Crédit agricole. Fédération Nationale du Crédit Agricole (1970-1975) Embauché d’abord comme directeur des Relations extérieures pour faire ses preuves, Lucien Douroux est nommé Directeur de la FNCA neuf mois plus tard. La FNCA est l’organe politique et la « maison commune » des Caisses Régionales de Crédit agricole. A cette époque le sujet de la réforme du Crédit agricole et de l’élargissement de son champ de compétences est d’actualité. Lucien Douroux est novice sur le métier bancaire qu’il découvre mais il arrive avec un entregent acquis dans ses fonctions précédentes au CNJA et sa participation aux clubs Jean Moulin et Echanges et projets qui lui ont permis de rencontrer des hauts fonctionnaires des cabinets ministériels. Il œuvre pour l’élargissement du champ de compétences des Caisses régionales au-delà de l’agriculture sur les crédits en application de la formule de Jacques Duhamel, ministre de l’agriculture en 1970 : « La ruralité ? oui Toute la ruralité mais rien que la ruralité ».

Caisse régionale de Crédit agricole d’Ile de France (1975-1993)

Désireux de passer à un rôle plus opérationnel, Lucien Douroux poursuit sa carrière comme dirigeant de la Caisse de l’Ile de France. Son prédécesseur, Maurice Lecardonnel qui part comme directeur général adjoint à la CNCA, lui facilite l’entrée en fonction et devait rester jusqu’en juin 1976 mais il décède brutalement le 21 mars 1976.

La Caisse de l’Ile de France est la plus importante par son bilan parmi les 94 Caisses que compte alors le Crédit agricole malgré les restrictions à l’intervention en zone urbaine puisqu’elle ne peut ouvrir librement des agences à Paris. Après une période d’observation , Lucien Douroux décide de mettre l’accent sur la productivité et la rentabilité, tout en poursuivant le développement. Une campagne de communication publicitaire originale, en marge de celle du Groupe Crédit agricole, est lancée avec l’image « du petit lapin blanc » et le slogan « Le Tout Paris au Crédit agricole .

Sous la gestion de Lucien Douroux l’entreprise s’est considérablement développée : le nombre d’agences et de salariés a été multiplié » par deux et les résultats financiers. La rentabilité a décollé parallèlement. « Grâce à une gestion rigoureuse et un développement aussi rapide que maîtrisé, l'établissement va se hisser au quatorzième rang de la banque française par les dépôts et au vingtième pour le bilan, avec ses 3 000 personnes, ses 250 agences et ses 750 000 clients. Surtout, il fera l'envie des autres dirigeants de banques moyennes, BRED, CIC Paris et autres, pour sa rentabilité : doublement du bénéfice net en quatre ans, de 1988 à 1992, en dépit de lourdes provisions » Le Monde 7 aout 1993

Suite au congrès de Montpellier en 1981, il est élu Secrétaire Général de la FNCA en même temps qu’Yves Barsalou Président le 27 mai 1982. Le tandem qui va impulser les évolutions stratégique du Crédit agricole est en place ; c’est le début d’un long parcours commun. Lucien Douroux prend alors des responsabilités nationales à la FNCA de 1982 à 1990 tout en continuant à diriger la Caisse de l’Ile de France.

En 1983, en préparation de la réforme bancaire voulue par le gouvernement, Lucien Douroux est auditionné par l’Assemblée Nationale et le Sénat, en tant que rapporteur du Conseil économique et social dont il est le président de la section Finances. La loi relative au contrôle des établissements de crédit est promulguée en janvier 1984.

Depuis plusieurs années, la question de la réforme institutionnelle du Crédit agricole et de la place de l’Etat dont dépend la CNCA commence à émerger. A partir de 1985 les relations se tendent entre la FNCA et la CNCA dirigée par Jean-Paul Huchon. Lucien Douroux est convaincu que l’avenir du Crédit agricole passe par une « mutualisation » de la CNCA, ce qui signifie de racheter la CNCA à l’État pour la privatiser .En 1986, le contexte politique a changé et le premier ministre Jacques Chirac donne son accord aux dirigeants de la FNCA pour mener l’opération d’achat de la CNCA par les Caisses régionales. Après le vote de la loi en 1988, Lucien Douroux est élu vice-président de la nouvelle CNCA, le 9 avril 1988

La même année, après le renvoi du directeur général de la CNCA, Bernard Auberger, Lucien Douroux est proposé par le président Barsalou pour lui succéder. Mais le Premier Ministre Michel Rocard qui a un pouvoir d’agrément, s’y oppose et c’est Philippe Jaffré qui est nommé. . « En septembre 1988, candidat désigné pour le poste, en remplacement de Bernard Auberger, inspecteur des finances nommé en 1986 par Edouard Balladur et tombé en disgrâce, il en fut écarté par le veto du premier ministre, Michel Rocard, qui réglait de vieux comptes avec un Crédit agricole fraîchement mutualisé, mais encore soumis à la tutelle de l'Etat. »Le Monde 7aout 1993

Caisse Nationale de Crédit Agricole (1993-1999)

Après le départ de Philippe Jaffré pour Elf Aquitaine, Lucien Douroux est nommé Directeur général de la Caisse Nationale de Crédit Agricole au Conseil d’Administration du5 août 1993. C’est la première fois que le DG du Crédit agricole est nommé en interne.

Menant une politique de développement par la croissance externe, la CNCA prend le contrôle de la banque Indosuez en 1996 puis de SOFINCO en 1998 et prend une participation de 10% dans le Crédit Lyonnais, prélude à une prise de contrôle ultérieure.

Il quitte ses fonctions et prend sa retraite en mai 1999.

Autres fonctions et distinctions - Prix du Financier de l’année 1996 décerné par ANDESE-Invetir - Administrateur de la Fondation nationales des Sciences Politiques en 1996 (Arr^té du 11/07/1996) - Administrateur de la société Bouygues de 2010 à 2013 - Conseiller municipal de Saint Remy sur Durolle de 2001 à 2008

Décorations -Officier de la Légion d’honneur (JO du 1er janvier 1995) - Commandeur du Mérite agricole

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