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Les Chroniques du Gévaudan est une œuvre artistique pluridimensionnelle, fruit d’un travail de recherche des artistes-auteurs Josepe et Christophe Chaumette. Les Chroniques du Gévaudan explorent l’histoire de France à l’époque de la mâle-bête du Gévaudan (1764 – 1767), en suivant les observations de Pierre de l’Ombre, chroniqueur du Courrier d’Avignon, envoyé en Gévaudan pour couvrir les méfaits de la Bête[1]. Les chroniques du Gévaudan interroge la vie des contemporains de la Bête en Gévaudan, mais aussi la transformation d’un territoire. La forêt devient un personnage à part entière, victime elle aussi d’une époque.

L'histoire

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Un récit au cœur du réel

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Ce récit est basé sur des faits réels de l'histoire de France qui eurent lieu en Gévaudan de juin 1764 à juin 1767, sur les terres de l’actuel département de la Lozère, ainsi qu'en Ardèche, Haute-Loire, Cantal et Aveyron[2].

Contexte historique

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Le premier conflit mondial de la Guerre de Sept Ans vient juste de s'achever en 1763, au détriment d'un royaume de France extrêmement affaibli par la perte de nombre de ses colonies au profit de l'Angleterre. Le règne de LOUIS XV est sur le déclin. Frappé par les morts successives à Versailles de son entourage et de ses héritiers, le Roi, menacé de tous côtés, est âprement détesté et moqué par son peuple. En Languedoc, la guerre de religion contre les camisards protestants, qui durait depuis soixante ans, se termine à peine, laissant les populations et les croyances profondément fracturées. Le Siècle des Lumières voit une nouvelle révolution s'affirmer : préindustrielle et précapitaliste, entrainant à la fois l'essor des manufactures et la destruction totale en Gévaudan des dernières forêts sauvages de Margeride[3].

C'est dans ce contexte général particulièrement troublé, qu'à partir du printemps 1764, et ce durant mille jours de terreur et de censure, une bête inconnue va surgir du néant comme une épidémie de peste, pour perpétrer un véritable carnage.

Ce Fléau de Dieu va s'attaquer à plus de trois cent cinquante innocents dont une centaine au moins furent massacrés.

Face à cette horreur imprévisible, la population, condamnée à une survie misérable, est enchaînée à la peur d'une mort atroce[4]. Dans cette histoire vraie, violente et obscure, des personnages héroïques s'illustrèrent, résistèrent et échappèrent aux griffes du monstre anthropophage, pour souvent en livrer des descriptions déconcertantes. Il y eut aussi d’innombrables chasseurs, des hommes de Foi, des dragons-soldats et des seigneurs qui traquèrent cette créature et connurent des échecs cuisants face aux mystères considérables qui chaque jour s'accumulèrent.

Pierre de L'Ombre

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En remontant le fil du temps, plongés dans les archives, les monuments et les paysages authentiques qui ont vu La Bête, les artistes-auteurs ont fait émerger un dénommé Pierre de L’Ombre. Ce jeune homme devient alors l'un des témoins ultimes de l'histoire, peut-être le seul qui puisse rapporter les faits avec autant de vérité dans de précieuses chroniques commandées par le Courrier d’Avignon[5].

Une œuvre pluridimensionnelle

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Les chroniques du Gévaudan sont à la fois des expositions et une bande dessinée (éditions Belloloco) des artistes-auteurs Josepe et Christophe Chaumette[6].

En faisant parler, dessiner et écrire Pierre de l'Ombre, les artistes-auteurs Josepe et Christophe Chaumette utilisent les savoir-faire du 9e art comme base de leurs expositions[7]. Les scénographies de l'exposition mêlent collecte d’objets d’époque, documents d’archives et dessins permettent de plonger au cœur du XVIIIe siècle dans l’arc narratif forgé par les artistes-auteurs.

Notes et références

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  1. « CABA - Dans l'antre de la Bête », sur CABA (consulté le )
  2. Jean Delaspre, « La naissance d'un paysage rural au XVIIIe siècle sur les hauts plateaux de l'Est du Cantal et du Nord de la Margeride », Revue de Géographie Alpine, vol. 40, no 3,‎ , p. 493–497 (DOI 10.3406/rga.1952.1060, lire en ligne, consulté le )
  3. Joseph Koulischer, « La grande industrie aux XVIIe et XVIIIe siècles : France, Allemagne, Russie », Annales, vol. 3, no 9,‎ , p. 11–46 (DOI 10.3406/ahess.1931.1298, lire en ligne, consulté le )
  4. Bernard Soulier, Sur les traces de la bête du Gévaudan et de ses victimes, Strasbourg, Éditions du Signe, , 256 p. (ISBN ISBN 978-2-7468-2573-4[à vérifier : ISBN invalide])
  5. Émile Lizé, « René Moulinas : L'Imprimerie, la Librairie et la Presse à Avignon au XVIIIe siècle. Préface de P. Guiral, 1974 », Dix-Huitième Siècle, vol. 7, no 1,‎ , p. 385–386 (lire en ligne, consulté le )
  6. « A Aurillac, découvrez autrement le mythe de la Bête du Gévaudan dans une exposition et une BD », sur Franceinfo, (consulté le )
  7. HID, « Mende : une exposition sur les "Chroniques du Gévaudan" à la Maison Consulaire du 30 juin au 26 août », sur L'Art-vues, (consulté le )