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Frank Perrin, né en 1968, est un photographe Français basé à Paris. Artiste du post-capitalisme, il s’attache à exhiber les nouveaux fantasmes collectifs de notre époque. La photographie est son médium de prédilection.

À l’origine philosophe et critique d’art, il est aussi co-fondateur et directeur de publication de Crash, magazine d’art contemporain indépendant revendiquant une transversalité inédite entre diverses formes artistiques dont la mode, la photographie et l’architecture. Auparavant, il fonda avec Armelle Leturcq la revue Bloc-Notes (1992-1997), qui appartint à une nouvelle génération de critiques d’arts, à l’avant-garde des années 90.

Postcapitalism, une recherche artistique modifier

À travers son vaste projet photographique intitulé Postcapitalism, Frank Perrin dresse méthodiquement, depuis 2003, série après série, « un programme d’encyclopédie visuelle et mentale, un catalogue raisonné de nos obsessions contemporaines, en constante mutation[1]». Soit une entreprise de dissection de nos paysages mentaux peuplés de signes standardisés.

Intitulée « Joggers » (section 9, 2003), « Défilés » (section 7, 2004), « Yachts » (section 3, 2007) ou encore « Streets » (section 2, 2007), chaque série est à comprendre comme le miroir d’un désir-diktat inconscient désormais globalisé et souvent matériel. Perrin donne à voir une société où la mise en scène des corps se fait omniprésente, que ce soit ceux des joggeurs, des mannequins ou des jeunes femmes (« Cameltoes », section 5, 2006 ; « Models », section 6, 2007), une société où s’est opéré un transfert du sacré : les expositions, les concerts, les shootings apparaissent comme les nouvelles messes du XXIe siècle (« The Power », section 10, 2009).

En filigrane des différentes sections, l’obsession de nos contemporains pour les images : celles du cinéma avec « Archeology » (section 4, 2010) et celles de la photographie, analogues d’un appareil à l’autre (« The Big Shot », section 14, 2012).

Ses images questionnent, sur le plan symbolique, les liens du pouvoir avec l’architecture et les symboles de l’argent (« Ruins », section 11, 2012) mais aussi avec la mode : “Fashion as Power, Power as Fashion“ (« Empire », section 13, 2014) et ne manquent pas de tancer nos fantasmes mercantiles, ces diktats invisibles caressant notre vanité. La beauté ne vient jamais seule : elle est froide, irréelle, clinquante ou ambiguë, tandis que le pouvoir se révèle illusion ou créateur de nouvelles formes de solitudes. La mise en scène des corps prend parfois un tour macabre (« The Dark Splash », section 8, 2011).

La mode, un laboratoire modifier

Le système de la mode au sens global lui sert de vivier et d’inspiration. La photographie de mode constitue l’autre versant de son travail. Frank Perrin est dans le « faire » et le revendique[2]. Avec les séries « Empire », « Défilés » et « Models », il exprime sa relation très warholienne à la mode, lieu de représentation par excellence où se forment des icônes, de nouvelles symboliques, contaminant ensuite tous les domaines, y compris la politique.

Expositions modifier

Depuis 2004, il expose son travail dans des expositions à Paris, à Genève, à Beyrouth, à Hong Kong et à New York. Il participe également à des expositions collectives (Centre Pompidou Metz, Schirn Kunsthalle, Francfort) ainsi qu’à des foires d’art contemporain (FIAC, TEFAF Maastrich, Artparis. Voir liste complète[3].

Bibliographie sélective modifier

  • "L'Empire des signes", Frank Perrin [1] (Analix Forever's blog, Nov. 2014)
  •  "Metaphysical Landscapes : Marc Couturier, Evgeni Dybsky, Raffi Kaiser, Frank Perrin", Susan Grant Lewin [2] (Artfixdaily, Sept. 2014)
  • "Vision postcapitaliste ", entretien avec Adeline Christova (Art croissance n°6, Janv.-Mars 2013)
  • "Behind the objective" interview with Frank Perrin [3] (1 april 2013, Art Media Agency)
  • "Frank Perrin au coeur de notre époque ultra-désirante" [4] entretien de Barbara Polla (Zebulemagazine, nov. 2012)
  • "Frank Perrin, le pouvoir et ses ruines", interview Artinfo (sept 2010)
  • Dominique Baqué, “Urbanités” [5] (Artpress n°329, décembre 2006)
  • Yann Perreau, (Artpress n°328, novembre 2006)
  • Sylvie Lambert, “Défilés de Frank Perrin” (Les Inrockuptibles, 16 octobre 2005)
  • Dominique Baqué, (Artpress n°306, novembre 2004)
  • Paquita Paquin, “Les flaneurs solitaires” [6] (Libération, 8 octobre 2004)
  • Maxence Alcade, "Défilés" [7] (Parisart, Sept. 2004)
  • Roxana Azimi, “Mode et art contemporain: liaisons dangereuses” (L’Oeil, n°563, novembre 2004)

Notes et références modifier

  1. « Ruins & Archaeology, Photographies de Frank Perrin », sur http://www.sylviabeder.com
  2. Barbara Polla, « Frank Perrin au coeur de notre époque, ultra-désirante », Zebule magazine, no 1,‎ (lire en ligne)
  3. « Biographie Frank Perrin », sur www.frankperrin.org

Liens externes modifier